L’opposition de la gauche divisée suppléée par des producteurs de lait
L’unité des libéraux
José Manuel Barroso, actuel président de la Commission Européenne, qui est candidat à sa propre succession, a reçu ce jeudi 18 juin, le soutien des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne, selon des diplomates. "L'accord a été trouvé", a indiqué l'un d'eux avant qu'un second ne vienne confirmer que les Vingt-Sept avaient accepté la candidature de l'actuel président de l'exécutif communautaire.
La campagne de dénigrement que la gauche lui fait subir se révèle sans effet, en attendant les assauts redoublés au Parlement de Strasbourg, qui doit approuver le choix du président de la Commission par les chefs d’Etat et de gouvernement. Au candidat sortant, les battus des Européennes reprochent son libéralisme et sa modération, voire son alignement sur la politique du couple Merkel-Sarkozy.
La gauche divisée et impuissante
Si les socialistes et sociaux-démocrates ont adopté un programme électoral commun, le Manifesto, ils sont incapables de se mettre d’accord sur la présidence de la Commission.
Fin mars 2009, l'occasion de la venue du Premier ministre britannique Gordon Brown au Parlement Européen, les socialistes français ont clairement indiqué qu'ils s’opposent au renouvellement du mandat de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne (comme cela avait été déjà le cas en 2004 !). Nos socialistes hexagonaux ont axé leur début de campagne sur un “Stop Barroso, Stop Sarkozy“, en soutenant la candidature du président du PSE, le Danois Poul Nyrup Rasmussen, qui voulait lui aussi croire à une victoire aux européennes qui aurait permis légitimement de contrer M. Barroso.
Mais les sociaux-démocrates allemands, n’en déplaise à leur ancien leader Gerhard Schröder, jugent une telle initiative “naïve”, puisque “sur les vingt-sept pays de l’UE, vingt et un sont dirigés par des gouvernements conservateurs. Et au moins deux autres, le Portugal (le socialiste José Socrates) et l’Espagne (le socialiste José Luis Zapatero), sont en faveur de Barroso”. “Pensez-vous vraiment que les quatre derniers devraient désigner un challenger?”, a encore interrogé la semaine dernière le patron du SPD Franz Müntefering.
Quant au premier ministre travailliste britannique Gordon Brown, il a d’ores et déjà apporté un soutien sans réserve à l’actuel président de la Commission, dont son prédécesseur, Tony Blair avait soutenu la nomination en 2004 contre le candidat de Paris et Berlin, le Belge Guy Verhofstadt, jugé fédéraliste.
Mardi 2 juin, huit anciens chefs d’Etat et de gouvernement de gauche ont lancé un appel au Parti socialiste européen, pour qu’il présente un candidat d’opposition à la reconduction annoncée de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne. A l’initiative de l’ancien président portugais Mario Soares, qui voit dans l’absence de candidat de la gauche un “suicide politique”, le Français Lionel Jospin, l’Allemand Gerhard Schröder, l’Espagnol Felipe Gonzalez ont notamment invoqué une “responsabilité historique commune”, dans le contexte actuel de crise, pour que “ce pas fondamental soit franchi”.
La pastèque orange, Zizou-Bayrou, a promis que ses “amis centristes” ne voteront pas en faveur du sortant. Quant aux pastèques rouges, les Verts ont appelé le PSE à une alliance contre sa reconduction. Bien que Dany Cohn-Bendit, parlementaire européen et Co-Président du groupe Verts / Alliance libre européenne au sein du Parlement européen, ait annoncé l’opposition des Verts à José Manuel Barroso, le Congrès du Parti Vert européen n’a pas réussi à désigner le candidat des Verts, affaiblissant ainsi la validité de leur position.
Ces divisions de la gauche contribuent ainsi au maintien de José Manuel Barroso, dont le mandat s’achève en novembre. Sans enthousiasme, mais histoire de ne pas rester « les bras ballants », la gauche européenne prétend tenir son challenger, le belge Guy Verhofstadt .
Après les élections fédérales belges du 13 juin 1999, le caméléon Flamand Verhofstadt (1953) prit la tête d'un gouvernement regroupant, pour la première fois en Belgique, libéraux, socialistes et écologistes, le gouvernement Verhofstadt I (dite Coalition Arc-en-ciel !).
La victoire des libéraux et socialistes aux élections du 18 mai 2003, lui permit de prendre la tête d'un gouvernement socialiste-libéral, appelé coalition violette ou mauve, le gouvernement Verhofstadt II.
Le 7 juin 2009, il fut élu député européen mais, suite à la défaite électorale de son parti, il est disponible…
En 2004, son nom avait déjà circulé pour prendre la succession de Romano Prodi à la tête de la Commission européenne, mais il se heurta notamment à un refus britannique à cause de son opposition à la guerre en Irak. On lui préféra finalement le Portugais José Manuel Barroso.
La gauche aura ainsi le président dont elle ne voulait pas mais dont elle aura favorisé la réélection !
Le chef de l’Etat français a milité jusqu’ici, pour que le président de la prochaine Commission soit désigné après la ratification du traité de Lisbonne par l’Irlande, espérée à l’automne.
Ce traité prévoit que la nomination du chef de l’exécutif européen soit validée à la majorité qualifiée des eurodéputés, soit 376 voix. Or, le Parti populaire européen (PPE, présidé par le français Joseph Daul), qui soutient Barroso, a conquis suffisamment de sièges (264 des 736 sièges) pour se permettre d’attendre la fin de mandat du président sortant.
L’unité des libéraux
José Manuel Barroso, actuel président de la Commission Européenne, qui est candidat à sa propre succession, a reçu ce jeudi 18 juin, le soutien des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne, selon des diplomates. "L'accord a été trouvé", a indiqué l'un d'eux avant qu'un second ne vienne confirmer que les Vingt-Sept avaient accepté la candidature de l'actuel président de l'exécutif communautaire.
La campagne de dénigrement que la gauche lui fait subir se révèle sans effet, en attendant les assauts redoublés au Parlement de Strasbourg, qui doit approuver le choix du président de la Commission par les chefs d’Etat et de gouvernement. Au candidat sortant, les battus des Européennes reprochent son libéralisme et sa modération, voire son alignement sur la politique du couple Merkel-Sarkozy.
La gauche divisée et impuissante
Si les socialistes et sociaux-démocrates ont adopté un programme électoral commun, le Manifesto, ils sont incapables de se mettre d’accord sur la présidence de la Commission.
Mais les sociaux-démocrates allemands, n’en déplaise à leur ancien leader Gerhard Schröder, jugent une telle initiative “naïve”, puisque “sur les vingt-sept pays de l’UE, vingt et un sont dirigés par des gouvernements conservateurs. Et au moins deux autres, le Portugal (le socialiste José Socrates) et l’Espagne (le socialiste José Luis Zapatero), sont en faveur de Barroso”. “Pensez-vous vraiment que les quatre derniers devraient désigner un challenger?”, a encore interrogé la semaine dernière le patron du SPD Franz Müntefering.
Quant au premier ministre travailliste britannique Gordon Brown, il a d’ores et déjà apporté un soutien sans réserve à l’actuel président de la Commission, dont son prédécesseur, Tony Blair avait soutenu la nomination en 2004 contre le candidat de Paris et Berlin, le Belge Guy Verhofstadt, jugé fédéraliste.
Ces divisions de la gauche contribuent ainsi au maintien de José Manuel Barroso, dont le mandat s’achève en novembre. Sans enthousiasme, mais histoire de ne pas rester « les bras ballants », la gauche européenne prétend tenir son challenger, le belge Guy Verhofstadt .
Après les élections fédérales belges du 13 juin 1999,
La victoire des libéraux et socialistes aux élections du 18 mai 2003, lui permit de prendre la tête d'un gouvernement socialiste-libéral, appelé coalition violette ou mauve, le gouvernement Verhofstadt II.
Le 7 juin 2009, il fut élu député européen mais, suite à la défaite électorale de son parti, il est disponible…
En 2004, son nom avait déjà circulé pour prendre la succession de Romano Prodi à la tête de la Commission européenne, mais il se heurta notamment à un refus britannique à cause de son opposition à la guerre en Irak. On lui préféra finalement le Portugais José Manuel Barroso.
La gauche aura ainsi le président dont elle ne voulait pas mais dont elle aura favorisé la réélection !
Le chef de l’Etat français a milité jusqu’ici, pour que le président de la prochaine Commission soit désigné après la ratification du traité de Lisbonne par l’Irlande, espérée à l’automne.
Ce traité prévoit que la nomination du chef de l’exécutif européen soit validée à la majorité qualifiée des eurodéputés, soit 376 voix. Or, le Parti populaire européen (PPE, présidé par le français Joseph Daul), qui soutient Barroso, a conquis suffisamment de sièges (264 des 736 sièges) pour se permettre d’attendre la fin de mandat du président sortant.
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