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jeudi 25 juin 2009

Florence Rey est quitte de ses quatre crimes

Auteur de ce « fait divers », elle a pourtant été libérée dans le plus grand secret

Etudiante anarcho-libertaire et auteur d’une fusillade qui avait fait cinq morts à Paris, Florence Rey, condamnée en 1998 à vingt ans de réclusion criminelle pour "assassinats", a été libérée au début du mois de mai, selon une brève de France Info jeudi, confirmée par une porte-parole de l'administration interrégionale des services pénitentiaires.

En octobre 1994, la jeune femme, alors âgée de 19 ans, et son compagnon, Audry Maupin, membres de la mouvance dite "anarcho-autonome", après avoir volé des armes, attaquèrent la pré-fourrière de Pantin, désarmèrent les policiers et s'emparèrent d'un taxi. Il s'ensuivit une équipée meurtrière entre la place de la Nation à Paris et Vincennes, au cours de laquelle trois policiers, un chauffeur de taxi et Audry Maupin furent tués.

-> Les « anarcho-autonomes » sont en lutte pour l’autonomie du prolétariat par rapport au capitalisme et à l’État, mais aussi par rapport aux
partis et aux syndicats Il est classé non seulement …à gauche mais à gauche de l'extrême gauche.
En France, ils n’étaient généralement pas opposés à l'idée d'un
État fort, et se situaient à la confluence du mouvement (post) Internationale situationniste et ceux que l'on appelait les « militaristes », « mao-spontanéistes » issus de l'ex Gauche prolétarienne autour du journal « La Cause du Peuple », dont l'expérience donnera naissance au journal Libération avec Serge July. L’idéologie de la lutte des classes divisait la mouvance de l’intérieur où s’opposaient une faction étudiante (Normale sup', Paris Dauphine, Nanterre...), et un pôle de jeunes représentant les « nouvelles marges » de banlieue.
Les jeunes révolutionnaires estimèrent que les contradictions de la société française ne justifiaient pas la lutte armée.

-> C'est une des raisons qui a évité à la France les « Années de plomb » connues notamment en Italie et en République fédérale d'Allemagne. Ceci malgré l'aventure d'Action Directe (AD) qui a eu un impact relativement limité , bien que sanglant avec des fusillades et des assassinats.

  • Ainsi, le 21 février 1987, les principaux membres d'Action Directe, Jean-Marc Rouillan (libre un temps à Marseille), Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon, et Georges Cipriani furent arrêtés et condamnés (outre Régis Schleicher) à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine incompressible de dix-huit ans, notamment pour les assassinats du PDG de Renault, Georges Besse, et du Général René Audran.

    AD est un groupe communiste libertaire terroriste issu du mouvement autonome et empruntant son nom à la théorie anarchiste de l'action directe.
    Déjà à l’époque, ils se retranchaient en France dans des communautés de squatters pour en sortir pour des casses et dans certaines émeutes. Les autonomes se mobilisent toujours également beaucoup pour la libération des prisonniers.
    Vestiges du poste frontière à Strasbourg

    Les « black blocks »
    , qui dévastèrent Strasbourg les 3 et 4 avril 2009, en marge du Sommet de l’OTAN, appartiennent pour la plupart à cette mouvance et donnèrent au Pont de l'Europe (ci-dessus) une illustration actuelle d’action directe, dans l’esprit préservé des années 70 et 80.

    Libre comme l’air

    L’assassin a été remise en liberté le 2 mai, après quinze ans de détention, pour quatre morts (outre son compagnon) : 4 ans par vie humaine retirée pour des raisons idéologiques. Florence Rey était incarcérée au centre pénitentiaire pour femmes de Rennes, mais, condamnée à la perpétuité, bénéficie ainsi des réductions de peines automatiques prévues par la loi.

    Son avocat Henri Leclerc s'est refusé à tout commentaire. "Si elle est sortie, ça ne vaut pas la peine d'en parler, parce qu'il faut qu'on la laisse tranquille", a-t-il prétendu. Les quatre innocentes victimes reposent en paix. Un peu prématurément…
    Me H. Leclerc, qui plaide toujours (bien que né en 1934), démontre qu’il est possible de travailler jusqu’à…75 ans. Mais cette figure de la Ligue française des Droits de l'Homme, dont il a été le président de 1995 à 2000, incarne surtout ce qu’il faut entendre par Droits de l’Homme.

    La prison, fabrique de criminels ?

    Pourtant, la farouche jeune femme qui avait à l’époque frappé l'opinion publique et soulevé le problème de la criminalité juvénile, serait transformée, selon une source proche du dossier citée par la radio.
    Elle serait devenue très popote...
    Travaillant comme auxiliaire à la cuisine de sa prison, elle a aussi suivi des études universitaires d'histoire et géographie.
    L’univers carcérale est-il aussi impitoyable qu’on le dit ?
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