Le laïc reçoit le chef spirituel en catimini
Delanoë, socialiste, laïc et mystique...
Barack Obama n'était en France que pour détourner l'attention de la Chine de la réception du dalaï-lama à Paris, comme l'Airbus AF 447 ne s'est abîmé que pour distraire les européens de l'élection des Eurodéputés. C'est le genre d'inepties dont nous gratifie volontiers la presse engagée lorsqu'elle est au mieux de sa forme partisane.
Des honneurs à la va-vite
Ce week-end à Paris, le chef spirituel des Tibétains, âgé de 74 ans et qui vit en exil en Inde, n’a pas eu droit au tapis rouge. Il était l'hôte du maire socialiste de Paris et la Chine avait prévenu qu’elle verrait comme une provocation inacceptable toute rencontre officielle entre les autorités françaises et celui que Pékin considère comme un « chef de bande séparatiste ». C’est donc dans une relative discrétion que le dalaï-lama a reçu les insignes de « citoyen d’honneur » de Paris à l’Hôtel de Ville, des mains de Bertrand Delanoë, en passant, de retour de Roland-Garros, où il a dû s'arracher à la finale de tennis.
Le chef tibétain, habitué aux brimades et subtilités diplomatiques, prend la chose avec philosophie. « C’est la routine », confie-t-il dans un éclat de rire lors d’une rencontre avec quelques journalistes dans un palace parisien, où il arrive flanqué de son porte parole, vêtu comme lui d’une robe safran et rouge, le moine français Matthieu Ricard, qu'avec humour, il présente comme son possible successeur. Mais pourqupoi pas Bébert Delanoë, aussi ?
Le dalaï-lama fait taire la polémique franco-française=> « Si mon voyage avait eu un caractère politique, le fait de ne pas être reçu par le président Sarkozy aurait été un problème, reprend-il. Mais comme c’est une visite privée, il n’y a aucun problème. »
=> Le chef religieux exerce son ministère
Barack Obama n'était en France que pour détourner l'attention de la Chine de la réception du dalaï-lama à Paris, comme l'Airbus AF 447 ne s'est abîmé que pour distraire les européens de l'élection des Eurodéputés. C'est le genre d'inepties dont nous gratifie volontiers la presse engagée lorsqu'elle est au mieux de sa forme partisane.
Des honneurs à la va-vite
Ce week-end à Paris, le chef spirituel des Tibétains, âgé de 74 ans et qui vit en exil en Inde, n’a pas eu droit au tapis rouge. Il était l'hôte du maire socialiste de Paris et la Chine avait prévenu qu’elle verrait comme une provocation inacceptable toute rencontre officielle entre les autorités françaises et celui que Pékin considère comme un « chef de bande séparatiste ». C’est donc dans une relative discrétion que le dalaï-lama a reçu les insignes de « citoyen d’honneur » de Paris à l’Hôtel de Ville, des mains de Bertrand Delanoë, en passant, de retour de Roland-Garros, où il a dû s'arracher à la finale de tennis.
Le chef tibétain, habitué aux brimades et subtilités diplomatiques, prend la chose avec philosophie. « C’est la routine », confie-t-il dans un éclat de rire lors d’une rencontre avec quelques journalistes dans un palace parisien, où il arrive flanqué de son porte parole, vêtu comme lui d’une robe safran et rouge, le moine français Matthieu Ricard, qu'avec humour, il présente comme son possible successeur. Mais pourqupoi pas Bébert Delanoë, aussi ?
Le dalaï-lama fait taire la polémique franco-française=> « Si mon voyage avait eu un caractère politique, le fait de ne pas être reçu par le président Sarkozy aurait été un problème, reprend-il. Mais comme c’est une visite privée, il n’y a aucun problème. »
=> Le chef religieux exerce son ministère
Outre la cérémonie furtive à l’Hôtel de Ville, le dalaï-lama a surtout tenu une conférence sur « l’éthique laïque » à Bercy devant un millier de fidèles et rencontré des membres de la diaspora chinoise. « Depuis un an, explique-t-il, je multiplie de tels contacts avec la diaspora pour une raison simple : je n’ai pas confiance dans le gouvernement totalitaire chinois mais je fais confiance au peuple chinois. »
=> Mais fait aussi sa propagande
=> Mais fait aussi sa propagande
Le dalaï-lama explique les tensions entre Pékin et le peuple tibétain
Le dalaï-lama accuse la Chine d’avoir « orchestré » les violences au cours des émeutes sanglantes de l’an dernier au Tibet. Début mars 2008, raconte-t-il, des cars ont amené des « Tibétains inconnus » qui ont déclenché les violences anti-chinoises, Selon lui, l’armée et la police les auraient laissés faire pendant trois jours, comme pour mieux justifier la répression qui s’en est suivie. Cette province chinoise revendique en effet son autonomie culturelle face au pouvoir central de Pékin. Hier, le dalaï-lama a d’ailleurs souligné qu’il revendique non l’indépendance , mais seulement l’« autonomie ». Préoccupé par la réactivité des jeunes générations tibétaines aux incitations étrangères, le dalaï-lama a reconnu que « certains ont un discours radical, mais c’est une minorité qui serait aussitôt écrabouillée par les Chinois si elle passait à l’acte. La majorité des jeunes veulent agir par la non-violence. » Le chef spirituel adressa donc un message de modération aux militants français anti-chinois.
Le dalaï-lama accuse la Chine d’avoir « orchestré » les violences au cours des émeutes sanglantes de l’an dernier au Tibet. Début mars 2008, raconte-t-il, des cars ont amené des « Tibétains inconnus » qui ont déclenché les violences anti-chinoises, Selon lui, l’armée et la police les auraient laissés faire pendant trois jours, comme pour mieux justifier la répression qui s’en est suivie. Cette province chinoise revendique en effet son autonomie culturelle face au pouvoir central de Pékin. Hier, le dalaï-lama a d’ailleurs souligné qu’il revendique non l’indépendance , mais seulement l’« autonomie ». Préoccupé par la réactivité des jeunes générations tibétaines aux incitations étrangères, le dalaï-lama a reconnu que « certains ont un discours radical, mais c’est une minorité qui serait aussitôt écrabouillée par les Chinois si elle passait à l’acte. La majorité des jeunes veulent agir par la non-violence. » Le chef spirituel adressa donc un message de modération aux militants français anti-chinois.
La crise économique, selon le chef religieux
Il dénonce « l’avidité » des « spéculateurs » qui a conduit au désastre, enjoint les manageurs d’entreprises de faire preuve « d’humanité » envers leurs employés.
=>Un message humaniste.
Il dénonce « l’avidité » des « spéculateurs » qui a conduit au désastre, enjoint les manageurs d’entreprises de faire preuve « d’humanité » envers leurs employés.
=>Un message humaniste.
De même, le dalaï-lama ne se s'adresse pas seulement à un auditoire bouddhiste.
« Mon engagement, dit-il, c’est la promotion des valeurs humaines. Les valeurs d’une éthique laïque, ce qui signifie le respect de toutes les origines, de toutes les religions. »
Son message sera-t-il entendu des socialistes sectaires ?
La laïcité n'exclut pas la tolérance: c'est la laïcité ouverte.
« Mon engagement, dit-il, c’est la promotion des valeurs humaines. Les valeurs d’une éthique laïque, ce qui signifie le respect de toutes les origines, de toutes les religions. »
Son message sera-t-il entendu des socialistes sectaires ?
La laïcité n'exclut pas la tolérance: c'est la laïcité ouverte.
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