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lundi 21 janvier 2008

PS: au bal des faux-culs, Royal était reine.

Sanctionné de trois cartons rouges, le PS brandit le carton jaune
A 30% près ils ne savent pas combien ils étaient à leur réunion de la Mutualité dimanche à Paris, mais des journalistes particulièrement perspicaces -et objectifs- soutiennent qu'à l'applaudimètre Désirdavenir Royal l'aurait remporté d'une encolure devant Delanoë. Après les sondages de la campagne présidentielle qui lui étaient tellement favorables, c'est en effet de bon augure... Il convient d'apprécier les comptes-rendus à l'avenant, sachant que par ailleurs les effectifs d'adhérents socialistes fondent comme neige au soleil, avant même les premiers rayons de mars!
C'était en fait le bal des dupes.
'Ils sont venus,
ils sont tous là
Elle va mouri-i-ir,
la mama..."
Les stars du Parti socialiste se sont retrouvées dans un climat douteux d'unité apparente pour lancer la bataille des élections municipales et cantonales autour de François Hollande, qui a endossé les oripeaux de chef de campagne.
Pour la première fois depuis le meeting des législatives au Zénith en juin, Marie-sEGOlène Royal avait daigné se mêler aux autres. L'air de rien, Bertrand Delanoë et Laurent Fabius, assis au premier rang, ont parlé dans une même enceinte pour appeler les Français à déposer "un vote-sanction" (la candidate battue et vindicative), "un carton jaune" (ouf! le champion socialiste Fabius n'a pas envisagé de 'coup de boule'), à faire "rempart" contre la droite (l'adjudant de quartier, Delanoë), faisant taire leurs rancunes jusqu'au congrès du parti prévu d'ici la fin de l'année. La liberté d'expression à l'état pur.
Il ne manquait pas même Dominique Strauss-Kahn. De passage à Paris, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), invité surprise, a rappelé opportunément qu'il était toujours "militant du Parti socialiste". Pour preuve, il a considéré que le gouvernement pouvait être "sanctionné" aux municipales.
Ainsi donc le chœur de l'armée rose a joué la même partition, avec quelques couacs... On avait ressorti les vieilles gloires déchues et déçues, telle l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle désignée et battue sans appel. Elle n'avait plus osé se montrer dans des instances nationales de son parti depuis le 12 mai, six jours après sa défaite. Toute honte bue après seulement huit mois, malgré de méchantes critiques formulées dans son livre -un flop- à l'adresse de ses camarades et l'effet dévastateur de sa campagne de haine tous azimuts à l'intérieur du parti, comme à l'extérieur, Désirdavenir Royal a eu le front de prôner la 'consensualitude'. Tout sourire, mais mâchoires crispées, elle a jugé utile d'affirmer "important que les socialistes se rassemblent". Gag!
Devant les photographes et cameramen convoqués, la Tartuffe s'est donnée en spectacle en échangeant l'accolade de la mort avec Delanoë, pour preuve de leur franche camaraderie.
Plus tard, interrogée au "Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro, elle n'a pas craint d'assurer "ne pas avoir d'ambitions affichées sur le Parti socialiste" et que la question de sa candidature au poste de Premier secrétaire n'était "pas d'actualité".
Gardant frais à la mémoire le jeu personnel et dédaigneux de la soliste Royal lors de la répét' de la primaire pré-présidentielle, Bertrand Delanoë, maire-candidat à Paris (mais sans "ambitions 'affichées' sur le Parti socialiste" non plus) s'est plu à souligner, au pipeau, que "les progressistes" de l'orchestre sont "meilleurs quand ils jouent collectif".
Fondamentaliste croyant en l'avenir de l'ex-candidate, le sénateur David Assouline, septième violon, a eu de l'oreille pour "l'unité, la détente et la bonne ambiance", avec "Ségolène Royal en chef de campagne"! Déjà mort et enterré, Hollande aura apprécié l'usurpation de son titre envié mais peu enviable de 'chef de campagne' de l'orchestre socialiste.
De fait, creuse et incapable de construire un projet, ni même d'un 'pacte', au risque de s'y complaire et de s'y perdre, Désirdavenir doit se satisfaire de critiques de l'action du président Nicolas Sarkozy, sa cible obsessionnelle, comparant longuement "l'avant et l'après" pour lâcher un jugement moral: "rien n'est pire que la trahison des engagements". Sauf la trahison des siens! Mais est-elle des leurs?...
Pendant que la harpie à cervelle d'oiseau et figure humaine -un temps ravisseuse de jeunes des quartiers et d'âmes folles- déblatère allègrement et à tout va, alors que la gauche molle se plaint pourtant que les négociations s'engagent sur de trop nombreux sujets pour elle, tandis que les syndicats signent des projets et que les premières réformes sont mises en œuvre, le PS critique, vilipende et condamne en tous lieux et occasions.
Il n'a rien à proposer, sauf à se mettre en scène et à se donner en représentation.
Très zen, le bouddha Fabius a exprimé son "plaisir" de constater "le rassemblement" des socialistes! Halluciné, Lolo? Lucide à ses heures, il a glissé qu'à son avis, les alliances locales avec le MoDem étaient une erreur. 'Unité, détente, harmonie, tagada, tsoin,tsoin!'...
L'ex-premier ministre socialiste condamne les "oeillades à la droite" lancées par l'ex-candidate promue jeune première quinqua qui voudrait jouer le premier rôle à défaut de le tenir. Au triangle, Frère François Rebsamen, ex-proche de son ex-concubin et ex-directeur de campagne de la sociétaire de la Comédie socialiste a en effet intégré quelques adhérents du 'particule' de François Bayrou sur sa liste à Dijon. Le croupion est le meilleur morceau? Dixit Delanoë.
Aidé par son statut de numéro un avec temps de parole illimité (contre dix minutes chacun à Royal, Delanoë et Fabius), l'hilarant Hollande, en caustique professionnel, a fait reluire les membres de ses partis recomposés et dirigé sa verve à l'endroit de la droite, déclenchant l'hilarité. Du spectacle complet!
Raymond Devos n'est pas mort: il était présent à la Mutualité. Teint rougeaud et lèvre purpurine, il n'avait pas entendu Fabius: au PS personne n'écoute personne… Il s'est adressé à la gauche pour parler de la droite, son sujet favori, unique, obsessionnel…."Il sont apolitiques ! Ni de droite, ni de gauche ! Mais pour qui les électeurs de droite vont-ils voter, s'il n'y a plus de candidats de droite ?". Et si Frère Rebsamen, au triangle, est réélu, à qui le devra-t-il?
Conscient de la sottise de ses trouvailles humoristiques et de la précarité de ces retrouvailles socialistes, Hollande, dégrisé, a adjuré tous les socialistes de n'avoir pour "seul objectif pendant sept semaines" que les municipales et cantonales.
Sept semaines de préliminaires? Ca ne va pas être un peu 'dur' pour la gauche molle?

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