Il menace de retirer les produits populaires qui se prennent 4% en 2008
Vers le BOYCOTTAGE par les consommateurs?
Michel-Edouard Leclerc, patron des centres du même nom, a estimé lundi que les prix des produits de grande consommation allaient augmenter en 2008, ce que contredit Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).
"L'inflation va tourner autour de 4% pour les produits de grande consommation, ce qui est le double de ce qui est annoncé par le gouvernement", a prédit Michel-Edouard Leclerc.
"L'inflation va tourner autour de 4% pour les produits de grande consommation, ce qui est le double de ce qui est annoncé par le gouvernement", a prédit Michel-Edouard Leclerc.
La ministre de l'Economie et des Finances Christine Lagarde avait déclaré le 6 janvier que 2007 s'achèvera sur un rythme d'inflation de 1,5% et a maintenu une prévision de 1,6% pour 2008.
"En 2008, les prix des grandes marques vont augmenter dans des proportions raisonnables, dans tous les cas en dessous de l'inflation", a pour sa part affirmé M. Buisson. Il a rappelé que les prix des produits de grande marque ont baissé de 3% depuis 2006, année d'une première réforme de la loi Galland sur la revente à perte.
Selon M. Leclerc, la loi Chatel adoptée en décembre et réformant un peu plus la loi Galland "va permettre aux distributeurs de faire des opérations à prix coûtant" et "animer le marché". Cependant, "ce n'est pas cette loi qui va remettre de la concurrence" dans le secteur, a-t-il ajouté.
"En 2008, les prix des grandes marques vont augmenter dans des proportions raisonnables, dans tous les cas en dessous de l'inflation", a pour sa part affirmé M. Buisson. Il a rappelé que les prix des produits de grande marque ont baissé de 3% depuis 2006, année d'une première réforme de la loi Galland sur la revente à perte.
Selon M. Leclerc, la loi Chatel adoptée en décembre et réformant un peu plus la loi Galland "va permettre aux distributeurs de faire des opérations à prix coûtant" et "animer le marché". Cependant, "ce n'est pas cette loi qui va remettre de la concurrence" dans le secteur, a-t-il ajouté.
A côté de cela, M.-E. Leclerc a stigmatisé certains grands industriels, "qui exagèrent dans les hausses tarifaires", demandant à nouveau de pouvoir négocier "librement" les tarifs, ce que la loi lui interdit pour le moment.
La semaine dernière, les centres Leclerc s'en étaient déjà pris à plusieurs grandes marques, dans une campagne publicitaire parue dans la presse. Le groupement donnait une liste de 17 produits dont les tarifs ont augmenté de plus de 10% entre septembre 2007 et début 2008. Les hausses de ces produits oscillent entre 10,13% et 27,58%, selon ce groupement.
"Ce sont des déclarations mensongères", a commenté Jean-René Buisson, précisant que les chiffres communiqués par Leclerc "ne sont que des tarifs bruts avant toute négociation"! Ces tarifs bruts permettent de faire démarrer les négociations à un niveau excessif qui permet d'assurer des baisses qui laisseraient une marge confortable. "Ils peuvent évoluer et se traduire par zéro augmentation", a-t-il portant fait mine de croire...
La semaine dernière, les centres Leclerc s'en étaient déjà pris à plusieurs grandes marques, dans une campagne publicitaire parue dans la presse. Le groupement donnait une liste de 17 produits dont les tarifs ont augmenté de plus de 10% entre septembre 2007 et début 2008. Les hausses de ces produits oscillent entre 10,13% et 27,58%, selon ce groupement.
"Ce sont des déclarations mensongères", a commenté Jean-René Buisson, précisant que les chiffres communiqués par Leclerc "ne sont que des tarifs bruts avant toute négociation"! Ces tarifs bruts permettent de faire démarrer les négociations à un niveau excessif qui permet d'assurer des baisses qui laisseraient une marge confortable. "Ils peuvent évoluer et se traduire par zéro augmentation", a-t-il portant fait mine de croire...
Au titre du principe de la "non-discrimination" prévu dans la loi Galland, les fournisseurs imposent le même prix à tous les distributeurs, qui n'ont pas le droit de le négocier immédiatement, mais le font au moment de décider des volumes achetés ou promotions. Que reste-t-il de la concurrence?
Les distributeurs militent donc depuis l'été dernier pour mettre fin au principe de "non-dicrimination", soutenant que cela permettrait de faire baisser les prix à la consommation.
A l'inverse, les fournisseurs sont radicalement opposés à la remise en question de ce principe, estimant que les distributeurs ont déjà suffisamment de marges pour baisser les prix. Que dire alors de la marge des producteurs industriels?
Les distributeurs militent donc depuis l'été dernier pour mettre fin au principe de "non-dicrimination", soutenant que cela permettrait de faire baisser les prix à la consommation.
A l'inverse, les fournisseurs sont radicalement opposés à la remise en question de ce principe, estimant que les distributeurs ont déjà suffisamment de marges pour baisser les prix. Que dire alors de la marge des producteurs industriels?
Le gouvernement a confié une étude sur la faisabilité d'une libre négociation des tarifs entre distributeurs et industriels, qui pourrait donner lieu à une réforme au printemps.
Rien n'interdit aux consommateurs d'entrer dans le débat.
BOYCOTTONS
- le fromage La Vache qui rit (Bel),
- le produit d'entretien Ajax (Colgate),
- les crèmes anti-rides (L'Oréal et Nivea),
- le sirop Pulco (Orangina)
- et le cake (Brossard),
dont les tarifs (les prix payés aux industriels) auraient augmenté de 18,29% à 20,63% entre août 2007 et janvier 2008, selon Leclerc.
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