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jeudi 31 août 2006

La violence, critère de classement des écoles.
Puisque les résultats au bac sont artificiellement nivelés, la violence devient le nouveau critère de sélection des établissements.
Les musulmans l’ont bien compris : ils essaient d'ouvrir leur 2° école confessionnelle à Lyon, après Lille: vue du plus grand groupe scolaire musulman de France, le collège-lycée Al-Kindi, à Décines (intérieur, photo de droite).
Le Point a dressé la carte de France des établissements (234 collèges, 100 lycées généraux et technologiques et 100 lycées professionnels) subissant le plus d'actes de violence et a classé les 450 collèges et lycées les plus violents à partir de données de l'Education nationale obtenues après 18 mois de bataille juridique.
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a déploré jeudi la publication de ce classement des établissements scolaires les plus confrontés à la violence, affirmant qu'elle ne lui semblait "pas très pertinente, parce que ces chiffres sont en données brutes, et ne tiennent pas compte du nombre d'élèves".
Il a précisé lors d'une conférence de presse sur la rentrée scolaire 2006, que les statistiques dans ce domaine ne constituent pas "un outil qui nous sert à stigmatiser tel établissement plutôt que tel autre".
"Nous avons lutté contre les actes de racisme et d'antisémitisme. Ils ont baissé de 20%. C'est à ça que nous sert cet outil", a-t-il ajouté. Aux établissements touchés par la violence, il a conseillé "de porter plainte. Ensuite, il y aura un policier référent dans chaque établissement", a souligné le ministre.

Il faut hélas ajouter que les chefs d’établissements maquillent ces données 'a minima', car il n’ont pas intérêt, ne serait-ce que pour leur carrière, à stigmatiser leurs propres établissements, qui risquent d’être considérés comme mal gérés, ce qui est d’ailleurs le cas. Les principaux et proviseurs font pressions sur les enseignants pour précisément qu’ils ne portent pas plainte. Le ministre devra les mettre au pli, si les syndicats le permettent…
Les chefs d’établissements accèdent en outre trop souvent en effet à un poste d’administration lorsqu’ils ne se sentent plus d’enseigner ou sont carrément en situation difficile de désordre dans leurs propres classes. Ce sont avant tout de beaux parleurs et des maquilleurs de chiffres. Nombreux sont les enseignants qui témoignent de leurs défaillances, relationnellement et humainement parlant.
La démagogie n’est pas la solution.

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