PS : stratégies avant étripage.
L’opposition à la magouille orchestrée autour de l’équipe Royal-Hollande se fait entendre. Madame Royal se gonfle et s’y croit !
A Frangy, la candidate favorite des médias et autres sondeurs a vertement renvoyé ses opposants sur leurs roses en martelant que, si l'expérience était effectivement un atout de poids, dont elle est privée, elle disposait, elle, d'un atout plus précieux encore (c'est elle qui le dit...) : sa «capacité à mobiliser l'expérience» de ceux qui ont la sagesse de la rejoindre. Elle compte envoyer les autres au turbin et s'épargner. Le dernier rallié en date était le frère François Rebsamen, numéro 2 du PS, valet dévouée au n°1 Hollande : Rebsamen, ambitieux, fébrile et soumis, a jeté l’anathème sur tous ceux qui s’opposent à son maître, le n°1, et leur Royal maîtresse. Cette odieuse condamnation à mort politique, cette 'fatwa' est antidémocratique. Elle révèle une vulnérabilité à la fois psychologique et politique qui ne cesse d’inquiéter le pays sur l’aptitude à gouverner de cette piètre ‘dream team’ socialiste aux dents longues.
La Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue reconnaît ne pas avoir l’envergure nécessaire à la fonction, mais ne déclare pas forfait pour autant. Elle se voit bien potiche à l’Elysée. Pour occuper la fonction présidentielle, il lui faudrait une équipe renforcée de conseillers pour gouverner à sa place : elle paraîtrait à la télévision, mais des éminences grises la tiendraient en otage, comme l’ensemble du pays. Telle est sa vision de la magistrature suprême. En somme, gouverner la France comme elle délègue en Région Poitou-Charentes… Affligeant !
Lang va publier 'Faire la révolution fiscale', son troisième livre de l'année... Un homme d'action à son bureau. Ou des nègres pour la Star adulée au Festival des Vieilles Charrues ? Ce week-end, il a piqué une grosse colère en entendant frère Rebsamen, proche de Hollande, adepte du coït interruptus, affirmer que, en cas de candidature Royaliste, Lang et DSK devaient se retirer : «C'est inacceptable, on ne peut pas excommunier comme ça les candidats.» La preuve !
Les hallucinations du Che D’Jack ne sont pas soignées. Dans le Nouvel Observateur, il fait remarquer, «sans forfanterie aucune», qu'il cumule les qualités de «révolutionnaire et homme d'Etat», ce qui fait de lui, à l'évidence, le meilleur des candidats. Il faut revoir le traitement et doubler les doses….
Fabius tente de s’ancrer à gauche. Pour rallier le PCF ? Pour repousser la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue à droite ?
Sa stratégie ? La maîtrise du capitalisme. Le Smic à 1 500 euros y suffira-t-il ? L'affirmation que le secteur de l'énergie doit rester public en France et s’affaiblir, face à la concurrence internationale, dénote-t-il le sens des responsabilités requis par la fonction présidentielle ? Les salariés de GDF n’ont pas fini d’en pleurer…Avec ça, il espère encore un affrontement final au sein du PS entre Marie-sEGOlène Royal et lui. Il fait valoir les «convictions» face à une députée séduite «par le blairisme». Et promet de repasser à l'attaque lors des débats internes qui opposeront les candidats à la candidature.
Dominique Strauss-Kahn incarne la maturité, la force tranquille. La stratégie du candidat à l’investiture socialiste est impressionnante : il n’existe et ne se définit donc que par rapport à Madame Royal. Son ambition consiste simplement à se présenter comme son antithèse.
Il lui est donc difficile de démentir le bruit d'un ticket négocié avec la députée : cet été, la rumeur rapportait qu'il s'apprêtait à faire allégeance contre un poste de Premier ministre. Un ticket qui permettait de «combler» les faiblesses de la favorite des seuls médias, notamment en matière économique. Rien de tel n'a été négocié, assurent les tenants de DSK. Crédible ?
Jospin attend son heure : il peut attendre longtemps. Lâché cet été par quelques ex-supporteurs, dont son ancien ministre reconnaissant, le fidèle Jean-Louis Bianco en tête, Jospin continue à s’en remettre à son ancien directeur de campagne présidentielle et responsable du naufrage du 21 avril 2002. Est-ce de bon augure ? Jean Glavany n'en doute pas.
Ce fidèle parmi les fidèles continue de croire que, avec ses qualités d' «expérience, de sagesse, de rigueur morale», Jospin reste le plus apte à «réunir les socialistes et la gauche, et gouverner le pays». C'est la foi qui sauve...
Harlem Désir, un autre jospiniste constant et député européen, considère que la campagne interne n'a pas commencé : «Le climat peut changer après les dépôts de candidatures [le 28 septembre, ndlr]. Qui sera le mieux en capacité de répondre à Sarkozy ? Qui maîtrisera le mieux les questions internationales ? A l'heure du choix, beaucoup de militants auront à l'esprit ces questions.»
Pour le noyau dur de la Jospinie, la popularité de la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue serait une sorte de mirage, appelé à se dissiper quand les choses sérieuses commenceront. Harlem Désir en voit la preuve dans le sondage triomphal publié hier par Ouest-France (Royal 55 %, Sarkozy 42 %) : «On voit bien que ces scores n'ont rien à voir avec la réalité des rapports de forces politiques.»
Tous observent que Madame Royal est incompétente, que ce soit en politique étrangère ou en économie. Des détails…Voilà les Français prévenus et rassurés ! Les Français sont donc en phase : ils ont donc besoin d’hallucinations, ils se satisferaient de mirages…
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