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dimanche 27 août 2006

Royal discourt, l’huître meurt en Charentes.
Madame Royal persiste et signe dans l’inconséquence.
A chacun sa façon de ‘construire l’avenir ! Le sien, mais certainement pas celui de l'huître. Décidemment, elle ne se paie pas de mots…
A l’université d’été socialiste à La Rochelle, dont le maire, Maxime Bono (photo, ex-inspecteur des impôts né en 1947) est socialiste…, elle a choisi l’environnement pour thème de son intervention dominicale. Et pourtant, l’huître meurt dans la région dont elle est présidente.
Elle se désintéresse de ce qui oppose les paysans de la terre et les paysans de la terre, ses sujets. Ostréiculteurs et agriculteurs charentais s'affrontent en effet sur l'utilisation de la précieuse eau douce du fleuve Charente. Les premiers accusent les seconds de trop en pomper pour irriguer leurs cultures, entraînant un manque d'eau douce dans l'estuaire, gênant la croissance des coquillages. En arbitre de la République, le préfet de Charente maritime a décidé de lâcher, à partir d'aujourd'hui et sur huit jours, 400 000 m3 depuis la retenue de Breuil-Magné. Une goutte d'eau douce dans l'océan.
La Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue ne pourra certainement pas expliquer doctement à ses camarades, à la façon de François Patsouris, président de la section régionale de la conchyliculture Poitou-Charentes que «l'eau douce manque et le maïs continue d'être irrigué même de jour». Pour les conchyliculteurs, l'eau des rivières est aussi destinée à la mer. «Cette eau riche en sels nutritifs se mélange avec l'eau de mer et permet aux huîtres, moules et poissons de se nourrir, et surtout aux larves d'huîtres d'évoluer et de se fixer dans les vingt et un jours suivant leur ponte.» Une huître se développe bien dans une eau contenant 30 à 32 grammes de sel par litre (g/l), voire moins. Entre le 7 et le 28 juillet, la salinité est passée de 34,2 g/l à 35,1 g/l. Quelques grammes de sel en plus et la production larvaire meurt.
Les volumes d'eau douce disponibles sont deux fois inférieurs aux besoins dans le bassin. «Les ostréiculteurs sont en bout de chaîne et utilisent l’eau qu’on leur laisse», signale Harold Réthoret, ingénieur territorial de l’institution Fleuve Charente qui assure les missions de l’eau au niveau du bassin versant. «Actuellement, les conditions sont défavorables pour produire de l’huître.» En 2005 déjà, le chiffre d’affaires de la profession (environ 250 millions d’euros), a chuté de 30 %. Le revenu d’une exploitation moyenne est passé de 200 000 à 140 000 euros. Ce qui se passe dans l’estuaire aura une répercussion néfaste sur la production européenne, car ce sont les larves d’huîtres charentaises que l’on envoie pousser ailleurs en Europe.
Priorité est donnée au tourisme (10 à 15 % de l’eau prélevée) qui génère 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires par an. Mais 80 % sont destinés à l’irrigation des cultures en été, lesquelles ne représentent «que» 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. Dans le bassin de la Charente, 54 000 hectares de culture sont irrigués (dont 34 000 de maïs), ce qui correspond à plus de 100 millions de m3. Un chiffre qui a diminué de 10 % en dix ans.
Madame Royal va-t-elle fuir ce débat, comme les autres, en se retranchant derrière un moralisateur : ‘Moi je n’alimente pas la controverse’, ou une quelconqu’autre formule pour masquer, non seulement son inexpérience, mais son incompétence ? "Moi je suis dans le respect des autres…", mais à cent lieues, au propre comme au figuré, de leurs préoccupations.

Centrée sur elle-même, obnubilée par sa carrière, la Maréchale retrouve avec appréhension la scène de son entartage du 16 juin 2006 : La Rochelle. Son entarteur avait 22 ans : est-ce la raison de son ostracisme du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes)? Elle est bien rancunière, la sucrée !… Le maire dévôt de La Rochelle, son vassal, qui, accueille la ‘rassembleuse’, selon Rebsamen’ (!), avait porté plainte avec sa suzeraine contre le jeune humoriste et l’avait fait condamner avec sursis à 150 euros. Pas chère, la chantilly…
Rappelons que le fère Rebsamen est responsable de la Coordination au Bureau du PS... ET des mises à mort, 'fatwa' et autres ostracismes socialistes: les mots au PS ne signifient pas la même chose qu'en Français...
Et un entartage à l’huître de Marennes, c’est combien ? Avec sursis, alors…

Etre président de la région implique une prise de responsabilité. Alors, pourquoi la présidente de cette région ne s’est-elle pas impliquée ? N’a-t-elle pas la fâcheuse habitude de fustiger quiconque n’anticipe pas suffisamment les problèmes ? N’a-t-elle pas des mots acides à l’encontre des responsables politiques qui laissent pourrir les situations ? Va-t-elle faire son autocritique sous les caméras et dresser un bilan minimaliste de ses erreurs, comme son ex-Premier ministre qui tire les larmes des nostalgiques socialistes ?
Les problèmes d’irrigation ne seront-ils pas une opportunité rêvée de contredire son camarade Lionel Jospin, qui la connaît bien pour l’avoir vue bricoler dans son gouvernement et qui pense à elle en affirmant que le « tuyau ne remplace pas le contenu
Attendons que la cruche à eau déverse sa parole floue hypermédiatisée et, si possible, des mesures concrètes!

Voici la solution de Marie-sEGOlène au problème des huitres de sa région:


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