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jeudi 10 août 2006

Dialogue social: la gauche n’y tient pas !
Soucieux de renouer le dialogue après la crise du CPE, le Premier ministre a décidé de faire de la modernisation du dialogue social son "ambition pour les prochains mois". Pour répondre au souhait d'une réforme "avant 2007", formulé le 14 juillet par Jacques Chirac, le gouvernement a donc élaboré un calendrier serré.
Or, la réforme du dialogue social lancée par Dominique de Villepin ne rencontre guère d’écho auprès de ceux qui réclament précisément le dialogue devant les caméras: le principal problème du gouvernement réside dans le fait que les partenaires sociaux sont très divisés sur le sujet. Le gouvernement souligne les "fortes divergences" des organisations patronales et syndicales sur les réformes à conduire. Le projet de loi devrait se concentrer sur les règles de consultation des partenaires sociaux, le rapport Hadas-Lebel, particulièrement délicat, étant soumis à un avis du Conseil économique et social (CES) fin novembre. Même délimitées à la "modernisation du dialogue social", les consultations s'annoncent épineuses.
La gauche réactionnaire reste figée sur le statu quo. Sa culture du dialogue consiste à imposer les réformes qu’elle veut, grâce à la mobilisation de la rue : les épreuves de force lui assurent une image porteuse en termes de syndicalisation, donc d’audience…. Mais, c’était plus vrai dans le passé qu’aujourd’hui. Plutôt que sur les travailleurs qui s’embourgeoisent et se désyndicalisent massivement, il lui faut désormais davantage compter sur les ‘précaires’ souvent –mais non exclusivement- des immigrés, voire des sans-papiers, et des étudiants, prompts à l’emballement romantique. Les syndicats sont donc désorientés et se cherchent…
Pourtant, patronat et syndicats seront conviés "fin août-début septembre" à une série de consultations bilatérales, au cours de laquelle le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo et son ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher devraient leur soumettre de premières pistes de réforme. Une réunion de la commission nationale de la négociation collective est par ailleurs prévue le 27 septembre, pour que les partenaires sociaux se prononcent sur un projet.
Le projet de réforme
Le rapport Chertier suggère notamment de rendre obligatoire un délai de trois mois entre l'annonce de toute réforme et son adoption par le conseil des ministres.
Si les partenaires sociaux élaborent un accord sur le même sujet dans ce laps de temps, il propose que gouvernement et parlement n'aient d'autre moyen que de l'accepter ou le refuser en bloc, sans pouvoir le modifier.
Si l'instauration d'un délai de consultation obligatoire "fait l'unanimité", la synthèse note que "de fortes divergences existent entre les partenaires sociaux sur la manière de procéder et sur les conséquences à en tirer".
Certains sont favorables à la proposition de limiter les pouvoirs du parlement, alors que d'autres souhaitent aller plus loin en souhaitant que le législateur soit obligé de valider l'accord, tandis que d'autres y sont totalement opposés.
Maryse Dumas (n°2 de la CGT et qui se flatte d’avoir empêché le CPE) juge ainsi que "limiter les droits du Parlement élu au suffrage universel alors qu'on refuse en même temps de réformer les règles de la négociation et de la représentativité, c'est donner le pouvoir au seul camp patronal". Du déjà entendu... Cette réplique n’est qu’un raccourci typique de la CGT. Il a eu un impact sur les travailleurs aux 19° et 20° siècles, à défaut d’analyse. Mais elle ignore le rôle du gouvernement: que fait-il donc dans tout cela ? Il pourrait être de gauche, un jour, ce que la réac Maryse ne croit manifestement pas envisageable !
Le PS n’est répond pas non plus à la question posée : le dialogue de sourd, il connaît !
Alain Vidalies, secrétaire national aux Entreprises du PS, fonctionne comme les autres par automatismes… Il se lance donc dans les éternelles accusations sans cesse ressassées, mais jamais démontrées. Et ça continue donc.
"Les actes du gouvernement depuis 2002 vont tous à l'opposé de ses discours sur le dialogue social", estime dans un communiqué. "Les Français ne sont pas dupes et savent que plus aucune confiance ne peut être accordée à cette majorité". Démonstration ? Preuves ? Exemples ? Rien!
Il ne dialogue pas, mais ‘suggère’ au gouvernement de saisir "dès maintenant les partenaires sociaux du projet d'extension de l'interim à tous les salariés déjà en poste".
"Si ce gouvernement veut, comme il l'affirme, donner plus de place aux accords collectifs, qu'il commence par prendre l'arrêté d'extension de l'accord sur le dialogue social signé en décembre 2001 entre l'UPA, représentant 800.000 entreprises artisanales, et l'intégralité des organisations syndicales", ajoute M. Vidalies.
Le PS émet toujours des préalables à toutes les tentatives de dialogue du gouvernement. Rappelez-vous les efforts de Villepin pour renouer le dialogue après le CPE. Le scénario recommence. Il suffira à la gauche de convoquer la presse et de la ‘briefer’ et nous auront des articles tendancieux au service de la cause réactionnaire de gauche et les Français assisteront, impuissants.
Seront-ils dupes ?

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