Hécatombe à l'EURO d'athlé sur France-Télévisions.
Hécatombe des Français aux Championnats d’Europe d’athlétisme de Göteborg en Suède, malgré des médailles à foison annoncées par la presse, perspicace comme à son habitude. Nous avons en fait subi le matraquage publicitaire de France-Télévisions, en mal d’audience, qui a engagé des moyens considérables en période creuse de ses programmes, sans aucune commune mesure avec les championnats d’Europe de natation, discipline ostensiblement négligée, mais qui comporte cependant de grands champions, rarement médiatisés, qui collectionnent pourtant de nombreuses médailles et n’ont pas déçu.
France 2 et France 3 se sont donc mises à deux pour couvrir ce qui devait être un événement rentable : les compétitions d’athlétisme où nous possédons des athlètes qui ont fait leurs preuves dans le passé. Les antennes de service public étaient consacrées à l’athlétisme, pendant 5 heures 30 le samedi 12 (de 12h à13h le matin (1h), puis à partir de 13h30 jusqu’à 18h (4h30) et pendant 6 heures le dimanche 13; de12h à13h, puis de 15h20 à17h45, sur France 2, sans compter Stade 2, et, de 13h00 à 15h30, sur France 3. On totalise 11 heures 30 pour le seul week-end, certes les jours de demi-finales et de finales. Les jours ouvrables, ce sont chaque jour plus ou moins 5heures, et pendant cinq jours, donc 25 heures. Nous avons fait 1 heure 30 supplémentaires en août pendant la semaine d’athlétisme de France-Télévisions…
Le service public avait mis le paquet et mobilisé quatre animateurs: le tiers-mondiste Patrick Montel, le sinistre et monocorde Bernard Faure, le compétent Stéphane Diagana et le ridicule Nelson Monfort, sans compter les invités nombreux, pour combler les longues heures sans émotion ni médailles, et l'équipe technique.
Las ! Encore un mauvais calcul, car nos champions sont fragiles et, contrairement aux autres européens, ils ont trop souvent une douleur quelque part le moment venu, quand ce ne sont pas des tourments personnels et/ou des engagements militants.
Christine ARRON a annoncé son forfait pour les championnats d'Europe de Göteborg avant le début de la rencontre. Touchée aux adducteurs lors des derniers championnats de France de Nancy le 20 juillet, la Française a fait savoir lors d'une conférence de presse donnée à Paris qu'il "n'y avait pas de miracle à espérer." Satisfaite que sa blessure cicatrise "très vite", la recordwowan d'Europe du 100 mètres estime toutefois que "c'est un peu court pour Göteborg." La délégation tricolore se retrouve privée d'un leader de poids.
La double médaillée des Mondiaux d'Helsinki envisage de pouvoir courir à une bonne vitesse d'ici quelques jours et s'est déjà fixé comme objectif de s'aligner au Décanation du 26 août. Elle souhaite également passer deux ou trois jours à Göteborg pour "encourager l'équipe".
Ronald POGNON, pour sa part, a participé, mais est arrivé quatrième en 10'14" d'une course survolée par Obikwelu. Le recordman de France de la discipline (9'99", l'an passé à Lausanne) affichait la mine des très mauvais jours et avançait une blessure pour expliquer sa déconvenue. "En séries et en demie, tout allait bien. Et là en finale, mon tendon m'a embêté", soupirait-il. "Il m'était impossible d'accélérer. L'accumulation des courses depuis le début de la saison se paie. Quand je pense à tous les sacrifices que j'ai fait pour en arriver là..."
Eunice BARBER a terriblement déçu la délégation française à Göteborg! En tête de l'heptathlon devant sa rivale Carolina Klüft à l'issue du 100m haies et de la hauteur, Eunice Barber a dû renoncer à la compétition, victime d’une blessure à la cuisse gauche qui ne remet en cause sa participation à la longueur.
La Française n'avait pas le choix... "Hier (dimanche), je suis allée faire un footing, avec de petites accélérations et ma jambe s'est contractée", a-t-elle expliqué calmement sur le plateau de France-Télévisions, sous les yeux de Stéphane Diagana. "Ce matin, j'ai vu les kinés, les médecins. Je ressens la douleur quand j'accélère. Au 100 m haies, j'étais sur la réserve, je ne rentrais pas sur les obstacles et j'ai hésité à prendre le départ car je ne voulais pas faire de figuration. Pour la hauteur, j'étais aussi sur la réserve."
Eunice Barber sera donc spectatrice de ‘heptathlon. "Je me sentais aussi bien qu'en 1999 (quand elle est devenue championne du monde de l'heptathlon à Séville). C'est dommage car physiquement, mentalement, tout allait bien, malgré ce petit pépin", a ajouté l'athlète, qui va désormais tenter de "faire le maximum" pour disputer l'épreuve du saut en longueur, dont les qualifications auront lieu vendredi. "Je veux m'éclater", a-t-elle lancé, faisant preuve de sérénité malgré tout.
Car depuis son interpellation mouvementée près du Stade de France en mars dernier, Barber a appris à relativiser: "Cela m'a changé", a-t-elle confié. "Avant, je ne me rendais pas compte de ma chance." La police ne l’a donc pas traumatisée, mais n’a pas réussi à la rééquilibrer…
A noter aussi qu’Eunice n’est pas avare d’explications et maîtrise bien la langue du pays qui lui a ouvert les bras.
Eunice Barber pourrait donner des leçons de français à Patrickeux Montel (France 2-France3) qui, année après année, nous parle obstinément d’illustres inconnus, qui ont pour noms : Ronaldeux Pognon et Marcqueux Raquil…
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