Les journalistes sont-ils aptes à juger BORLOO et de tout ?
Leurs lecteurs seraient parfois tentés de placer certains journalistes à des postes de responsabilités pour voir de quoi ils sont capables. Les vacances sont le temps des remplacements et seraient l’occasion de tester les plumes agiles et les langues bien pendues à des postes ministériels.
Ainsi, le phare de la pensée progressiste au Nouvel Observateur qui pourrait être substitué à Jean-Louis Borloo pourrait être Hervé Algalarrondo. Le 10 août dernier, il commettait un papier de plus sur le titulaire du Ministère de l’Emploi dans lequel il s’essayait à lancer une rumeur de plus, concernant cette fois ‘L'homme qui nargue Villepin’.
L’écrivaillon mensualisé explique laborieusement que le Premier Ministre Dominique de Villepin a beau définir la politique du gouvernement et en assurer la responsabilité, il prendrait ombrage de la réussite de sa politique, mise en œuvre par son ministre.
Au Nouvel Observateur, on trouve donc extraordinaire que le Premier ministre commente lui-même les chiffres du chômage, -en décrue régulière depuis la mi-2005- depuis que la loi voulue par le gouvernement, discutée en Conseil des ministres et dite « de cohésion sociale » a été votée. C’est un fait qu’elle a révolutionné le marché du travail, que la presse de gauche le veuille ou non...
Ce qui gratte Algalarrondo, c’est que le gouvernement réussisse. Que les sondages soient plus favorables à D. de Villepin l’indispose. Alors, il nie tout en bloc ; mais puisque les faits ne rendent pas ses critiques crédibles, il imagine et invente de petites rivalités, de mesquins traquenards et de grandes tensions, à l’image de ce qu’il vit sans aucun doute au quotidien dans son hebdomadaire qui le paie pour distiller son fiel. Un scénario.
La terminologie se veut ravageuse : ‘prédateur’, ‘disgrâce’, définissent l’un, tandis que l’autre est présenté à l'aide de termes chocs journalistiques: ‘espiéglerie’, ‘entourloupe’, ‘provocs’, ‘ex-marginal’, ‘stagiaire’, ‘masque’, ‘l'un des plus gros ego de la République’, ‘wonder boy’, ‘vampiriser’, ‘franc-tireur’, etc… On constate que c’est surtout Jean-Louis Borloo qui sert de cible au journal : la rançon de la réussite !
Algalarrondo perd le contrôle et écrit : « On pourrait sourire de cette guéguerre entre des excellences qui revendiquent la paternité de la baisse du chômage. » Mais qui d’autre peut la revendiquer ? Le Nouvel Obs ? On se croirait décidemment à la cafette du canard.
Pourquoi tant de mauvais esprit ? Pourquoi le Nouvel Observateur ne se réjouit-il pas de la réussite de la politique gouvernementale. Ne sont-ils donc pas heureux que le nombre des chômeurs soit résolument à la baisse ? Moins de souffrance sociale a le don d’irriter la gauche. Perte d’électeurs, de lecteurs et manque à gagner justifient selon elle que soient mis en œuvre tous les moyens pour décourager les uns, maintenir les autres dans la morosité, contrcarrer le gouvernement et finalement inverser la tendance positive !
Voici son portrait de Borloo.
Jean-Louis Borloo garde un souvenir mitigé de sa nomination comme ministre délégué à la Ville après la réélection de Jacques Chirac. «J'ai commencé comme stagiaire», lâche-t-il aujourd'hui, manière de marquer qu'il n'a jamais apprécié les seconds rôles. Il ajoute : «Je ne connaissais aucun de mes collègues. Il n'y avait qu'un seul autre ministre dans ma situation : Claudie Haigneré. On était les deux extraterrestres.» D’aucuns y verraient de la modestie et de l’humour, mais on prend tout au premier degré quand on veut nuire, ou quand on est bourré de préjugés. Regrettable chez un journaliste que les gens simples croient soucieux d’objectivité…
Il est vrai que Borloo a un parcours atypique, continue-t-il. (Oubliée, par exemple, Claudie Haigneré, déjà!) Tout petit, il n'est pas tombé dans la politique, mais dans le droit. A 30 ans, il est avocat d'affaires et a déjà fait fortune (attention, la réussite est une tare , en France !) en s'intéressant à la reprise des entreprises en faillite, d'où une amitié durable avec Bernard Tapie. Tapie peut compter les amis qui lui restent parmi ceux qui lui ciraient les pompes au temps des beaux jours…
Ca continue ainsi : Sa vie va basculer à cause de sa passion pour le foot. Président du club de Valenciennes, il est sollicité pour se présenter à la mairie, qu'il emporte haut la main. (La réussite le perdra-t-il ?) Entre Valenciennes et lui, c'est le début d'une histoire d'amour. (Et il ne faudrait pas qu’il recommence à l’échelle de la nation : le Nouvel Obs veille…) A l'image du Nord-Pas-de-Calais, la ville doit alors faire face à un chômage de masse. Elle connaît aujourd'hui «une croissance à la chinoise», dixit Borloo, (vous avez deviné que ce n’est pas du Alagarrondo) qui n'y met pratiquement plus les pieds mais continue de veiller à son essor.(Ecrirait-il la même chose de Marie-sEGOlène Royal qui gouverne d’une main de fer sa région par téléphone et par SMS ?)
Pour finir la presse caniveau se permet une petite souillure. Algalarrondo glisse donc dans le scabreux: ‘ C'est à cette réussite valenciennoise qu'il doit sa nomination comme ministre de la Ville. Ainsi, murmurent les méchantes langues, qu'à son amitié avec Claude Chirac.’’ Ca sent mauvais, mais on n’est pas délicat et les abonnés vont pouvoir en faire des gorges chaudes. Les potins de VSD et Closer sont abjects, mais ceux du Nouvel Obs sont raffinés, autant que ceux d'une certaine presse 'tabloïd' britannique ! Pour ceux qui n’auraient pas la narine très délicate et trouveraient correcte l’insinuation, sachez qu’il appelle en outrele ministre ’Jean-Louis Bor-loo !’ Les anglicistes comprendront et les autres doivent faire confiance lorsque PaSiDupes considère que le Nouvel Obs nous entraîne dans les égouts.
Narquois, le minable poursuit sa caricature d’un arriviste. ‘Il veut montrer au microcosme qui l'a longtemps regardé comme un intrus qu'il a l'étoffe des héros. Le chômage, c'est lui, et lui seul, qui va en venir à bout : «Le plein- emploi est au bout de la rue», glisse-t-il, sincèrement persuadé que son plan de cohésion sociale va ramener le chômage à «5% dans deux ou trois ans». Dérangeant à gauche, en effet !
Sans doute connaisseur des profondeurs de l’âme, il poursuit son roman. «Le plein- emploi est au bout de la rue», glisse [Borloo], sincèrement persuadé que son plan de cohésion sociale va ramener le chômage à «5% dans deux ou trois ans». (Et pourquoi pas ? Des arguments économiques, monsieur le romancier ?) Cela l'autorise à rêver d'un destin national. Au printemps, il a cru pendant quelques semaines que Matignon lui était promis. » Un bien pâle copie de Stendhal !
‘Le « diesel » Borloo, lui, continue de monter en puissance.’ Et si Algalarrondo avait du talent…
Il est trop fort, Algalarrondo!
Et on ne lui voit pas de meilleur poste que plumitif militant, inconscient de son niveau. Car on atteint parfois plus vite que prévu son seuil d'incompétence. ll devra laisser Douste-Blazy, qu'il dénigre aussi -et pourquoi pas-, mener à bien sa tâche pour la paix au Liban. Une autre pointure, trop grande pour les nains...
Et pourquoi ne pas rester où vous êtes, Algalarrondo? Il faut vous faire une raison: seuls certains abonnés vous lisent encore. Pour un poste de ministre, même en interim, il faut y renoncer.
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