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samedi 25 avril 2009

Liste noire des députés européens sortants

Les euro-sceptiques se mobilisent
Etrangement, ce sont les noms des absents au Parlement Européen qui sont livrés à la critique des électeurs.
La mission de la presse consiste à nous informer, mais ne peut-elle donc être un peu bienveillante? Une polémique par jour, telle est la ration quotidienne servie tiède chaque par les media. Sommes-nous libres de repousser le plat, puisqu'il se trouve toujours un organe de presse ami, une association, collectif ou un réseau, un parti ou un syndicat pour l'inscrire au menu du JT, que nous le voulions ou non. La presse se dit tributaire de l'actualité, mais, privée de tsunami, de pandémie, de séquestrations ou de violences urbaines et sociales diverses, elle crée l'événement à partir de la moindre rumeur fétide et nous impose son point de vue biaisé, par militantisme et démagogie associés.
Les Européens seraient-ils donc incapables de déduction à partir d'un palmarès qui mettrait les gros travailleurs parlementaires à l'honneur ? On note en effet que ces derniers sont bien souvent d'illustres inconnus et que, à droite comme à gauche, les ténors politiques se consacrent davantage à leurs circonscriptions hexagonales, laissant le tiers féminin d'entre eux aux fourneaux strasbourgeois de la cuisine européenne.

Quelques jours après la parution des récompenses du Guide Michelin et à quelques semaines du scrutin européen, paraît un palmarès de l’assiduité des euro-députés français. Il ne s'agit pas tant de louer les grands chefs de l'Europe législative que de lister. En pointant les gargotiers absents, on jette le discrédit sur la cuisine européenne tout entière, sans rendre justice aux trois étoiles.
Rendue publique le mercredi 22 avril, une étude épingle plusieurs des têtes de liste qui font en ce moment campagne pour le 7 juin prochain. Son auteur, Flavien Deltort, est un assistant parlementaire. En fait, il le fut, d'un élu du Parti radical italien, Marco Cappato , mais ne l'est justement plus... Coup de sabot de l'âne ?
Pendant deux ans, il a compilé des données accessibles au public, mais n’a pas consulté certains registres gardés secrets sur lesquels pointent les eurodéputés.
Le résultat de cette enquête jette un peu plus le discrédit sur institution mal considérée par les citoyens Français. “Mon but est que les mauvais élèves ne soient pas reconduits” explique M. Deltort qui tempère : “beaucoup de députés travaillent très sérieusement quand même”. Soit !

L'acerbe journaliste de France Info, Raphaëlle Duchemin, claironna dès 8 heures pour sa part que « c’est un rapport qui pourrait faire du tort à certains », soulignant que c'était bien le but recherché...
De sa voix tonitruante, elle opposa Pervenche Berès (PS) 9/10 à Marine Le Pen 0/10. Succès garanti. Mais, sa neutralité de journaliste une nouvelle fois prise en défaut dût-elle en souffrir, cette militante d'opposition sur le service public aurait pu tout aussi bien dénoncer les paresseux Harlem Désir (PS) ou Daniel Cohn-Bendit (Verts ou Grünen), car tous trois siègent déjà au Parlement européen et, comme Marine Le Pen dans le Nord, Harlem Désir et Daniel Cohn-Bendit sont également têtes de liste des socialistes et des Verts en Ile-de-France. Que ne l'a-t-elle fait, sinon pour satisfaire les syndicats maison dominants?
  • Le premier des deux têtes de listes en région Ile-de-France épargnés compte récidiver : il ne peut que faire des progrès d'assiduité.
  • Quant au second, il a traversé ce qui reste de frontière de l'Allemagne vers la France, le 7 juin prochain. Il a été élu comme tête de liste des Verts en France: sa liste obtint alors 9,72 % des voix en juin 1999.
    Le 20 octobre 2008, il a ouvert la campagne électorale des écologistes pour 2009, avec Jean-Paul Besset, Eva Joly, Cécile Duflot (Secrétaire nationale des Verts), José Bové, Yannick Jadot, Monica Frassoni (coprésidente du groupe Vert au parlement de l'Union Européenne).

    Pour mémoire, VOIR et ENTENDRE le vertueux écolo Verts à ne pas prendre avec des pincettes des baguettes Au Parlement Européen, il avait tenu à serrer la main de Nicolas Sarkozy, mais avait pris à partie le président en exercice.


    Cohn-Bendit n'est pas seulement minable, mais aussi odieux : cet é
    ducateur, soixante-huitard braillard et adepte du « jouir sans entraves » , a publié ceci, en 1975, dans Le Grand Bazar: « Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais: "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas les autres gosses?". Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même ». Ca ne suffisait pas et il ajouta donc: « « J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi ». Un candidat comme on souhaite en avoir beaucoup dans sa région ?

    Mais que le service public ne s'attarde pas sur d'autres cas extrêmes est proprement indigne et fort peu respectueux de l'auditeur-électeur.
    En termes d'activité; et non pas seulement de présence, Mme Berès, la pistonnée socialiste de la journaliste R. Duchemin (Radio France) voisine pourtant avec le président français du groupe conservateur (PPE), Joseph Daul (UMP), lui-même tête de liste dans l'Est, qui n'a pas les honneurs du palmarès tendancieux de France Info. Il ne suffit pas en effet de faire acte de présence...
  • Une trentaine de députés français sortants, dont certains "étoilés" et qui sont encore en lice le 7 juin, n'ont pas écrit un seul rapport entre juin 2004 et décembre 2008.
    Les élus français affichent des performances très honorables en terme de fréquentation de l'hémicycle strasbourgeois. Les trois quarts des eurodéputés sortants peuvent se prévaloir d'un taux de présence d'au moins 80 % lors des réunions plénières. Plusieurs d'entre eux se font même un devoir de ne rater aucune session mensuelle dans la capitale alsacienne.
    La performance est nettement moins flatteuse en ce qui concerne l'engagement dans les commissions, un des lieux où se fait pourtant l'essentiel du travail parlementaire, en amont des votes en plénière.

  • "Le problème, c'est qu'il est très compliqué de distinguer le quantitatif du qualitatif, observe la vicieuse Marielle de Sarnez (MoDem). Ce n'est pas forcément les dix plus présents qui sont les dix meilleurs parlementaires européens. Mais ce n'est pas obligatoirement les dix derniers non plus."
  • "Dans un groupe parlementaire, certains assument des responsabilités, d'autres non, se défend Harlem Désir, tête de liste PS en Ile-de-France. La présence en commission, c'est très important, mais les présidents de groupe et les vice-présidents n'ont pas le temps de travailler en commission. A l'inverse, le député coordonnateur sur tel ou tel sujet sera très présent en commission mais écrira peu de rapports."
    Ainsi, les appréciations subjectives tendent-elles à prévaloir sur les critères objectifs, lorsqu'on est de mauvaise foi.

    Une trentaine d’élus sortants sont en position éligible

    Parmi les plus en vue, les socialistes Benoît Hamon ou Vincent Peillon, Marielle de Sarnez, pour le MoDem, ne brillent de tous leurs feux que par leur absence à Strasbourg. Pourquoi le taire ?

    Alors qui sont les travailleurs les plus ardents?
    Des élus socialistes, UMP, Verts, ou libéraux figurent parmi les plus assidus. Aucun eurosceptique français ne pointe dans les 300 premières places du classement. En comparaison, on y trouve 45 Allemands et 24 Espagnols.

    En février 2009, le quotidien Lyon Capitale publiait un autre classement, avec cette fois dans le trio de tête François Grossetête, (UMP), 2ème sur 65 députés. Elle écope pourtant d’une note moyenne (5/10) dans l’enquête de Flavien Deltort. Joseph Daul (4ème), et Pervenche Bérès (recule en 6ème place), restent cependant bien classés.
    Hélène Flautre passe à la 35ème place, ce qui ne fait plus d’elle l’une des meilleurs. Jean-Luc Benhamias reste stable à la 38ème position, toujours proche de la moyenne mais légèrement en dessous. Il est devancé par son collègue Jean-Marie Beaupuy (29ème), pourtant parmi les moins bons dans l’analyse de l’assistant parlementaire, avec une note de 2/10.
    En très mauvaise passe dans l’analyse précédente, et bien que Strasbourgeoise (!), Catherine Trautmann (PS) refait quelque peu surface (30ème). Jacky Henin (PCF, Calais) s’enfonce à la 52ème position, placé plutôt dans le dernier quart. Tandis que Marine Le Pen reste en queue du classement (avec l'excuse de combattre la construction eropéenne) , et que Philippe De Villiers se retrouve bon dernier.

    On note donc quelques contradictions importantes entre les deux études.
    Et pourtant les critères utilisés sont les mêmes : l’assiduité aux séances et en commissions parlementaire et leur travail épluché au travers des rapports, questions, avis, résolutions, propositions et autres interventions

    Le débat est donc malsain et il est parfaitement adapté de le qualifier de polémique. De polémique stérile, si ce n'est pas un pléonasme.
  • 1 commentaire:

    1. "L'acerbe journaliste de France Info, Raphaëlle Duchemin, claironna dès 8 heures pour sa part que « c’est un rapport qui pourrait faire du tort à certains », soulignant que c'était bien le but recherché..."

      Je ne voie pas le soulignement du but...

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