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mercredi 1 avril 2009

Désirdavenir Royal marque le gouvernement à la culotte

Battue et rebattue, jamais deux sans trois…

La chasse gardée picto-charentaise

Lorsque la présidente de la région Poitou-Charentes a vent de la présence d’un membre du gouvernement, cela fait des étincelles.

  • Mardi 24 mars, Sa Cynique Majesté Royal a collé Luc Chatel, secrétaire d'Etat à l'industrie, venu à Cerizay (Deux-Sèvres) où Heuliez, constructeur automobile au bord de la cessation de paiements, ne peut compter sur l’amère de Melle et sollicite l'aide de l'Etat. Devant les caméras, on l'a vue jouer des coudes et faire le forcing, mais en vain, pour installer le ministre au volant de la voiture électrique qu'Heuliez projette d'industrialiser avec le soutien de la région.
  • Le 20 mars, inaugurant à La Rochelle l'Institut du littoral, celle que l'on appelle "la présidente" avait ostensiblement évité de serrer la main de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports et président du Conseil Général de Charente-Maritime. "L'autre jour, il m'a traitée de "vautour". Et un vautour, ça n'a pas de main, que je sache...", commenta peu aprèsla républicaine du respect, contente d’elle. Elle prône 3Aimez-vous les uns les autres", mais avait déjà refusé de saluer Françoise de Pannafieu, , en Israël, à l' Hôtel du Roi David.
  • Mardi 31 mars à Châtellerault, exploitant la crise économique internationale, Sa Cynique Majesté Royal (PS) a estimé que le Président de la République n'était "pas un président qui rassemble les Français". Le chef de l'Etat venait d’achever sa visite, au cours de laquelle il avait tenu une table ronde sur le thème "des mesures prises par le gouvernement pour faire face à la crise".

    Plusieurs milliers de personnes venues du bassin d'emploi de Châtellerault, particulièrement touché par la crise, ont manifesté mardi matin à l'occasion de son déplacement. Neuf jeunes, accusés d'avoir jeté des objets sur les forces de l'ordre, ont été interpellés et placés en garde à vue.
    Alors que l'État va investir 10 millions d'euros pour sauver Heuliez. (lien Le Point) Une soixantaine de salariés de l'entreprise Heuliez de Cerizay (Deux-Sèvres), menacée de cessation de paiement en avril, avaient fait le déplacement "pour maintenir la pression", selon Émile Bregeon, délégué CFDT d'Heuliez. De nombreux élus locaux, dont communistes, s'étaient joints à la manifestation. C’est leur façon de justifier leur demande d’aide du gouvernement. Ont-ils manifesté devant le Conseil Régional socialiste ? Et qu’a fait la présidente pour eux ?

    Réduite à peu, elle cherche à retrouver de la consistance

    Isolée au sein du Parti socialiste et malmenée dans les sondages, Désirdavenir Royal sait que son retour au premier plan passe par sa réélection, en mars 2010, à la tête de la région, laquelle dépend d’une relance de son pouvoir électoral par l’investissement. L'ancienne candidate à la présidence de la République ne peut en effet se permettre un troisième échec et, à la surprise générale, elle crapahute donc à nouveau à travers le Poitou-Charentes, mettant en évidence une opération de recentrage, vital pour son avenir.

    Elle joue son avenir au trempolino régional
    Déjà deux fois battue, Désirdavenir Royal compte sur sa "base opérationnelle" picto-charentaise pour donner de la lisibilité à une démarche politique titubante qu'elle articule autour de deux credos. Les aides "donnant-donnant" aux PME et surtout "la croissance verte", une priorité qui, en Poitou-Charentes, s'est notamment traduite par le lancement d'un plan d'équipement de panneaux solaires, d'un dispositif anti-OGM et d'une filière de production de voitures électriques.

    Elle a besoin du gouvernement pour sponsoriser ses entreprises
    "Le gouvernement devrait massivement investir sur la croissance verte, un domaine où l'action publique peut engendrer de réels effets de levier pour l'industrie mais aussi l'agriculture", assure la prétendante barrée sur le chemin de l’Elysée. qui s'enorgueillit par ailleurs d'avoir mis en oeuvre deux "jurys citoyens" et des dispositifs de démocratie participative dans les lycées.

    L’amère Royal ne compte pas se fixer en Poitou-Charentes
    La région n'est pas à sa dimension...
    Désirdavenir n'a nullement l'intention de se retirer sur ses terres. Samedi 28 mars, elle a réuni à Paris son réseau associatif et, le 6 avril, elle prononcera à Dakar "un grand discours sur l'Afrique" en attendant d'autres déplacements, qui restent à définir, à l'étranger.
  • Avec l’ancien castriste Régis Debray, l'ancienne candidate veut approfondir le concept de fraternité et "redonner du contenu à la notion d'ordre juste". On l'a vu plus haut, la tâche est immense et on se prend à douter qu'elle puisse jamais être le capitaine ad hoc ! Ses groupes d'experts travaillent pour elle, entre autres, sur la question sociale, les interactions entre santé et environnement, la sécurité ou les rapports Nord-Sud.
  • Pour ce qui est du PS, elle tente de s'imposer une sorte d'obligation de réserve, puisque le PS ne veut plus la voir. "On ne me fera rien dire de négatif contre la direction", affirme-elle. En privé, elle se dit victime "de mesquineries", considère que le bilan des cent premiers jours de la nouvelle équipe dirigeante est maigre et avoue son peu d'appétence pour la fréquentation de dirigeants "exclusivement préoccupés de tenir l'appareil".
  • Le PS se porte mieux sans elle
    "Ségolène" peut compter sur de rares fidèles, tels le député Jean-Louis Bianco ou l'ami de la famille, l’avocat Jean-Pierre Mignard, nulle part ailleurs réutilisables. En revanche, les liens se sont distendus avec ses alliés du congrès de Reims. Les réunions de coordination du mardi n'ont plus lieu que très irrégulièrement et le courant L'Espoir à gauche, désormais solidaire de la direction et dirigé par Vincent Peillon, mène sa propre existence. "Cette femme peut déplacer des montagnes, mais elle n'en fait qu'à sa tête et certains d'entre nous en avons eu assez d'être régulièrement mis devant le fait accompli et de devoir assumer ses déclarations fracassantes", grince un parlementaire.
  • Non, je n’ai pas changé !
    Caricature de François-le-Grand, et non de François-le-Rond
    "Je suis comme Mitterrand ; je regarde les gens trahir, mais ne dis rien. Je sais sur qui je pourrai compter", rétorque l’amère Royal. Le compte est en effet vite fait…Par la méthode Coué, elle se persuade de posséder "un impact et un charisme dont aucun socialiste ne dispose". Ne se prend-elle pas pour le meilleur produit d’appel de la superette socialiste ?

    La "tête de gondole" du PS fait se gondoler la France entière. Elle s'estime "la seule capable d'oser, de fédérer au-delà de son camp et d'affoler la droite". Elle n’a donc pas vu que ça suffit pour assurer le spectacle, mais que les Français veulent du solide plutôt que du dénigrement, des invectives et de l’arrogance.

    A la recherche de la légitimité perdue
    Puisque ses cris, ses jérémiades et ses échecs lui condamnent l’entrée principale, la candidate universelle espère conquérir le parti par la fenêtre, si toutefois la base consent à lui faire à nouveau la courte échelle.
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