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jeudi 2 avril 2009

"Mangez les riches" : des altermondialistes cannibales à Londres…

Des milliers de manifestants antilibéraux à l'assaut la City
Aux cris de "Mangez les riches", des milliers de manifestants ont pris d'assaut mercredi le centre financier de Londres, laissant éclater leur colère à la veille du G20 en brisant les vitres de la banque RBS au coeur de la City.
François Hollande, son ex-concubine Royal et Vincent Peillon n'aiment pas le riches. Ils devaient logiquement être sur place pour le coup de poing. Si jamais ils ramassent des coups de matraques, ils vont aussi se poser en victimes des ogres capitalistes.


Aimez-vous les uns les autres
"Pourriture", "Surmontez l'inflation - mangez les riches" ou encore "Voyou": la façade des bureaux de la banque RBS, à proximité de la Banque d'Angleterre, porte les stigmates de l'assaut mené par quelques manifestants encagoulés en début d'après-midi.
Plusieurs d'entre eux sont même parvenus à entrer dans le bâtiment, inoccupé mercredi, après avoir brisé des vitres et à jeter des équipements informatiques vers l'extérieur. Ils ont rapidement été refoulés par la police anti-émeute.
Après des débuts calmes, des échauffourées parfois violentes ont opposé des manifestants à la police. Scotland Yard a confirmé dans un communiqué qu'un "certain nombre d'objets ont été lancés sur des policiers".

Des victimes qui ne l’ont pas cherché
Encadrés par une forte présence policière, quelque 3.000 à 4.000 personnes selon la police, ont manifesté dans la City, en particulier près de la Banque d'Angleterre, pour faire pression sur les dirigeants du G20.
Le rassemblement a commencé dans le calme, sous un soleil radieux et au rythme d'une fanfare jazzy façon Nouvelle-Orléans, de musique électronique ou de reggae, suivant l'emplacement, histoire de faire bonne impression. "Je suis venu pour une manifestation pacifique (il faut bien le croire !). Je suis contre le capitalisme et la guerre", a-t-il relevé.
Mais la tension est montée, provoquant quelques échauffourées avec les forces de l'ordre, lorsque la foule a réalisé que la police omniprésente avait complètement bouclé le périmètre, empêchant quiconque d'entrer ou de sortir pendant des heures.

Plusieurs personnes avaient été blessées lorsque des manifestants contenus par un cordon de police qui s'étaient massés contre des barrières de sécurité, près de la Banque d'Angleterre.
Un manifestant qui prenait part au rassemblement est mort d’une crise cardiaque, ont annoncé les services hospitaliers londoniens. Les circonstances de la mort n'étaient pas élucidées. La victime est tombée sur le sol et est restée sans connaissance, amenant les services hospitaliers à appeler les services d'urgence, mais trop tard.
L'homme est mort à l'intérieur d'un cordon policier sur St Michael's Alley, non loin de la Banque d'Angleterre.

Ils ne faisaient que passer par là, masqués, cagoulés, quand ils se sont faits sauvagement agresser…
  • "J'ai été agressé par la police, nous attendions debout quand un cordon de police a poussé dans un sens et un autre cordon nous poussait dans l'autre", a expliqué Neil Caffrey, chômeur de 45 ans, sa pommette gauche couverte de sang s'écoulant d'une coupure à l'oeil.
  • "Je suis ici pour faire entendre ma voix de la seule façon dont je puisse le faire légalement. (!) Et le gouvernement ne réagit pas. Le gouvernement doit passer à l'action", a expliqué Ysabel Jones, mère de famille de 38 ans. "J'ai cinq enfants. Je veux qu'ils aient accès à l'eau potable, qu'ils aient accès à la propriété. Nous avons besoin d'un peu de liberté", a-t-elle confié.
    Arrivée mardi soir du Pays de Galles, elle a répondu à l'appel du collectif "G20: Meltdown in the City" (désintégration de la City, rien que çà !) pour venir "reprendre la City, en s'enfonçant jusque dans le ventre de la bête: la Banque d'Angleterre".

    Tellement bon enfant
  • Quatre cavaliers de l'Apocalypse --géantes marionnettes décharnées en tissus et bois-- incarnant la "guerre" en rouge, le "chaos climatique" en vert, les "crimes d'argent" en blanc et le "problème des sans-abri" en noir, partis des quatre coins de la City, ont convergé vers midi sur la petite place située devant l'établissement.
    Craignant des heurts, plusieurs magasins ne se sont pas laissés tromper et étaient touefois fermés, leurs devantures protégées par des panneaux de bois.

    Les uns dialoguent les autres cassent

    Réchauffement climatique, crise économique, conflits en Irak, en Afghanistan et au Proche-Orient, démocratie, anarchie ou simplement opposition à la chasse au renard, les centres d'intérêts des manifestants étaient divers.
    "Je n'attends rien du G20. Ces dirigeants font partie de la crise, ils ne sont pas la solution. Ils sont tous divisés", espère Sean Murrey, informaticien de 37 ans, brandissant un drapeau.

    Pas le temps de discuter:
    La violence est un moyen radical !

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