La réforme de la formation des enseignants du premier et second degrés cristallisait les mécontentements dans le monde conservateur de l'Education, depuis la maternelle jusqu'aux universités. Nombre d'acteurs ont demandé le report d'un an de sa mise en oeuvre et l'ouverture de négociations.
Le 13 mars dernier, au lendemain d'une énième journée de mobilisation massive dans le monde de l'éducation, on disait les deux ministres prêts à faire un geste.
Depuis une quinzaine de jours, on sait que les ministres en charge du système éducatif et de la recherche de la maternelle à l’université ont pris en compte les revendications, mais ils n’ont pas été entendus des extrémistes de ce jeudi 2 avril qui maintiennent les manifestations prévues.
La réforme de la formation des enseignants aura bien lieu. Elle prendra toutefois un «caractère transitoire» en 2009-2010 et verra son «aboutissement à l'occasion des concours 2011». Les syndicats reprochaient en effet la suppression de l'année de stage prévue dans la réforme. La mise en œuvre de la mesure n'est donc pas reportée, mais étalée, pour permettre aux étudiants d’en prendre connaissance et de s’adapter à leur époque..=> Comme annoncé, les étudiants en master 1 et 2 bénéficieront d'un dispositif de stages afin de «permettre une préparation progressive à l'exercice du métier d'enseignant».
Bourses et stages rémunérés ne satisfont pas les bloqueurs
Rémunérations
Des enseignants-chercheurs, à l’origine de ces actions revendicatrices, appellent à la reprise des cours là où ils sont empêchés.
Les enseignants-chercheurs de la faculté de lettres et sciences humaines à Aix-Schuman (Université de Provence) ont cosigné ce matin un communiqué dans lequel ils disent avoir "décidé de tourner la page". "Le gouvernement a répondu à une série des préoccupations qui se sont exprimées dans la communauté universitaire, expliquent-ils. " Il est temps pour nous de retrouver la voie de la raison, il en va de la crédibilité de notre université ainsi que des obligations juridiques et morales envers nos étudiants", pour lesquels, privés de cours depuis plus de huit semaines, "la situation est tout à fait récupérable dès lors que les rattrapages se mettent en place à partir de cette semaine". (La Provence, le 1er avril 2009)
C’était un poisson d’avril ! Au troisième mois de grèves et de blocages, le sujet n’est-il donc pas aussi grave qu’il y paraît ?
=> Dans un texte adopté à l'unanimité en assemblée plénière, la Conférence des présidents d'université (CPU) stipule, jeudi 26 mars, que "les enseignements doivent reprendre" et que l'organisation des examens doit être mise en oeuvre dans les établissements universitaires "perturbés".
Les manifestations du jeudi 2 avril sont-elles justifiées ?
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