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dimanche 12 avril 2009

Peillon, le ‘vent mauvais’ qui pousse les salariés aux séquestrations de patrons

Woerth peut lui réclamer 3000 euros d’impôts…

Le ministre du Budget peut-il refuser de Peillon 3.000 euros d’impôts ?

Fin mars, l'eurodéputé socialiste Vincent Peillon s'était déclaré dans un débat sur France 5, prêt "par solidarité" à payer "3.000 euros d'impôts de plus" sur ses revenus (Lire PaSiDupes). Bombant le torse, la « tête de gondole » PS aux Européennes parachutée de Picardie dans le grand Sud-est a révélé disposer, avec son épouse, d'un revenu annuel "d'un peu plus de 100.000 euros".
"Nous ne sommes pas dans les classes moyennes, nous sommes dans les classes supérieures et je paie 12.000 euros d'impôts par an", s’est-il en outre défendu.
Il ne tient qu’au philosophe socialiste de modifier ses mensualités de lui-même. Si jamais, qu’il n’oublie pas de le faire savoir haut et fort…


La polémique sur les séquestrations de dirigeants d'entreprise a rebondi
Le moment choisi par l’indécent socialiste pour se flatter est particulièrement mal choisi.

Jeudi soir 9 avril au soir, on jouait sur les mots politiquement corrects: trois cadres de l'équipementier automobile Faurecia ont été "retenus" - et non pas séquestrés selon les termes de l'entreprise, nuance ! - pendant plusieurs heures par des salariés sur le site de Brières-les-Scellés, dans l'Essonne. Les salariés entendaient protester contre un plan social qui prévoit 1.215 suppressions de postes chez la filiale de PSA.
Des séquestrations de cadres ou dirigeants ont eu lieu ces dernières semaines dans plusieurs entreprises en France, dont le japonais Sony, le groupe pharmaceutique américain 3M, l’américain Caterpillar et le Britannique Scapa.

Vendredi 10 avril, un vif échange à distance a opposé le secrétaire général de la CGT et le porte-parole de l'UMP

  • Bernard Thibault (CGT) a nié sur RTL que ces séquestrations sont des prises d'otages et qu’elles sont par conséquent tout à fait défendables tant que l'intégrité physique des patrons n'est pas menacée.
    Le secrétaire général de la CGT a affirmé qu’il comprend parfaitement ce type d'actions, si toutefois elles sont "syndicales, coordonnées" et organisées. Or, elles sont tout sauf ce qu’il décrite et il craint donc que les séquestrations soient une condamnation du syndicalisme de négociation, une manière d’écarter les syndicats représentatifs et une manifestation de la radicalisation qui s’opère sans la CGT, à l’extrême gauche anti-républicaine.

    Thibault a senti le vent du boulet lui siffler aux oreilles à chacune des séquestrations. Mais
    loin de reconnaître que la CGT est débordée sur sa gauche, l’apprenti sorcier syndicaliste a accusé le président Nicolas Sarkozy et le gouvernement de porter une part ( !) de responsabilité dans cette radicalisation, pour ne pas avoir entendu la colère des salariés.

  • Ses homologues de la CFDT, de FO-CGT, de la CFTC et de la CGC en ont profité pour mettre en cause un défaut de dialogue social. Autrement dit, si ce n’est pas eux, c’est l’autre et cet autre ce n’est pas SUD, donc Besancenot et les trotskistes du NPA (ex-LCR)…
    Les patrons ne sont même plus responsables.
    "Notre objectif de syndicalistes, c'est d'éviter au maximum ce type d'affrontement. Mais dans toutes les entreprises où ça arrive, il y a eu un manque de dialogue", a dit François Chérèque après une réunion des partenaires sociaux à l'Elysée. Le désarroi des principaux syndicats est si grand, qu’ils changent de cible. Ils zappent le patronat et se tourne directement vers le pouvoir politique.
    "On en parle beaucoup trop", a ajouté une autruche, le secrétaire général de la CFDT. "Il n'est pas bon que les responsables politiques fassent des polémiques sur ces sujets-là."

  • En revanche, les cadres de la CGPME ont lancé un appel à ne pas négocier sous la contrainte et à porter plainte.
    Interrogé à la sortie de la réunion de l'Elysée, le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a pour sa part invité les patrons à ne pas négocier sous la menace.
    "J'en profite pour demander à tous les chefs d'entreprise qui m'entendent de ne pas céder à ces séquestrations, ou tout du moins à ne pas commencer une négociation avec le pistolet sur la tempe", a-t-il dit à la presse. "Pas de négociations si vous êtes séquestrés !"
    Dans un communiqué, la CGPME a ensuite appelé "les personnes concernées à déposer plainte en justice".


  • Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a réagi en accusant Bernard Thibault d'avoir marqué "un but contre son camp". Contre les salariés, peut-être aussi ?
    "En justifiant les séquestrations, et en légitimant des méthodes méprisant la personne humaine, M. Thibault donne vraiment une piètre image du syndicalisme, alors même qu'il dénonce, à juste titre, en période de crise, certaines pratiques irrespectueuses du droit de la part de certaines entreprises", a-t-il dit dans un communiqué.

  • Le gouvernement et le chef de l'Etat ont dénoncé ces derniers jours ce type d'actions, qui se multiplient en France.
    ->
    "Les séquestrations sont contraires à l'esprit de dialogue social, elles sont une atteinte à la liberté individuelle", a pour sa part déclaré vendredi le conseiller social de Nicolas Sarkozy,
    Raymond Soubie, pour qui "elles ne doivent pas être acceptées, même si, hélas, elles sont une constante dans l'histoire sociale de ce pays."
    ->
    Jean-Michel Fourgous, député UMP et président du groupe PME à l'Assemblée nationale, s'est dit, dans un communiqué, "scandalisé par la chasse aux patrons orchestrée par une gauche radicale et obsédée par un anti-sarkozysme primaire."
    ->Un conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a pour sa part déclaré sur RMC qu'il appartenait aux personnes séquestrées de porter plainte pour faire valoir leurs droits.
    -> Un autre conseiller du chef de l'Etat a estimé qu'il fallait faire "très attention" à la médiatisation de ce type d'action et à l'image qu'elles donnent de la France à l'étranger.

    Au PS, on se singularise au mépris de la personne humaine
    Les socialistes se démarquent des appels à la modération et au retour à des pratiques républicaines.

  • Peillon, socialiste nanti proche de Sa Cynique Majesté Royal
    Député européen socialiste et flagorneur, Vincent Peillon était l'invité de l'émission "Dimanche soir politique" sur iTélé, dimanche 5 avril. Oublieux de l’appel de Sa Cynique Majesté Royal à un « vent de révolte », l’intello V. Peillon a déploré, sans ciller, "un vent mauvais dans la communication et les media" qui pousse les salariés d'entreprise en difficulté à la surenchère pour que l'on s'intéresse à leur cas !
    VOIR et ENTENDRE

  • Mélenchon, en rupture avec le PS, mais pourtant député socialiste qui s’est rallié au PCF pour les élections Européennes du 7 juin prochain,
    Invité de RTL pour un débat, JL Mélenchon a soutenu les travailleurs qui luttent pour leur survie et dont les usines sont fermées sans aucune forme de négociation ni d'accompagnement financier. Sans démagogie, il se place du côté des luttes sociales et propose une perspective politique pour répondre à la crise.
    VOIR et ENTENDRE


    Les salariés ont trouvé d’utiles soutiens… Pourvu qu’ils leur créent aussi des emplois !
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