Royal parle pour ne rien dire: méfiance !
Sa bonne mine ? Elle fait bien son âge ! Elle s’est pourtant faite ravaler avant la campagne : Karl Zéro démontre que le visage a été refait en prévision de l’usage qu’elle comptait faire des médias. Mais nous ne sommes pas seulement trompés sur l’apparence : sur le fond, le paquet ne vaut pas mieux que l’emballage.
L’apparence est devenue austère, voire ringarde. Elle a pris un coup de vieux : les secours coûteux de la chirurgie esthétique, des grands travaux orthodontiques et un brushing nouveau (cheveux ternes, non plus retroussés mais rétractés), n’ont pas suffi. Elle nous prépare peut-être une France 1900 de type fin de règne de la reine Victoria, lorsqu’elle était veuve de son Albert. Sauf que Sa Cynique Majesté Royal n’a pas l’air éploré qui sied à un couple qui se sépare. N’a-t-elle pas pourtant annoncé hier soir à l’émission A Vous de Juger sur France 2 qu’elle se suffit à nouveau à elle-même et demande la séparation de corps avec le PS, dont son ex-concubin est le Premier secrétaire. Paradoxalement, la déclaration était faite en présence de sa cour : le dinosaure Jean-Louis Bianco (un directeur de campagne tendu et on peut même dire accablé), François Peillon rieur et peut-être moqueur (en remplacement de St-Just-Montebourg retenu à la mise au point du lynchage du Président qu’il poursuit de sa haine), le dinosaure D’Jack Lang, la star du Festival des Vieilles Charrues (le bien nommé), Mlle Belkacem, la beurettte de service, une femme parvenue -alibi de la diversité- propulsée par le maire Collomb de Lyon sur le devant de la scène socialiste, mais en l’absence de Dominique Strauss-Kahn occupé ailleurs à son flirt avec Fanfan Bayrou. L’annonce de la VI° République, à l’image de la IV, de sinistre mémoire, pour son impuissance.
Les français (très courtois) qui ont pu poser les rares questions ont fait, hier et en réel, le dur apprentissage de la démocratie participative à la Royal et ont testé à leurs dépens sa prétendue faculté d’écoute. Ni la proviseur, ni les chefs d’entreprises n’ont été percutants. Il faut dire que M. Roux de Bézieux , un habitué, est invité pour sa modération. Le sera-t-il encore, car il a laissé paraître quelques sourires d’accablement résigné devant le gouffre de cette ‘néantitude’. De plus, les questions par webcam sont par définition filtrées : ainsi, les gays agressifs ont,cette fois, été canalisés par ce biais. Pas de contradicteurs, donc: Dame Royal ne supporte pas l’opposition, ni même le débat d’idées, car elle est intolérante et n’a pas de temps à perdre. Il faut que le peuple l’écoute et reçoive la bonne parole.
Quant aux professionnels, animatrice et journaliste, ils ont eu à souffrir de ses multiples dérobades et de ses renvois à plus tard, lorsqu’elle serait élue ! Le journaliste économiste du Monde a bien essayé d’obtenir des précisions pour ne pas lui accorder son vote à l’aveuglette, mais la soprano socialiste recourt aux subterfuges en haussant le ton sur l’air bien connu de La Bohême de Verdi. Pas de handicapé hier soir pourtant : Mimi s’est seulement essayée à nouveau au violon, mais le boyau de chat n’a pas vibré ! Il aurait fallu qu’elle y mette les tripes et la sincérité n’est pas son fort. Va-t-elle reprendre des leçons au Cours Florent, avec son fils ? Taper sur la table, ça fait quelque peu ‘amateur’, non ! Le journaliste n’en tirera donc rien et pas davantage l’électeur. Elle est le plus souvent incapable de répondre ne serait-ce que par oui ou par non, car elle se dit sérieuse... Bref ! A la question : ‘Etes-vous restée catholique ?’, on ne peut en effet répondre par oui ou non ! Dès lors qu’elle reste comme deux ronds de flan, elle se fait énigmatique, comme si les présidentielles étaient un jeu où cultiver le mystère et ménager le suspens étaient responsables.
La technique rodée en province consiste tout bonnement à tenir le crachoir le plus longtemps possible, sans rien dire de précis, ni surtout de définitif, et sans permettre les interruptions qui constitueraient pourtant un vrai dialogue. . A chaque question, elle réagit en faisant l’historique des actions gouvernementales de ces cinq dernières années et le tableau qu’elle en dresse n’est pas rose ! Il est même sali, en toute objectivité…, mais sans revenir toutefois aux longues années Jospin qui n’ont pas suffi aux courageux gouvernements (dont elle faisait partie) à engager, par exemple, la réforme des retraites, quand il était davantage temps : c’est le courage politique socialiste qu’elle a étalé, non sans démagogie hier encore, sous nos yeux lourds d’ennui, et qu’elle préfigure déjà. Elle nous sert, un brouet, tout au plus une soupe claire aux lardons que sont « l’ordre juste » ou la «république de la dignité », dont on ne sait si c’est du lard ou du cochon.
Or, si les Français ont retenu quelque chose, c’est que le « gagnant-gagnant » pourrait bien virer au « perdant-perdant », considérant les encadrement nationaux et décentralisés dont elle les menace. Pas le droit à l’erreur, car la vilaine arriviste pleine de méchanceté entend être la « gagnante » s’il en est une. Alors, pas non plus de pitié pour les ‘perdants’ : nombreux sont les collaborateurs de Sa Cynique Majesté Royal en région qui en ont fait l’expérience : les rotations de personnels y sont frénétiques. Alors, devenue présidente, conseillée par des St-Just-Montebourg et des obscurs et sans grade aux dents longues, d’autant plus dangereux qu’ils n’espéraient pas tant de gloire, la Maréchale-Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue serait une souffrance pour les Français. Fini le dialogue avec tous les Français, ni même avec la majorité présidentielle, mais bonjour le dialogue permanent avec les privilégiés parmi les socialistes, ceux d’entre eux qui seront reconnus de bon aloi, pour les socialistes dévoués avérés. Que seraient les ‘jurys citoyens’ à la botte et qui seraient les super électeurs de candidats à la prochaine présidentielle. Pour survivre, la carte du PS suffirait-t-elle (finie les promotions ?) ou faudrait-t-il donner des gages de servilité ?
Pour l’heure, il faut lui faire confiance. Or, si elle parle volontiers, quoique lourdement et abusivement, en leurs noms, les Français ne sont précisément pas enclins à lui accorder leur confiance, vu ses échappatoires et son flot de paroles creuses. Ils veulent du concret, comme le rappela en vain l’intervenante syndicaliste. Quelle que soit en effet la question, Miss Boulettes, échaudée, ne répond pas simplement, directement, efficacement. La technique consiste à accaparer la parole et réduire ainsi les risques de mises en difficulté ou de bourdes. Car si elle certifie qu’elle a un avis sur chaque chose, elle n’a pas la réponse à tout… Il lui faudra travailler en équipe, avoue-t-elle, pour compenser ses lacunes, comme si l’incompétence permettait les arbitrages nécessaires. C’est bien pourquoi, elle annonce qu’elle orienterait la politique du pays, signerait et décentraliserait, mais la chef encadrerait, contrôlerait, et…sanctionnerait, avec le même ravissement.
Un autre souci, c’est qu’elle ment avec une facilité déconcertante. Sur le sujet, par exemple, de l’horaire promis -dans leur dos- aux professeurs, et qu’elle fixait, dans la vidéo secrète sur un ton vengeur, à 35 heures en présence des élèves, en plus du temps de mise à jour des connaissances, de préparation des cours et de correction des copies, elle a eu le front hier d’affirmer que son décompte d’alors incluait déjà l’ensemble des tâches multiples des enseignants. Elle n’a vraiment pas froid aux yeux et les syndicats devraient logiquement réagir énergiquement. Et dès lors on ne s’étonne pas qu’elle n’ait fait qu’une bouchée de ceux qui se respectent encore un peu au PS ! Pourtant, pour plus de crédibilité, en présence d’une proviseur béate ou stupéfaite, et encore l’air de ne pas y toucher, elle alourdit la charge des profs avec des heures de soutien (certes payées, mais à quel taux ? Celui de répétiteur, dans sa ‘république du respect’?)
Soulignons en outre que les élèves en difficulté vont se sentir un tantinet traqués par tant de soutien, car les étudiants boursiers aussi devront donner des heures de soutien en échange du soutien financier de l’état. Ainsi, parce que cette lumière socialiste -qui parle d’abondance et en connaissance de la réalité des gens…- est contre l’assistanat, les petits ‘en situation de détresse scolaire’ arriveront-ils, grâce au divin soutien, aux 35 heures…au CM2, ou avant ! Peut-être leur conserverait-elle royalement les RTT, à prendre, tout de même, mais impérativement, pendant les congés scolaires. …
Bayrou va encore monter dans les sondages…
Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne décide pas. Elle a, au contraire, un besoin malsain, voire maladif, de s’affirmer. Du travail pour les psy…Elle impose donc son point de vue et règle des comptes
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