Sarkozy et le regroupement familial.

Le gouvernement agit et ne fait pas que parler.
Cet après-midi, à Marseille, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, s'est prononcé en faveur d'un "test d'intégration" avant tout regroupement familial.
"Je souhaite que nous prenions exemple sur les Pays-Bas, qui ont mis en place un test d'intégration des candidats au regroupement familial passé dans le pays d'origine", a déclaré le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle en province.
"Je souhaite donc que les candidats au regroupement familial soient soumis, dans nos consulats, à un test démontrant leur connaissance sommaire de la langue française", a-t-il ajouté. Selon Nicolas Sarkozy, l'Allemagne et le Danemark envisageraient d’ailleurs d'adopter un "test similaire". L’entourage nordique de Sa Majesté Royal ne fait pas son marché des mêmes produits des pays de l’Europe du Nord et la cuisine risque de ne pas avoir le même goût pour les Français(e)s.
"La politique de l'immigration doit être au premier rang sur notre agenda national, sur notre agenda méditerranéen, sur notre agenda international. C'est un sujet extrêmement important, c'est un enjeu considérable", a déclaré le candidat de l'UMP. "Il faut que les partis républicains parlent de ce sujet, sinon il ne faudra pas se plaindre que les partis extrémistes s'en emparent", a-t-il ajouté. Si elle agissait dans le même sens, l'Europe gagnera en crédibilité, plutôt que d'être source de défiance...
L'allusion visait le président et candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen, qui a consacré samedi à ce thème l'intégralité d'un discours prononcé à Marseille. Nicolas Sarkozy s'est efforcé d'apporter une contradiction constructive tout en démontrant qu'il n'était pas sur la même ligne que le dirigeant d'extrême droite. "Jean-Marie Le Pen a fait de l'immigration un cheval de bataille, moi j'essaie de faire de l'immigration un thème d'action", a-t-il dit. "Il est pour l'immigration tolérance zéro, je suis pour l'immigration choisie." Le clivage est-il AC clair pour AC-leFeu?...
A bord du patrouilleur Arago, le ministre de l'Intérieur s'est fait présenter les moyens de lutte en mer mis en oeuvre pour lutter contre l'immigration clandestine.
A ce propos, il a annoncé la tenue d'un exercice européen en grandeur réelle le 20 mars, au large de Marseille. Il s'est fait présenter un dispositif novateur de lecture automatisée des plaques d'immatriculation affecté à la lutte contre la délinquance urbaine, le crime organisé et le terrorisme. Trois appareils ont été installés sur des véhicules de police de la région parisienne, trois autres doivent l'être avant la fin du trimestre.
"De tous les pays méditerranéens, la France est celui qui défend le mieux ses côtes", a-t-il dit. Selon le ministre, les bons résultats français dans ce domaine s'expliquent par "l'efficacité du dispositif" de lutte en place et par le fait que la France soit le "seul pays qui ait refusé une régularisation globale" des clandestins.