Guerre des parrainages.
Après les agents des RG, est-ce au tour des « hackers » de s’inviter dans la campagne ? Lors d'une conférence de presse, le chef du Front National avait ouvertement évoqué l'hypothèse d'un piratage informatique. Selon lui, l’intrus aurait ensuite utilisé les listes de maires pour faire pression sur eux afin de les dissuader de lui apporter leur soutien. Parallèlement, il a annoncé le lancement d’une « enquête interne » dans son propre parti, afin de découvrir d’éventuels complices. Des sources judiciaires et policières ont confirmé lundi que le système informatique de Front National avait bien été piraté.
La taupe, qui a agi de l'intérieur du "paquebot" de Saint-Cloud, s’est notamment intéressée à la liste des maires apportant leur parrainage à Jean-Marie Le Pen. « La police s'est rendue sur place et a pu vérifier la réalité des faits », selon la source judiciaire. Celle-ci confirme que le "pirate" s'est connecté à un site internet spécialisé dans le décryptage des codes d'accès. Un employé du FN, qui utilise habituellement l'ordinateur incriminé, a été interpellé et mis en garde à vue. Mais il a été relâché samedi et mis hors de cause, selon la même source. Cette enquête fait suite à une plainte déposée jeudi par Jean-Marie Le Pen auprès du parquet de Nanterre.
Bien que l'intention malveillante du "pirate" ne soit pas encore formellement établie et que les enquêteurs n'aient pas davantage établi de lien entre le piratage et les démarchages -auprès de parrains- imputés à de faux journalistes par Jean-Marie Le Pen,le candidat du FN a déposé 14 plaintes au sujet de ces démarchages menés en Bourgogne, en France-Comté et en Picardie. Plusieurs quotidiens régionaux marqués à gauche, notamment l'Est républicain (Franche-Comté) et le Bien public (Bourgogne), ont aussi porté plainte.
Dans la ligne de mire de Le Pen, mais sans preuves, son rival Philippe de Villiers, même s’il n’est pas nommément accusé d’être le commanditaire du piratage.
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