L’exécutif souhaite faciliter le démarchage démocratique.


Bien que l'entourage de M. de Villepin ait refusé de le confirmer pour l'heure, l'envoi des formulaires aux 47.289 élus habilités à présenter un candidat serait avancé au jeudi 22 février, au lieu du 1er mars comme initialement prévu.
Les élus devraient donc disposer d'une semaine de plus pour renvoyer, jusqu'au 16 mars 18H00 dernier délai, ces formulaires au Conseil constitutionnel, qui arrêtera alors la liste des candidats après avoir vérifié la validité des parrainages.
Selon une source gouvernementale, la décision de l’exécutif serait motivée par la volonté de rendre la récolte des parrainages "plus confortable" pour les candidats. Le Béarnais Bayrou exprimera certainement sa joie sans délais, car Dominique de Villepin avait déclaré le 10 novembre : "La vie démocratique, ce n'est pas uniquement les grands partis", jugeant "important que tous ceux qui expriment une opinion et qui trouvent un écho dans la vie de notre pays puissent se présenter à une élection présidentielle".
Alors que de nombreux candidats se sont plaints ouvertement des difficultés à recueillir les 500 parrainages, mettant en cause des consignes des grands partis et des pressions exercées sur les maires, un délai supplémentaire devrait leur permettre de faire les relances nécessaires auprès des élus leur ayant promis leur signature. Croyez-vous que le PS applaudira cette décision ?
L'un des bénéficiaires de la mesure fpourrait notamment être Jean-Marie Le Pen, qui, après sa qualification contre vents et marais au deuxième tour en 2002, ne manque pas une occasion de fustiger le système de parrainages, créé à ses yeux pour "empêcher le candidat de l'opposition nationale d'être présent".
En fait, "Tous les candidats vont bénéficier de ce léger avantage qui consiste à ne pas créer un délai trop restrictif pour recueillir les signatures", a sobrement commenté vendredi le leader du FN, qui dit n'avoir toujours pas ses 500 promesses.

"L'élection présidentielle sert à désigner le chef de l'Etat. Ne lui demandons pas en plus de permettre un sondage en vraie grandeur des différentes sensibilités du paysage politique national", avait ainsi affirmé le président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud (ci-dessus, à gauche). Ce 'sondage' vaudrait bien les autres...

Les anti-libéraux trouvent ainsi une chance supplémentaire de se rassembler. S’ils n’y parvenaient pas, ce serait qu’ils ne veulent décidément pas montrer ce qu’ils savent –peut-être– faire au pouvoir…
N’est-ce pas, José Bové ?
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