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mercredi 10 janvier 2007

UMP : débat interne.

Chacun se positionne à l’UMP.
Le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale ont fait savoir qu'ils ne participeraient pas au vote interne de l'UMP, tant que la décision de Jacques Chirac sur une éventuelle candidature ne sera pas connue. De là à y voir des tensions quand il ne s’agit que d’exprimer démocratiquement ses préférences… La gauche et les médias ont eu tendance a omettre l'hypothèse de la candidature de J. Chirac: ils n’ont pas cherché au-delà de la polémique...
Jean-Louis Debré a pourtant été clair dans sa déclaration sur France 3 : "Tant que le président de la République n'aura pas fixé le début de la campagne électorale, (...) je ne participerai pas à ce choeur de ceux qui se rallient ou qui annoncent telle ou telle position".
Alain Juppé, l'ancien Premier ministre, qui avait épousé à demi-mot la "rupture tranquille" du président de l'UMP, a pour sa part annoncé dans son blog qu'il soutiendrait la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, à cinq jours du congrès de la porte de Versailles. "Je connais bien Nicolas Sarkozy, depuis longtemps. Je connais ses forces et ses faiblesses, comme il connaît les miennes", écrit le maire de Bordeaux. "Nicolas veut et peut rassembler". C’est toujours aussi clair !
Quant à Dominique de Villepin, l’actuel Premier ministre, il balaie toute stratégie unanimiste au grand dam des députés de la majorité qui l'accusent plus que jamais de semer les germes de la division et de la défaite.
"Aligner une famille politique réunie derrière un candidat sous forme de petits pois ou de sardines dans une boîte, vous ne gagnez pas comme ça", a-t-il clairement regretté dimanche sur Canal+. Lors des voeux de Jacques Chirac aux Corps constitués, mardi, le Premier ministre, présent pour la circonstance aux côtés du ministre de l'Intérieur, a répété. "Si on est tous les uns derrière les autres, on n'arrive à rien", a-t-il dit à des journalistes, vantant la tactique napoléonienne. Sans ambages, il a précisé sa pensée : "Il faut être divers, mobile, sur le terrain, capable de surprises, avec des renforts. "
L'attitude du chef du gouvernement a de nouveau été vivement discutée hier mardi par la majorité des députés UMP lors de la réunion du groupe à l'Assemblée nationale, qui a débattu âprement. Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy ont brièvement opposé leurs points de vue. Le président du groupe, Bernard Accoyer, a ramené le calme.
Ce sera encore le temps du débat, aussi longtemps que Jacques Chirac n’aura pas annoncé sa décision.

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