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jeudi 4 janvier 2007

Kouchner presse Marie-sEGOlène Royal.
Bernard Kouchner ne sait pas de quel côté il va tomber. On se souvient en effet qu’il s’est déclaré prêt à travailler avec Nicolas Sarkozy et, dans le même entretien accordé à Le Parisien, a réclamé du projet socialiste "de ne plus mentir à ceux qui souffrent". Dur ! L'ancien ministre socialiste B. Kouchner souhaite aujourd’hui que "beaucoup de choses soient précisées" dans la campagne de Marie-sEGOlène Royal.
"Pour le moment, d'un côté comme de l'autre, mais singulièrement du côté de Ségolène, je voudrais que beaucoup de choses soient précisées", a déclaré Bernard Kouchner, qui a évoqué sur Europe-1 les thèmes de l'Europe, du temps de travail, des retraites, du service public ou du logement. Ca fait pas mal de thèmes importants
L'ancien ministre de la Santé a estimé –avec modération et diplomatie– que Dame Royal "a un peu raison" de s'affranchir en partie du programme du PS, qu'il considère comme "de bric et de broc", avec « de bonnes choses et beaucoup d’archaïsmes », une candidate et une équipe de campagne en lesquelles il ne voit pas « de parangons de modernité ». Dixit un socialiste ! "Elle restera, et le PS la suivra, (...) novatrice à l'intérieur de la campagne", a-t-il prédit. "Je pense que ça marchera." Appel du pied ? Il ne semble pas prêt à scier la branche sur laquelle il est assis. Allez, courage…
Bernard balance : il est disposé à offrir ses services au mieux disant. Il va donc falloir lui faire des promesses. Or, si la rose perruche parle beaucoup, elle se refuse à promettre. En somme, elle réclame un blanc-seing… Elle est amusante !
Pourtant, la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue fait actuellement des efforts pour rassembler les socialistes. D’abord, François Hollande a bien travaillé pour son ex-concubine en ralliant les inconciliables marginaux du PS. Flamby 1er a commencé par rallier Christine Taubira, accordant trente sièges aux législatives aux radicaux de gauche, mais Bernard Tapie, pour le PRG, juge aussi « impossible de concilier » les positions des radicaux et des chevènementistes.
Le Che s’est penché en avant pour dix sièges de députés réservés aux législatives, mais comment s’accommoder maintenant de Chevénement qui a fait campagne pour le Non ? A propos de l’Europe, Bernard Kouchner en rajoute et juge dans Le Parisien d’hier : « Ségolène a réussi à agréger le oui et le non au sein du PS. Tactiquement, c’est bien joué, mais politiquement, ce n’est pas juste. » Est-ce gérable ? Les accords débouchent en effet sur un vide, celui des forces contraires qui s’annulent.
La dame aux caméras tousse fort actuellement. Une toux sèche, s’agissant d’elle… Elle essaie néanmoins de payer un peu de sa personne en cherchant à amadouer le MJS, par exemple.
Elle va sans doute finir aussi par consentir à satisfaire les sociaux-démocrates qui pour la première fois revendiquent du réalisme économique. Il s’agirait, selon B. Kouchner, de faire progresser la construction européenne, de relancer le travail, car « face à une concurrence mondiale, ce n’est pas en travaillant moins qu’on va gagner, mais en travaillant plus [...]. Pour que les 35 heures marchent, il faudrait en effet que la France soit à l’abri, hermétique dans ses frontières », et de gérer efficacement le dossier des retraites, bref les sociaux-démocrates attendent que le PS prenne « le virage de la social-démocratie ».
Un sondage de l’inimitable CSA donne la rose perruche gagnante à 52% au 2° tour contre Sarkozy. C’est dire qu’elle est soucieuse et que le CSA fait le maximum pour relancer sa campagne. Elle pourrait donc se résoudre à donner des gages aux sociaux-démocrates, puisqu’elle ne fait pas de promesses : le politiquement correct socialiste de campagne oblige… Elle se fendrait donc de quelques garanties, ne serait-ce que pour circonvenir et neutraliser tous ceux qui ne se retrouvent ni dans son discours ni dans le ‘programme’ du PS…
Mais rappelons-nous qu’en juin Sa Royal Majesté avait déclaré qu’elle ne « demandait pas à Bernard Tapie son soutien ». Sympathique (?) et souriante, elle l’a toujours été!... Or, la roue tourne et nous allons donc voir ce que cache ce sourire…

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