SDF -Fin honorable du mouvement.
Le gouvernement a annoncé lundi la création de 27.000 places d'hébergement durables pour aider à la réinsertion des SDF. Une annonce en forme de victoire finale pour les Don Quichotte, qui ont aussitôt annoncé la fin de leur mouvement.
Le gouvernement a dévoilé lundi un plan renforcé pour l'hébergement des SDF et des mal-logés. Le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo et sa ministre déléguée, Catherine Vautrin, ont en effet annoncé dans un communiqué un "plan d'action renforcé" pour 2007 afin d'héberger de façon "pérenne" et "adaptée" toute personne accueillie en urgence. Ce plan prévoit notamment que "toute personne accueillie dans un Centre d'hébergement d'urgence devra se voir proposer, en fonction de sa situation, une solution pérenne, adaptée et accompagnée si nécessaire, dans le parc public social, dans le parc privé conventionné, dans un CHRS (Centre d'hébergement et de réinsertion sociale), un CADA (Centre d'accueil pour demandeur d'asile), un LogiRelais, une Maison relais ou un hébergement de stabilisation". Il "s'appuiera sur 27.100 places nouvelles". Cependant, ces dernières doivent se substituer "aux 13.500 places actuelles en hébergement d'urgence". Le nouveau dispositif "se mettra en place au fur et à mesure dans le courant 2007", selon le communiqué du ministère. A la suite de ce communiqué, les Enfants de Don Quichotte, qui ont réussi à mettre la question des mal logés au coeur de la campagne présidentielle en organisant, à Paris, puis en province, des villages de tentes, a salué "un changement radical de politique". L'association a annoncé qu'elle allait démarrer "immédiatement le processus qui nous conduira à la fin de tous les campements", puisqu'elle avait par ailleurs "la certitude d'un droit au logement opposable sera adopté prochainement dans un vrai esprit de consensus politique et associatif". Ce droit au logement opposable a été annoncé le 3 janvier par Dominique de Villpein. Il sera progressivement mis en place entre 2008 et 2012.
Lundi, le Haut comité pour le Logement des personnes défavorisées, présidé par Xavier Emmanuelli, a donné un avis favorable à un projet de loi en ce sens, qui devrait être adopté en conseil des ministres la semaine prochaine et voté au Parlement dans la foulée. L'article 1er de ce projet prévoit que "l'Etat garantit le droit au logement" avec "la possibilité d'engager un recours amiable auprès d'une autorité responsable puis, le cas échéant, un recours contentieux auprès de la juridiction administrative".
Et DAL? Que dalle? On ne peut imaginer qu'il ne continue pas la lutte...
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