POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 5 mars 2013

Opinion : Hollande, président inapproprié à la crise

Hollande détient le record d'impopularité sous la Ve République

Le changement, c'est déjà !

La cote de confiance de Hollande a crevé tous les planchers au mois de mars
Seulement 30 % des Français  lui font encore confiance, soit le résultat, dans le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, le plus faible pour un président depuis 1981, dix mois après son élection. 

François Hollande au Salon de l'agriculture, le 23 février.
 Hollande, la pire cote de confiance 
avec seulement 30%
après dix mois aux affaires

Alors que le président "normal" se croit proche de la population, un militant PS sur deux s'est détourné de lui. 

Un fait confirmé par tous les instituts de sondages où après un répit de courte de durée en raison de l'intervention au Mali, les courbes sont toutes reparties à la baisse. Jamais, avant Hollande, un président n'avait connu un tel niveau dans le baromètre TNS Sofres. Après dix mois de présidence, alors que l'Europe doutait encore de la crise et de son impact sur l'économie, la dette et le chômage, Nicolas Sarkozy conservait encore 37 % de Français qui lui faisaient confiance quand Jacques Chirac en obtenait 40 % en 1995 et François Mitterrand 58 % en 1981.



De fait, le décrochage annoncé du président socialiste s'est produit très vite 
Ses premiers jours en dilettante et son été passé à serrer des mains sur les plages ont d'abord stupéfait.  Il pensait être populaire en donnant de lui une image de simplicité et de proximité, mais confirmait son inexpérience du pouvoir et son inconscience du poids de la tâche présidentielle. 
Dès le 3e mois, le désenchantement s'amorçait avec une première cote d'alerte à 41 % en septembre, soit -14 points depuis son élection.  A la rentrée, il pensait encore que ses bisous aux petits enfants des écoles redresseraient son image de paresseux.

Équations économique et personnelle



Hollande n'est pas plus lucide
en lunettes 3D
Certains cherchent à lui trouver des excuses pour expliquer une telle inadéquation avec la charge. Ses tergiversations, voire sa passivité, ont d'abord  entamé la base électorale du candidat Hollande. Hollande n'a pas  su mettre à profit la période traditionnelle d'état de grâce. Aux électeurs de droite, il n'a donné aucune raison de lui accorder leur confiance: loin de les attirer à lui, il les a méprisés au même titre que la gauche extrême comme on disait pendant la campagne. Son arrogance, sous des apparences bonhommes, explique son démarrage très moyen à 55 % en juin 2012 quand Mitterrand en 1981 partait de 74 % ou Sarkozy de 64 %.

En mars, c'est chez les salariés du public que Hollande chute le plus lourdement (-18 points). 
Il lache 8 points chez les sympathisants PS, 15 chez les écologistes et 16 au Front de gauche. "On est rentré très tôt dans une polarisation de l'opinion, raconte Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'IFOP. Très tôt, le PCF s'est opposé au gouvernement. Le pacte de compétitivité, la réforme bancaire et le budget ont accéléré les clivages entre Hollande et la partie la plus à gauche de sa majorité. Pour cette gauche, le compte n'y est pas." 
A la vérité, Hollande a tout fait pour braquer ses oppositions, à gauche comme à  droite et, détenteur de tous les pouvoirs, il s'est enhardi, mais a révélé mesquinerie, voire sa bassesse, et affichant de surcroît sa totale incapacité à respecter ses engagement éthiques.

François Hollande a construit sa chute de popularité

Son incompétence a éclaté dans deux grands registres: ses dépenses et ses décisions économiques désastreuses et une équation plus personnelle
L'Europe est confrontée à la crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale, mais après l'avoir niée et avoir accablé ses prédécesseurs, il a amené le chômage proche de son record absolu. Or, les travailleurs du monde entier jugent la valeur et la compétence des politiques à leur capacité à faire baisser le chômage et à préserver leur pouvoir d'achat. 
Hollande et son équipe ont stigmatisé les créateurs d'emplois et la finance au lieu de s'en faire des alliés pour le bien commun. Le chômage explose logiquement et les salariés  se sentent opprimés par la fiscalité confiscatoire et discriminatoire. Ils paient la note en niveau de vie et en désenchantement: tandis que Hollande comptabilise ses points de popularité, les Français, avant la fin de chaque mois, comptent  leurs derniers euros.

Hollande ne peut s'en prendre quà lui-même
Outre qu'il a vite donné l'image d'un président indécis qui diffère les décisions difficiles, il a eu recours aux vieilles ficelles, comme celle de l'intervention au Mali. Les Français ont pris conscience des stratagèmes et ses promesses économiques martelées pendant des mois sur le déficit contenu à 3 % et un chômage inversé dès 2013 se sont effondrées devant le mur de la réalité. Du coup,  "Hollande a installé le doute dans l'opinion, affirme Fourquet. Les Français savent désormais que le déficit dépassera les 3 % et que la courbe du chômage ne s'inversera sans doute pas. Bien plus, les perspectives de sortie de crise sont quasi inexistantes."
Hollande porte la responsabilité de cette spirale économique infernale
Peu nous chaut sa chute de popularité: c'est le redressement de la France et du niveau de vie des Français qui importent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):