"Les patrons de Caterpillar sont des chiens"
Dirigeants privés de liberté
La radicalisation empêche la négociation
ou la crise est-elle instrumentalisée
à des fins politiques?
Le constructeur américain d'engins de chantier Caterpillar a annoncé lundi 11 mai la mise en oeuvre de son plan social prévoyant 733 licenciements sur ses sites isérois, choisissant le passage en force, suite à des mois de bras de fer entre une minorité de salariés jusqu'au-boutistes et une direction intraitable jusqu’à l'échec d'ultimes négociations lundi 11 mai.
La direction avait un temps émis la possibilité de réduire le nombre de licenciements à 600 sous réserve de la signature de cet accord. Mais le projet d'accord avait été rejeté à la majorité des 2.551 salariés des sites de Grenoble et d'Echirolles (Isère) le 6 mai.
"Faute d'un accord sur l'aménagement du temps de travail", a, quant à elle, précisé la direction de Caterpillar, "nous allons mettre en oeuvre le plan social comme annoncé dans le livre III", prévoyant 733 licenciements.
Le blocage syndical
La décision d'appliquer le plan social fait en effet suite à une ultime réunion lundi en préfecture entre la direction et les élus du comité d'entreprise (CE), qui ont refusé d'émettre un avis sur le plan social, après le refus de la direction de lever les sanctions à l'encontre de 19 salariés, pour des actions commises lors du conflit social.
Or, l'avis du CE, positif ou négatif, n'est que consultatif mais il est indispensable pour valider la procédure, conformément à la réglementation, car, selon la jurisprudence en droit du travail, un défaut d'avis des élus du CE vaut "avis négatif", a expliqué un juriste.
Une réglementation favorable aux salariés
En refusant d'émettre un avis, les élus du CE ont en fait suspendu la négociation en préfecture.
Des méthodes syndicales indignes
SUD imprime sa marque dans les négociations. Comme à la SNCF où le syndicat anti-libéral exploite les lacunes de la réglementation en instaurant des grèves tournantes de 59 minutes pour échapper aux retenues de salaires tout en paralysant le système, à Caterpillar, les élus des syndicats innovent. Les syndicalistes prétendent qu'ils font l'objet de "menaces" de la part de syndiqués excédés, bien que les séquestrés soient les dirigeants plutôt que les représentants syndicaux !… Ils font fait valoir leur "droit de retrait", conformément au code du travail, en raison de la présence d'un "danger grave et imminent pour leur santé". Et leur liberté, ça va ?
En février, la direction de Caterpillar, confrontée à une chute vertigineuse de son carnet de commandes sur fond de crise, avait annoncé le plan social. L’intersyndicale qui réclamait 450 suppressions d'emploi au maximum, l’avait aussitôt rejeté, mais on observe qu’entre février et mai, les raisons invoquées se sont faites plus sournoises.
Besancenot, meneur politique ou syndical ?
=> Des coups de force malgré le soutien légal
Les opposants au plan ont ensuite multiplié les actions coup de poing, dont la plus marquante fut la séquestration fin mars pendant 24 heures de quatre cadres de l'entreprise.
Le gouvernement était même intervenu en vain pour favoriser la signature d'un protocole de fin de conflit devant ramener à 600 le nombre de suppressions d'emploi, mais qui a ensuite été rejeté par les salariés.
=>Le trotskiste politise le conflit syndical
Le porte-parole du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), Olivier Besancenot, venu soutenir à Vénissieux (Rhône) Raoul Jennar, tête de liste NPA pour le Grand sud-est aux Européennes. La politique prend manifestement le pas sur l’action syndicale, mais le meneur politique mélange les genres, comme le souligne Bernard Thibault, sans que Jean-Claude Mailly ne s’en émeuve…
Retour aux Européennes : "Pour nous, c'est un massacre industriel orchestré avec la complicité des pouvoirs publics. La dignité, elle est du côté des travailleurs", a-t-il ajouté en exprimant une "solidarité totale" aux "Cater".
La « république du respect » n’est pas pour le trotskiste
Chien errant, Besancenot perd son contrôle et insulte ses interlocuteurs, pour s’étonner ensuite de l’échec des négociations.
« Les patrons de Caterpillar sont des chiens (...) Ils ont fait croire pendant des mois et des mois qu'il y avait éventuellement des négociations et ce qu'ils annoncent à la fin, c'est ce qu'ils ont annoncé au début", a déclaré lundi soir le chef de meute.
Que reste-t-il du "gendre idéal" du syndicalisme?
Retour aux Européennes : "Pour nous, c'est un massacre industriel orchestré avec la complicité des pouvoirs publics. La dignité, elle est du côté des travailleurs", a-t-il ajouté en exprimant une "solidarité totale" aux "Cater".
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Chien errant, Besancenot perd son contrôle et insulte ses interlocuteurs, pour s’étonner ensuite de l’échec des négociations.
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