Bayrou lutte pour sa survie
L'acide Sarnez s'en prend, entre autres, au PS
"Le Parti socialiste traverse aujourd'hui une crise profonde" et ses attaques contre le MoDem prouvent simplement que "le renouvellement que nous portons les inquiète", estime Marielle de Sarnez, rare fidèle de François Bayrou et première vice-présidente du parti centriste, dans un entretien publié vendredi par "Le Figaro".
"Le PS a du mal à trouver sa place dans la campagne pour les élections européennes", considère-t-elle. "Ils utilisent donc à l'égard du MoDem des arguments dont ils savent parfaitement qu'ils sont de mauvaise foi". Inutile de lui faire un dessin.
Ambigü et incohérent MoDem
Le Modem est accusé de repousser le PS à gauche et d’ainsi servir l’UMP ! Est-il aussi ridicule de le soupçonner de complicité avec Sa Cynique Majesté Royal : n’a-t-elle pas essayé en effet de le compromettre en allant le séduire sous son balcon entre les deux tours de la présidentielle et ça, même si, là aussi, elle a échoué à le débaucher, c’est du concret…
Sur la proximité du parti de François Bayrou avec les libéraux au Parlement européen, Marielle de Sarnez explique que "en matière économique et sociale, nos choix sont différents: nous sommes défenseurs des services publics, de la solidarité, de la cohésion sociale". Ouf !
Mais, ajoute-t-elle, le MoDem partage avec ces derniers "une même vision (...) des institutions". Aïe, aïe !...
Même vision des institutions, mais problème humain…
L'euro-députée indique que, si jamais elle est réélue à Strasbourg, elle ne votera pas pour reconduire José Manuel Barroso à la présidence de la Commission, à Bruxelles. Nous avons du mal à suivre, alors elle s’explique, souriante mais dents serrées :"Il a été trop suiviste à l'égard des gouvernements et ses choix sont trop marqués d'ultralibéralisme", lui reproche-t-elle. Elle lui préférerait l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt ou l'ancien commissaire européen Mario Monti. Toutefois, "nous sommes ouverts à toute candidature de rassemblement qui permette un autre choix".
-> L’italien Mario Monti (1943) fut membre de la nouvelle Commission européenne sous la présidence de Romano Prodi, en 1999. Il est actuellement commissaire responsable de la concurrence. A ce poste, il initia une procédure contre Microsoft et étudia la proposition de fusion entre General Electric et Honeywell en 2001 — qui fut finalement bloquée par la Commission européenne.
-> Le flamand Guy Verhofstadt (1953) est un libéral démocrate. En 1985, ses vues radicales de l'économie lui vaudront le surnom de « Baby Thatcher ». En 1999, il prit la tête d'un gouvernement regroupant, pour la première fois en Belgique, libéraux, socialistes et écologistes, le gouvernement Verhofstadt I (dite Coalition Arc-en-ciel.
Son nom avait également circulé pour prendre la succession de Romano Prodi à la tête de la Commission européenne en 2004, mais le flamand se heurta notamment à un refus britannique à cause de son opposition à la guerre en Irak. On lui préféra finalement le Portugais José Manuel Barroso…
A choisir , elle tape sur Dati plutôt que sur Désir
A 58 ans, la candidate du MoDem épargne le pâle Désir (Harlem) mais aussi Désirdavenir Royal, pour réserver ses flèches à la candidate UMP aux Européennes.
Marielle de Sarnez ne se trompe pas de cible et égratigne en effet la ministre de la Justice Rachida Dati, numéro deux des listes UMP en Ile-de-France: c'est bon pour elle ! Trahissant ses propres aigreurs politiques intimes, la tête de liste MoDem en Ile-de-France révèle une ambition personnelle blessée : "J'ai une grande différence avec elle : je ne considère pas le Parlement européen comme une voie de garage ou un pis-aller. Sur nos listes, tous nos candidats sont engagés à 100%". Puisqu’elle le dit…
En mai 2007, Marielle de Sarnez a pourtant essayé d’en sortir…
Depuis 1999 à Strasbourg, ça suffit ?… Elle était en effet candidate UDF-Mouvement Démocrate aux élections législatives françaises de 2007 dans la 11e circonscription de Paris, mais ne put se maintenir au second tour.
Rachida Dati , en revanche, mena la liste de l'UMP et du Nouveau Centre aux élections municipales françaises de 2008, dans le 7e arrondissement de Paris et en mars 2008, elle devint l'un des élus de la majorité au conseil de Paris. Le 29 mars 2008, le conseil d'arrondissement l'élit au poste de maire du 7e arrondissement.
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