A La Courneuve, la politique communiste de prévention fait merveille
Dans le 9.3, c’est la police qui subit des violences.<br> Quatre policiers convoyaient deux individus placés en garde à vue samedi soir à la Cité des 4.000 à La Courneuve (9.3, Seine-Saint-Denis), dans le cadre d'une enquête sur un trafic de drogue. Ils ont été attaqués à l’arme de guerre dans la nuit.
Le Guet-apens
L'attaque a été commise dimanche dans la nuit vers 2h30, alors que les policiers de La Courneuve partaient pour l'unité médico-judiciaire de l'hôpital Jean-Verdier de Bondy à bord d'un fourgon, avec deux gardés à vue qui avaient sollicité un examen médical. Le coup était donc bien monté et les soins médicaux peu urgents…
Sur le chemin du retour vers le commissariat, les examens effectués, le fourgon a été ‘intercepté’ à un angle de rue par deux véhicules dans lesquels se trouvaient plusieurs comparses. Armé d'un fusil d'assaut, un homme est sorti d'un de ces véhicules et a tiré « une rafale d'arme automatique » sur les policiers. Il pourrait s'agir "d'une arme de type de type AK-47 (Kalachnikov), mais cela reste encore à déterminer".
Aucun des policiers, ni aucun des gardés à vue n'a été blessé. C’est une chance extraordinaire, car trois impacts ont été relevés sur le véhicule des policiers et cinq douilles de 7,62 ont été retrouvées sur place.
Trois interpellations
En "état de légitime défense", les "policiers ont riposté avec leur arme de service" et réussi à mettre en fuite leurs agresseurs. Ils ont également rattrapé l'un des gardés à vue qui avait tenté de s'enfuir. Il s'agit d'un homme suspecté d'être impliqué dans un tir de pistolet à grenaille sur des policiers la veille à La Courneuve et "on peut penser" que les assaillants "ont essayé de lui permettre de s'enfuir", a-t-on poursuivi de source policière en précisant que l'autre gardé à vue n'avait rien à voir avec l'affaire.
L’un des véhicules utilisés par les assaillants — une voiture volée munie de fausses plaques — a été retrouvé hier. Tandis qu’« un gros dispositif de fouille » doit être mis en place afin, insistent les services de police du 93 « d’agir avec discernement », afin d’éviter toute tension superflue.
Le service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis à Bobigny est chargé de l'enquête.
Les syndicats de policiers réclament plus de police
Les syndicats de police très remontés dénoncent la violente surenchère dont font désormais preuve les petits caïds de banlieues régnant sur de juteux trafics de drogue.
Selon l'UNSA-Police, "il est urgent dans un premier temps que les services de police judiciaire disposent des moyens nécessaires pour mettre hors d'état de nuire les 'caïds'".
Dans le 9.3, c’est la police qui subit des violences.<br> Quatre policiers convoyaient deux individus placés en garde à vue samedi soir à la Cité des 4.000 à La Courneuve (9.3, Seine-Saint-Denis), dans le cadre d'une enquête sur un trafic de drogue. Ils ont été attaqués à l’arme de guerre dans la nuit.
Le Guet-apens
L'attaque a été commise dimanche dans la nuit vers 2h30, alors que les policiers de La Courneuve partaient pour l'unité médico-judiciaire de l'hôpital Jean-Verdier de Bondy à bord d'un fourgon, avec deux gardés à vue qui avaient sollicité un examen médical. Le coup était donc bien monté et les soins médicaux peu urgents…
Sur le chemin du retour vers le commissariat, les examens effectués, le fourgon a été ‘intercepté’ à un angle de rue par deux véhicules dans lesquels se trouvaient plusieurs comparses. Armé d'un fusil d'assaut, un homme est sorti d'un de ces véhicules et a tiré « une rafale d'arme automatique » sur les policiers. Il pourrait s'agir "d'une arme de type de type AK-47 (Kalachnikov), mais cela reste encore à déterminer".
Aucun des policiers, ni aucun des gardés à vue n'a été blessé. C’est une chance extraordinaire, car trois impacts ont été relevés sur le véhicule des policiers et cinq douilles de 7,62 ont été retrouvées sur place.
Trois interpellations
Le service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis à Bobigny est chargé de l'enquête.
Les syndicats de policiers réclament plus de police
Les syndicats de police très remontés dénoncent la violente surenchère dont font désormais preuve les petits caïds de banlieues régnant sur de juteux trafics de drogue.
L'UNSA en est encore à préconiser plus de prévention et tient un discours politique... "Dans un deuxième temps, seul un travail coordonné entre associations, éducateurs, parents et policiers de proximité permettra aux quartiers défavorisés de retrouver l'ordre républicain."
Ce syndicat fait monter la pression: "Une « catastrophe a été évitée mais jusqu’à quand ? "
Pour le premier syndicat de gardiens de la paix encore, les policiers « sont toujours en première ligne sans qu’une réflexion n’ait été trouvée pour “déminer” les banlieues ».
Pour le syndicat SGP-FO, même son de cloche: "la banalisation d'une violence de guérilla urbaine impose une mobilisation d'effectifs et de moyens".
"Cela fait des années que nous dénonçons cette poudrière des 4.000, et plus largement des cités sensibles. Rien ne change, les policiers subissent au quotidien cette violence désormais armée. Qu'attendons-nous ? Un mort comme cela aurait pu être le cas ce matin ?", écrit son secrétaire général, Nicolas Comte.
Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) s'est déclaré dimanche 17 mai, "inquiet" des "dérives et des violences". Selon un adhérent, Loïc Lecouplier, un supplément de moyens ne suffirait pas à endiguer la montée du grand banditisme. Il explique qu' « on vient d’assister à une opération de type militaire digne du grand banditisme. La façon dont ils ont agi pour tenter de récupérer un comparse est aussi surprenante qu’inquiétante », relève-t-il, grave.
"Nos collègues sont inquiets des dérives et des violences qui montent d'un cran en Seine-Saint-Denis", a déclaré Thierry Mazé, responsable du syndicat. Selon lui, les policiers de La Courneuve "sont tombés dans un véritable piège tendu par des individus avec des armes de guerre".Selon le syndicaliste, des inscriptions sur les murs de cités de la Courneuve prévenaient la police que cette "violence" allait "monter contre la police" après de précédents incidents.
Au sein de la hiérarchie policière, la stupeur le dispute à la colère.
« C’est la première fois que je vois utiliser des armes de ce calibre dans le cadre des violences urbaines, affirme Jean-François Herdhuin, directeur départemental de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis. Je n’en avais entendu parler que dans les affaires de grand banditisme. Là, nous sommes probablement dans un contexte de trafic de stupéfiant où on brasse beaucoup d’argent. »
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a condamné "de façon absolue l'attaque perpétrée cette nuit avec une arme de guerre sur des policiers de Seine-Saint-Denis qui convoyaient des gardés à vue après un examen médical".
Elle "rend hommage au professionnalisme de cet équipage qui, attendu par les occupants de deux véhicules et subissant le tir d'une rafale d'arme automatique, a réussi à mettre en fuite ses agresseurs et à rattraper un des détenus qui tentait de s'enfuir".
Michèle Alliot-Marie "adresse ses félicitations à ces policiers et exprime son entier soutien à tous leurs collègues confrontés chaque jour à des situations périlleuses pour assurer leurs missions". Elle assure que "tous les moyens sont déployés pour retrouver les auteurs de cet acte inadmissible et les présenter à la justice".
Pour marquer son soutien aux policiers, Michèle Alliot-Marie assistera lundi à une cérémonie annuelle d'hommage aux policiers morts pour la France, en Seine-Saint-Denis. Elle rencontrera à cette occasion les policiers victimes de l'attaque, précise le ministère.
C’est aussi le bilan de la politique communale de prévention.<br>A noter enfin que lundi matin, Canal+ appelle cet acte de grand banditisme de la « violence urbaine »…
Pour le premier syndicat de gardiens de la paix encore, les policiers « sont toujours en première ligne sans qu’une réflexion n’ait été trouvée pour “déminer” les banlieues ».
"Cela fait des années que nous dénonçons cette poudrière des 4.000, et plus largement des cités sensibles. Rien ne change, les policiers subissent au quotidien cette violence désormais armée. Qu'attendons-nous ? Un mort comme cela aurait pu être le cas ce matin ?", écrit son secrétaire général, Nicolas Comte.
"Nos collègues sont inquiets des dérives et des violences qui montent d'un cran en Seine-Saint-Denis", a déclaré Thierry Mazé, responsable du syndicat. Selon lui, les policiers de La Courneuve "sont tombés dans un véritable piège tendu par des individus avec des armes de guerre".Selon le syndicaliste, des inscriptions sur les murs de cités de la Courneuve prévenaient la police que cette "violence" allait "monter contre la police" après de précédents incidents.
« C’est la première fois que je vois utiliser des armes de ce calibre dans le cadre des violences urbaines, affirme Jean-François Herdhuin, directeur départemental de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis. Je n’en avais entendu parler que dans les affaires de grand banditisme. Là, nous sommes probablement dans un contexte de trafic de stupéfiant où on brasse beaucoup d’argent. »
Elle "rend hommage au professionnalisme de cet équipage qui, attendu par les occupants de deux véhicules et subissant le tir d'une rafale d'arme automatique, a réussi à mettre en fuite ses agresseurs et à rattraper un des détenus qui tentait de s'enfuir".
Michèle Alliot-Marie "adresse ses félicitations à ces policiers et exprime son entier soutien à tous leurs collègues confrontés chaque jour à des situations périlleuses pour assurer leurs missions". Elle assure que "tous les moyens sont déployés pour retrouver les auteurs de cet acte inadmissible et les présenter à la justice".
Pour marquer son soutien aux policiers, Michèle Alliot-Marie assistera lundi à une cérémonie annuelle d'hommage aux policiers morts pour la France, en Seine-Saint-Denis. Elle rencontrera à cette occasion les policiers victimes de l'attaque, précise le ministère.
C’est aussi le bilan de la politique communale de prévention.<br>A noter enfin que lundi matin, Canal+ appelle cet acte de grand banditisme de la « violence urbaine »…
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