La CGT fait la course à l’échalote avec SUD
Des militants syndicalistes de GRDF, filiale de distribution de GDF Suez, ont fait irruption jeudi 14 mai au siège de l'Association française du gaz, l'Unemig, organisation professionnelle de leur secteur, à Paris. Effrayés par le nombre et l’attitude des envahisseurs, les employés ont appelé la police et les manifestants ont été interpellés à leur sortie du bâtiment.
La manifestation avait été tenue à l'appel de Sud et de la CGT.
Sur les 74 interpellés, quarante ont été placés en garde à vue dans un commissariat d'arrondissement et parmi eux les principaux responsables des syndicats CGT de l'Energie en Ile-de-France.
La sanction de la violence ?
Des militants syndicalistes de GRDF, filiale de distribution de GDF Suez, ont fait irruption jeudi 14 mai au siège de l'Association française du gaz, l'Unemig, organisation professionnelle de leur secteur, à Paris. Effrayés par le nombre et l’attitude des envahisseurs, les employés ont appelé la police et les manifestants ont été interpellés à leur sortie du bâtiment.
La manifestation avait été tenue à l'appel de Sud et de la CGT.
Sur les 74 interpellés, quarante ont été placés en garde à vue dans un commissariat d'arrondissement et parmi eux les principaux responsables des syndicats CGT de l'Energie en Ile-de-France.
La sanction de la violence ?
Selon le ministère de l'Intérieur, ces mesures de garde à vue ont été prises à la suite de trois plaintes déposées pour dégradations volontaires, violences volontaires et menaces réitérées à l’encontre de responsables de l'association.
La brigade criminelle a été saisie par le procureur de Paris dans cette procédure pour "dégradations de biens et mise en danger de la vie d'autrui".
La brigade criminelle a été saisie par le procureur de Paris dans cette procédure pour "dégradations de biens et mise en danger de la vie d'autrui".
Michèle Alliot-Marie, qui souligne son attachement à la liberté d'expression et au dialogue social, rappelle que la violence ne saurait pour autant être admise comme une forme normale de contestation syndicale.
Les contrevenants auraient logiquement dû répondre des dégradations commises dans le bâtiment de l'Association française du gaz, l'Unemig, où ils ont pénétré sans autorisation dans l'après-midi. Mais les 74 agents d'ERDF-GRDF interpellés jeudi après-midi à Paris dans les locaux du patronat du gaz ont été remis en liberté quelques heures plus tard.
Le pouvoir est-il répressif comme le prétend l'opposition?
Pour l’impunité en France, il suffit d’être syndicaliste. Qu’adviendrait-il de Monsieur-tout-le-monde, si, en cas de désaccord, il saccageait l’appartement de son juge ou du syndicaliste qui lui coupe le courant
Surenchère de la CGT sur SUD
Les revendications syndicales ne sont pas claires, voire contradictoires.
Pour les uns, depuis fin mars, les salariés de GDF Suez, conduits par les syndicats concurrents, CGT et SUD, mènent diverses actions pour demander des augmentations de salaires.
Pour les autres, l'annonce du plan de stock-options dont devaient bénéficier deux dirigeants du groupe Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli, a servi de prétexte, bien qu’ils y aient renoncé.
Une enquête préliminaire de police a été ouverte en avril par le parquet de Paris à la suite de coupures volontaires.
Une enquête préliminaire de police a été ouverte en avril par le parquet de Paris à la suite de coupures volontaires.
Selon une commerçante du quartier qui, dans la crainte de représailles, témoigne sous couvert d'anonymat, une coupure de courant est intervenue "entre 15 heures et 17h30", dans tout le quartier autour de la rue de Courcelles, siège de l'Unemig.
Selon le porte-parole de la CGT Energie, si ERDF n'a pas pu confirmer cette information, "il est fort possible que des coupures d'électricité aient eu lieu, car les bâtiments du patronat sont des cibles", pour obtenir la réouverture de négociations salariales de la branche énergie. Par contre, "les dégradations ne sont pas des méthodes de la CGT", a-t-il observé, en dépit de la photo.
Ni la CGT ni SUD ne veut lâcher le morceau
Ni la CGT ni SUD ne veut lâcher le morceau
Les durs de la Fédération Sud-Energie donnent une version soft des faits. "74 agents d'ERDF-GRDF,[…] s'apprêtaient à tenir une assemblée du personnel devant le 23 bis rue de Vienne", assure le syndicat, sans se moquer des usagers ! Et des électeurs des Européennes...
Ils affirment aussi que certains "ont été embarqués par la police, sous un prétexte inconnu"… Aux innocents les mains pleines !
Ils affirment aussi que certains "ont été embarqués par la police, sous un prétexte inconnu"… Aux innocents les mains pleines !
Pour le vice-président de l'Unemig, "on assiste à quelques manifestations particulièrement vives pour ne pas dire violentes alors que dans le même temps les négociations qui se sont produites au niveau de la branche professionnelle et de l'entreprise ont permis de régler la plupart des difficultés rencontrées ces derniers temps". "Il ne faut pas assimiler les auteurs de ces actes avec la majorité des collaborateurs qui sont au travail", a-t-il ajouté, conciliant….
Pour faire bonne mesure, de leurs victimes, les agresseurs de Sud et de la CGT ont condamné les méthodes "irresponsables" d'"intimidation et de répression" utilisées par "le patronat et les pouvoirs publics".
Pour mémoire…
Pour faire bonne mesure, de leurs victimes, les agresseurs de Sud et de la CGT ont condamné les méthodes "irresponsables" d'"intimidation et de répression" utilisées par "le patronat et les pouvoirs publics".
Pour mémoire…
Faits rapportés par La Dépêche :
"Hier [28/04/09], vers 15h30, une cinquantaine d'hommes cagoulés ont investi le quatrième étage de la direction régionale, rue Sébastopol, quartier Compans-Caffarelli, à Toulouse. La suite des événements fait l'objet de versions divergentes.
«Des individus sont entrés cagoulés, témoigne une employée. Certains semblaient avoir trop bu. Ils ne sont restés que quelques minutes mais ils ont cassé les vitres, jeté des ordinateurs, des imprimantes et des dossiers par les fenêtres. Personne n'a été violenté mais on a eu très peur. On a préféré sortir pour éviter que ça s'envenime».
Une autre s'emporte : «Il faut rappeler que tous nos emplois sont protégés, qu'il n'y a aura pas de licenciements. Franchement, par rapport à tout le chômage qui sévit actuellement, on n'est pas les plus malheureux».
De leur côté, les syndicats minimisent le saccage. «Le personnel est effectivement monté dans les étages, confirme Marc Courdés, de la CGT Mines-Energie. Mais, il y a juste eu quelques papiers qui ont volé, quelques courants d'air.»
Ci-contre, on reconnaît Olivier Besancenot, leader non pas d’un syndicat (SUD), mais du Nouveau Parti anticapitaliste, tout juste sorti de chez les Molex, en fin d'après-midi sur le site de la direction régionale d'ERDF, rue Sébastopol, le 23/05/09: un "rapace", oui ou non ?
"Hier [28/04/09], vers 15h30, une cinquantaine d'hommes cagoulés ont investi le quatrième étage de la direction régionale, rue Sébastopol, quartier Compans-Caffarelli, à Toulouse. La suite des événements fait l'objet de versions divergentes.
«Des individus sont entrés cagoulés, témoigne une employée. Certains semblaient avoir trop bu. Ils ne sont restés que quelques minutes mais ils ont cassé les vitres, jeté des ordinateurs, des imprimantes et des dossiers par les fenêtres. Personne n'a été violenté mais on a eu très peur. On a préféré sortir pour éviter que ça s'envenime».
Une autre s'emporte : «Il faut rappeler que tous nos emplois sont protégés, qu'il n'y a aura pas de licenciements. Franchement, par rapport à tout le chômage qui sévit actuellement, on n'est pas les plus malheureux».
De leur côté, les syndicats minimisent le saccage. «Le personnel est effectivement monté dans les étages, confirme Marc Courdés, de la CGT Mines-Energie. Mais, il y a juste eu quelques papiers qui ont volé, quelques courants d'air.»
Ci-contre, on reconnaît Olivier Besancenot, leader non pas d’un syndicat (SUD), mais du Nouveau Parti anticapitaliste, tout juste sorti de chez les Molex, en fin d'après-midi sur le site de la direction régionale d'ERDF, rue Sébastopol, le 23/05/09: un "rapace", oui ou non ?
A noter encore ce titre de L'Est Républicain : « ERDF veut créer 400 emplois d'ici à 2012 » (26 avril à 06h).
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