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vendredi 29 mai 2009

Guérini abandonne Marseille dont il voulait être le maire

Jean-Noël Guérini a quitté le conseil municipal lundi

Le sénateur socialiste Jean-Noël Guérini, qui voulait prendre la ville, a choisi lundi de lâcher le conseil municipal de Marseille . <br>Le candidat malheureux des dernières élections municipales face au maire UMP, Jean-Claude Gaudin, préfère la présidence du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, pour respecter la loi sur les cumuls des mandats, qui s'applique depuis que le Conseil d'État a rejeté le 15 mai tous les recours concernant cette élection.
Il sera remplacé par Antoine Rouzaud, vice-président (PRG) du Département qui le suivait sur la liste PS aux municipales dans les 4e et 5 e arrondissements. Le départ de Jean-Noël Guérini aura-t-il un impact sur le consensus trouvé entre droite et gauche? "Cela pourra entraîner une modification des débats au sein du conseil municipal avec l'absence du leader du PS. Les échanges seront peut-être moins vifs", estime Roland Blum, député et premier adjoint UMP
De plus, cette démission entraîne de facto son retrait de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM)/ « Il s'agira surtout d'une recomposition des rôles pour l'opposition avec d'un côté Patrick Mennucci, président du groupe depuis 2002, et de l'autre Eugène Caselli, président PS de MPM", commente le premier adjoint UMP.Les équilibres politiques au conseil municipal ne devraient rester inchangés, avec 51voix pour la droite, 49 pour la gauche et une pour le FN.

Les turbulences au Conseil Régional socialiste

L’analyse des hypocrites

Autre élu concerné par le cumul, la députée socialiste et vice-présidente de la Région, Sylvie Andrieux, n'a pas encore officiellement fait son choix. Elle a théoriquement jusqu'au 15juin pour décider. Confrontée au même dilemme en 2002, la tête de liste aux municipales dans le 13e et 14 e arrondissements avait alors décidé de quitter la Ville. Les militants socialistes répandent l’idée que Mme Andrieux quitterait la Région en victime de la loi contre le cumul des mandats. Telle est la thèse présentée par la gauche, dans le respect des électeurs...

L’antithèse : la vice-présidente socialiste fait tache

Sylvie Andrieux avait été mise en cause dès l'été dernier quand l'organisme Tracfin, qui lutte contre la délinquance financière, avait pointé du doigt des malversations au sein du Conseil régional, pour un montant aujourd'hui évalué à 700 000€. Les enquêteurs de la brigade financière de la police judiciaire avaient alors mis au jour plusieurs subventions allouées à des associations, décrites comme des "coquilles vides". La plupart des bénéficiaires étaient basées dans les quartiers nord de Marseille, supposés être les plus défavorisés, mais qui jouissaient en fait d’un traitement de faveurs, au titre de la politique socialiste de prévention. Les responsables de ces associations ont depuis été mis en examen. Certains d’entre eux ont été écroués, dont Benyoub Same. Âgé d’une quarantaine d’années, il est soupçonné d’être à l’origine d’une dizaine d’associations fictives et très généreusement financées.
Ce mécanisme de financement aurait en outre servi la campagne électorale de Sylvie Andrieux, soupçonnée d'avoir "arrosé" les familles les plus influents des cités.

Cet épisode phocéen n'est pas sans en rappeler un autre, concernant les détournements de fonds sur associations, dont aurait pu bénéficier -à des fins personnelles- cet autre socialiste, Juju Dray...

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