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mardi 24 septembre 2013

Ecologie: Hollande ne bouge que sous la pression

Hollande s'engage sur la transition énergétique

Placé, arroseur arrosé
Sous la menace de ses alliés écologistes, le chef de l'Etat a ouvert les palabres de la deuxième conférence environnementale.
Attendu au tournant par ses alliés d'Europe Ecologie - les Verts et les ONG environnementales, François Hollande a donné vendredi 20 septembre le coup d’envoi de la seconde conférence environnementale de son quinquennat au Palais d'Iéna à Paris. 

Au cours d’un discours inaugural, le chef de l’Etat a choisi de se concentrer sur la question de la transition énergétique, en en détaillant les "outils et les principes". De quoi se rabibocher avec les Verts ? Ce qu'il faut retenir :

  • Baisse de la TVA à 5% en 2014 sur la rénovation thermique
Pour réduire la consommation d'énergie de l'habitat, le chef de l’Etat a promis que le taux de TVA passera à 5% sur les travaux de la rénovation thermique des logements en 2014 au lieu des 10% prévus.

"François Hollande a par ailleurs précisé que "2.000 emplois d'avenir seront formés pour conseiller les ménages dans leur démarche de rénovation thermique".
  • Un dispositif de tiers financement des travaux de rénovation thermique 
"Un dispositif de tiers financement des travaux de rénovation thermique avec la Caisse des dépôts" verra le jour, pour permettre d'avancer des frais engagés par les ménages français choisissant de rénover leur logement. 
  • Une loi sur la transition énergétique avant la fin 2014
Après les travaux du Débat national sur la transition énergique qui ont duré plusieurs mois, le chef de l'Etat a annoncé que la future loi sera présenté au printemps 2014. "L’un des textes les plus importants du quinquennat" doit être voté avant la fin de l’année prochaine. La fixation du calendrier de cette loi a déclenché la colère des Verts la semaine dernière.

  • Réduction de 50% notre consommation d’énergie à l’horizon 2050
L'efficacité écologique
que les Verts envient aux Allemands
"C’est un choix politique majeur". Le chef de l’Etat a par ailleurs présenté "les principes et les instruments" de la transition énergique.  "C’est une décision stratégique, ce n’est pas un problème, c’est la solution", a-t-il commenté. "Nous devons agir, a lancé le chef de l’Etat. Nous devons réduire de 50% notre consommation d’énergie à l’horizon 2050" pour tenir les engagements climatiques de la France. Mais le président a expliqué qu'il ne souhaite pas faire de cet objectif ambitieux "un dogme".
  • Baisse de 30% la consommation nationale d’énergies fossiles d’ici à 2030
Autre objectif fixé, la diminution de 30% de la consommation nationale d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) d'ici à 2030, afin de lutter contre le réchauffement climatique, tout en réduisant la facture énergétique du pays. François Hollande qui souhaite que les pouvoirs publics soient exemplaires a également souhaité que "20% des véhicules commandés par l’Etat" soient électriques ou hybrides.
  • La contribution Climat Energie entérinée       
Comme annoncé lors de son interview télévisée de dimanche dernier, le chef de l’Etat a entériné l'idée d'une taxe carbone – une "contribution Climat Energie" – pour financer la transition énergique. "Ce qui compte c’est d’inciter les choix du futur, et de préserver le pouvoir d’achat des ménages", précise le président de la République, qui entend de ne pas tomber dans "une logique punitive".
  • Des outils juridiques pour fermer les centrales nucléaires
Conformément à sa promesse de campagne, François Hollande a confirmé son objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2025. Elle est aujourd’hui de 78%. De même, la centrale nucléaire de Fessenheim sera bien fermée d'ici la fin de l'année 2016. Pour y parvenir, il a annoncé la mise en place de "modalités juridiques" qui permettront à l'Etat de prendre des décisions en matière d'"aménagement du parc nucléaire" - décisions qui incombent aujourd'hui exclusivement à l'exploitant (EDF) et aux autorités de sûreté.  
  • Des absences remarquées
Débarquée en juin dernier du gouvernement, l’ancienne ministre de l’Ecologie Delphine Batho n’était pas présente dans l'assistance lors du discours présidentiel, contrairement à quatre anciens titulaires du poste. Fragilisé après son ultimatum lancé au gouvernement, le secrétaire national d’Europe Ecologie – les Verts, Pascal Durand figure parmi les autres absents remarqués, tout comme la coprésidente du groupe écologiste Barbara Pompili et l’eurodéputé  Bové Joseph, comme Staline.

Le président nomme des patrons et coupe des têtes
L'ultimatum qu'à la mi-septembre Durand a lancé au président de la République et au Premier ministre sur la transition énergétique l'a mené à sa chute. Le chef de fil d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a annoncé ce week-end aux cadres de son parti qu'il ne briguera pas un second mandatIl devrait s'exprimer sur la question d'ici la fin de la semaine, mais Noël Mamère a déjà affirmé que "Pascal Durand n'était pas un chef, c'était un fusible" et que confirme que c'est Cécile Duflot qui continue de tirer les ficelles en interne.
"Le président a fait passer des messages", explque un parlementaire écologiste. "Impossible de travailler avec des gens comme ça", aurait tempêté François Hollande.
C'est une proche de Cécile Duflot, Emmanuelle Cosse, vice-présidente du Conseil régional Ile-de-France et activiste de Act-Up, qui pourrait lui succéder.

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