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lundi 2 septembre 2013

Le viol de Colombes par un criminel en semi-liberté relance le débat sur la récidive

Un récidiviste auteur d'une agression, puis d'un viol

Un homme de 26 ans a agressé deux femmes, le même soir, à Colombes 
Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés vers 22 heures mercredi 7 août, à proximité de la gare de Colombes, Hauts-de-Seine. Une femme de 32 ans, responsable marketing dans le secteur des services à la personne, se dirigeait vers son domicile lorsqu'elle a été agressée. La personne avec qui elle discutait au téléphone a alors prévenu la police, qui a découvert la victime gisant au sol, inconsciente, frappée au visage de multiples coups de poings. Plongée dans le coma depuis lors, son pronostic vital, engagé, serait désormais "stabilisé", selon le parquet de Nanterre, cité par Le Parisien.

L'agresseur ne s'en est toutefois pas tenu là. 
Une jeune femme d'une vingtaine d'années qui se rendait chez elle a été agressée à son tour, quelques minutes après la première victime, et à proximité de la gare de Colombes. Sous la menace d'un couteau, son agresseur l'a violée avant de s'enfuir en lui volant son sac. Une analyse ADN est actuellement en cours pour déterminer avec certitude la culpabilité éventuelle du suspect. 
Le criminel a été arrêté et placé en détention.


Sofiane, en revanche, est connu comme une "grande gueule"
qui agace les ha­bitants, lassés de l’entendre crier dans les allées. Saoul, il se montre agressif et brutal. Il provoque les pas­sants, les rackette, ou vole directement dans le supermarché de quartier.


L'agresseur présumé était en semi-liberté 

La police a rapidement établi le lien entre les deux agressions, grâce à la vidéo-surveillance, qui a permis de retrouver l'agresseur présumé, à son domicile, où il a été arrêté. 

Bien connu des services de polices,
le jeune homme arrêté était en semi-liberté depuis mai 2013, un régime d'exécution des peines privatives de liberté qui autorise l'écroué à quitter l'enceinte carcérale pour une durée de temps bien précise, et le contraint à revenir régulièrement à la prison. Ce qu'aujourd'hui la ministre de Hollande, Christiane Taubira appelle "contrainte pénale" et préconise dans son projet de réforme. 

Le suspect est un récidiviste

Il a déjà passé près de trois ans derrière les barreaux pour une première affaire d'agression sexuelle avec violence commise en 2009

Il purgeait une peine pour des faits de violence, recel, refus d'obtempérer et conduite en état d'ivresse.
Comment un homme déjà arrêté pour des agressions sexuelles en 2004 et 2009 a-t-il pu bénéficier d’une semi-liberté?Le viol est un crime puni de 15 ans d'emprisonnement, pouvant, en cas de récidive, aller jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité. 
Le récidiviste soupçonné d'avoir "violemment agressé" [formule journalistique due à la presse à sensation] deux femmes à Colombes devait être mis en examen pour tentative d'homicide et viol sous menace.

Sofiane M. contestait toujours les faits au terme de sa garde à vue.
Cinq jours après les faits, malgré les phalanges encore abîmées par les coups, le violeur niait les faits. Soupçonné d'avoir roué de coups une jeune femme de 32 ans et violé une autre passante de 21 ans, le 7 août 2013, aux abords de la gare de La Garenne-Colombes, le violeur a été déféré au Parquet de Nanterre pour être mis en examen. Une information judiciaire a été ouverte et ce récidiviste risque la réclusion criminelle à perpétuité.

La première victime, âgée de 31 ans, avait été très violemment frappée au visage. "On peut à ce stade légitimement penser qu'il avait l'intention de la violer", a déclaré le procureur. Elle est longtemps restée entre la vie et la mort à l'hôpital Beaujon à Clichy. 
Une quarantaine de minutes plus tard, l'homme est soupçonné de s'en être pris à une autre jeune femme de 21 ans, en  abusant d'elle sous la menace d'un couteau.
VOIR et ENTENDRE le reportage de France 2:


Plainte contre l'État

La mère de la victime dans le coma a l'intention de porter plainte contre l'État. 
Son avocat, Me Gilles-Jean Portejoie, a adressé au procureur de Nanterre une plainte contre X pour "mise en danger de la vie d’autrui ou pour toute autre infraction que l’enquête pourrait révéler". 
L'objectif est d'établir les responsabilités présumées de l’institution judiciaire. L’avocat pointe une série de dysfonctionnements qui ont, à ses yeux, rendu possible la double agression de Colombes. "Le soir des faits, il aurait dû rentrer à 21h. Or, il n'a regagné la prison qu'à 23h50, après les deux agressions, et personne ne semble s'en être inquiété", a-t-elle expliqué. 
L'administration pénitentiaire avait toutefois immédiatement signalé ce retard de plus de trois heures. Un signalement "qui lui aurait sans doute signifié la révocation de sa semi-liberté", a souligné le procureur de Nanterre. 

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a fait de la litérature, qualifiant ce drame d' "agression d'une sauvagerie insupportable". 
"Les Français, évidemment, sont inquiets sur les questions de récidive", a-t-il ajouté, en plein débat sur la réforme pénale de la garde des Sceaux.

Le criminel présumé était déjà très connu des services de police bien avant une agression sexuelle commise en juin 2009. 
"C'est un prédateur. Il ne supporte pas l'autorité ni que quiconque lui refuse quelque chose", a confié une source policière. "Sa carrure est impressionnante. Il mesure 1,85 mètre, pèse plus de 80 kilos et pratique des sports de combat. Il vit de combines et de petits larcins", a-t-elle ajouté.
Lors de sa garde à vue, l'auteur présumé a indiqué s'être rendu sur les lieux de l'agression pour chercher un kilo de MDMA (amphétamine). Selon sa version des faits, cette bonne âme aurait alors aperçu une femme qui gémissait. Voulant lui porter secours, il aurait pris peur en entendant une voiture arriver. "Il se donne presque un rôle de bon samaritain, mais cette version semble à ce stade de l'enquête peu crédible", estime Robert Gelli. 
Les vérifications ADN effectuées depuis son arrestation lundi matin, recoupées à des images de vidéosurveillance, permettent d'avoir "de fortes présomptions" contre lui, a-t-il ajouté. 

Mais peut-être a-t-il des excuses.
 
Le père a-t-il déserté le milieu familial? A-t-il subi des violences sexuelles dans son enfance: en un mot, la vie l'a-t-elle  "violemment agressé" ?

Selon les chiffres du ministère de la Justice, le taux de récidive en 2010 pour les délits sexuels était de 4,9%, de 3,9% pour les viols. 
Ces chiffres qui ne parlent qu'aux juristes:  les victimes ne sont que rarement désireuses d'en débattre. 
VOIR et ENTENDRE le témoignage de la mère de Priscilla:

Priscillia,qui  a été agressée et laissée pour morte dans l’entrée de son immeuble, fera-t-elle exception? Son calvaire est-il de nature à ramener la ministre -par ailleurs féministe- à la raison ?

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