Viviane Reding, l'Anglaise qui gronde à l'oreille des Français
La libre circulation est un droit fondamental des citoyens européens, a rappelé à la France la Commission européenne
![]() |
Arrestation de Rom au pays de V. Reding |
Elle réagissait aux propos de Manuel Valls sur l'incapacité de cette communauté à s'intégrer.
"Les Roms ont vocation à retourner dans leur pays et à s'intégrer là-bas", a répété mercredi Manuel Valls après des propos similaires la veille, jugés "excessifs" par son collègue Arnaud Montebourg qui lui avait demandé de les corriger. "Je n'ai rien à corriger", a-t-il riposté.
Pour le ministre de l'Intérieur de Hollande, "c'est en Roumanie, et en Bulgarie dans une moindre mesure, que les projets d'insertion doivent être menés".
La France a adhéré à "une stratégie nationale d'intégration des Rom, or l'argent n'arrive pas là où il devait l'être, dans les communes, chez les maires, là où il y a des installations illégales qui doivent être démantelées", a rétorqué la commissaire sur France Info.
Viviane Reding y a clairement dénoncé des propos électoralistes
S'agissant des propos de Manuel Valls, elle a dit qu'elle les "classe dans la catégorie campagne électorale", à six mois des élections municipales. "Si je ne me trompe, il y a de l'élection en l'air en France. A chaque fois qu'on ne veut pas parler de choses importantes comme le budget ou les dettes, on trouve les Roms" a attaqué Viviane Reding.
Citoyens européens à part entière, les Rom et un jour les Turcs, ont le droit de circuler librement dans tous les Etats-membres de l'UE, a rappelé la commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté.
Mieux, elle dénonce une confusion, "volontaire ou involontaire" dans les propos de Manuel Valls sur les Rom, ce mardi. "Si ces principes inscrits dans les Traités ne sont pas respectés, la Commission utilisera tous les moyens à sa disposition" pour rappeler à la France ses obligations, a mis en garde Olivier Bailly.
Plus tôt ce matin, la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding a accusé la France de ne pas mettre en oeuvre sa "stratégie nationale" d'intégration des Rom.
Pour la vice-présidente chargée de la Justice, "l'UE a pris ses responsabilités" en mettant 50 milliards d'euros à la disposition des Etats membres pour l'insertion des Rom. Mais "cet argent n'est pas utilisé, n'est pas investi pour résoudre les problèmes" et "nous sommes déçus que certains Etats ne fonctionnent pas en ce sens", a-t-elle insisté.
L'argent de PACA n'arrivait pas non plus dans les quartiers nord de Marseille: l'élue marseillaise Sylvie Andrieux (PS) détournait l'argent des contribuables au profit des associations de sa circonscription qui oeuvraient pour elle.
Reportage dans un camps de Roms près de Paris
Record d'expulsions et de réactions socialistes
Inflexible, Manuel Valls estime que "la majorité [des Rom] doit être reconduite à la frontière, il n'y a pas d'autre solution". "Nous ne sommes pas là pour accueillir ces populations", a-t-il martelé.
Soutenu par le patron des députés socialistes Bruno Le Roux ou la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, le ministre le plus médiatisé du gouvernement a toutefois semé le trouble jusqu'au sommet du Parti socialiste.
Tout en soulignant la "responsabilité des pays d'origine", le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a déclaré ne pas croire "aux théories selon lesquelles certaines populations ne pourraient pas être intégrées".
Les propos de Manuel Valls ont aussi été jugés "alarmants" par la Cimade, une ONG association protestante de solidarité avec les étrangers, "inquiétants" par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et "nauséabonds" par le mouvement antiraciste européen Egam (Aline Le Bail-Kremer) qui appelle le président François Hollande à "arrêter l'actuel emballement de haine contre les Rom".
à un rassemblement de soutien aux Kurdes (17/11/2011) à Paris,
quand ce n'est pas pour les rebelles islamistes de Syrie
quand ce n'est pas pour les rebelles islamistes de Syrie
Début juillet, SOS racisme annonçait par la voix d'Aline Le Bail-Kremer, également responsable de la communication de l’association: "On va déposer plainte [contre Christian Estrosi] pour incitation à la haine raciale, les avocats sont dessus", suite à la libre expression du maire de Nice sur les gens du voyage. C’est le comité de SOS racisme des Alpes-Maritimes qui va déposer la plainte, avait-elle précisé.
2011: 1ère édition |
Selon un rapport d'Amnesty international rendu public mercredi, le nombre de Rom expulsés de leurs campements est "en augmentation et des records ont été atteints pour l'année 2012 et l'été 2013".
"En 2012, 11.982 migrants rom [des migrants illégaux] ont été chassés des squats et bidonvilles où ils habitaient", un chiffre qui "a très fortement augmenté pendant les deux premiers trimestres 2013, atteignant 10.174 personnes, un nombre jamais atteint depuis le début des recensements en 2010", souligne Amnesty.
Ces chiffres semblent indiquer que l'arrivée de la gauche au pouvoir en 2012 n'a pas modifié la situation: sur le sujet comme sur les autres, le changement est synonyme d'aggravation.
Comment cela se passe t il dans les autres pays européens?
RépondreSupprimerje vis en belgique dans la plus petite commune du pays, à saint-josse-ten-noode. et je soutiens les roms comme je peux en leur filant de la monnaie (quand j'en ai! c'est même pas tout les jours!!!), ou en leur achetant des livres scolaires (quand je les vole pas pour eux!!!) ou en les aidant pour remplir les papiers. et je peux dire qu'ici, l'instrumentalisation politique des roms à la Rançaise n'en est pas arrivé aussi loin. pour le moment, le tissu associatif bruxellois tient + ou - le coup et le coût. pas de bidonvilles mais des maisons ou squatts, précaires voir très précaires certes mais bon... et jusqu'à quand? les pouvoirs publics en vérité sont une guerre en retard! ce que les roms demandent c du taf, rien d'autre. grâce à cela, ils pourront vivre dignement et vivre en roms! mais là, c'est mal barré!
Supprimer