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lundi 2 septembre 2013

Syrie: belliciste, Harlem Désir dénonce "l'esprit de Munich" de l'opposition

Qu'a donc fait le PS de ses théories pacifistes ? 

Harlem Désir a décelé un "esprit munichois" chez des dirigeants de l'opposition

Le premier secrétaire désigné du PS voit rouge, parce que la droite comme une partie de la gauche appellent Hollande à la réflexion et  à un vote du Parlement avant d'engager la France dans une action militaire en Syrie.

L'esprit de Munich serait-il de retour? 
Harlem Désir, qui était interrogé dimanche 1er septembre sur Radio J, a fait allusion à cette conférence internationale avant la seconde guerre mondiale où Allemagne, France, Italie et Royaume-Uni se sont entendus pour éviter la guerre, mais où ils permis à Hitler d'annexer les régions peuplées d'Allemands de la Tchécoslovaquie. Et pour le Premier secrétaire du PS, la réponse est oui. 

Harlem Désir a dénoncé un "esprit munichois" chez des dirigeants de l'opposition qui émettent des réserves au sujet d'une action militaire de la France en Syrie


Jean-Luc Mélenchon accueille Bachar Al-Assad en 2001 
lors de sa visite officielle à Lionel Jospin

"Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient M. (Bachar) al-Assad un 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités", a-t-il lancé.
Il est visiblement dangereux de placer un nul à la tête du parti socialiste.

Le pacifisme socialiste à l'épreuve des faits

De la théorie à la pratique
La gauche socialiste fait perdurer la vieille idée du 19e siècle selon laquelle la guerre est un moyen inventé par les capitalistes pour diviser le monde ouvrier. Comme d'autres au PS, Désir entretient encore la thèse de Lénine sur l'impérialisme qui exporterait la guerre comme moyen d'expansion du capitalisme. Il fait sien le concept marxiste-léniniste de la "mauvaise guerre" et de la "bonne guerre" menée par le peuple... Apparaît alors la notion de pacifisme, selon laquelle la valeur de la vie humaine dépasse toute autre valeur. Et du pacifisme à l'antimilitarisme, il n'y a qu'un pas.
De nombreux pacifistes jalonnent l'Histoire. 
Outre Thoreau ou Ghandi, citons les politiques Jean Jaurès (PS) ou Aristide Briand, député socialiste de Saint-Étienne en 1902, secrétaire général du PS et plusieurs fois président du Conseil, ainsi que de nombreux écrivains qui, sur la base des horreurs de la Grande guerre, militèrent pour la paix dans l'entre-deux guerres, tandis que montait le nazisme et que la France prétendait le contenir en montant la ligne Maginot: Romain Rolland, Roger Martin du Gard ou Jean Giono. 
A tous ceux-là nous devons notre retard militaire face à Hitler et notamment de n'avoir pas eu de force aérienne à lui opposer.
Mais la gauche recourt à l'idéologie de la "guerre juste" sous la pression des faits.

Quelques rappels historiques du bellicisme socialiste en France
En avril 1956, un premier ministre socialiste français, Guy Mollet (un prédécesseur de H. Désir, au temps de la SFIO), demanda au comité international de la Croix Rouge d'envoyer une mission en Algérie pour enquêter sur les conditions de vie des rebelles du FLN (Front de libération nationale) détenus par les autorités françaises. C'est lui qui lança la France, alliée à la Grande-Bretagne et à Israël, dans une expédition de représailles à la nationalisation de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez par Nasser, président de la République d'Egypte.L'essentiel de l'approvisionnement en pétrole de l'Europe fut coupé. La France ne fut plus ravitaillée en carburants et dut mettre en place un système de rationnement qui dura huit mois: on ne pouvait obtenir du carburant qu'en présentant des bons d'essence.
Pour les Soviétiques, la crise de Suez eut l'avantage de faire diversion aux événements de Hongrie où les chars communistes écrasèrent l'insurrection de Budapest le 4 novembre 1957. 
Tirant les enseignements de cette crise, le gouvernement socialiste entreprit la réalisation d'un armement nucléaire national, le général De Gaulle poursuivant la force de dissuasion nucléaire. L'Union soviétique conçut une bombe A et la testa en août 1949, suivie en octobre 1952 par le Royaume-Uni - en pleine guerre froide - et par la France en 1960 et la Chine en 1964. 
C'est le député radical-socialiste Félix Gaillard, président du Conseil, qui décida de doter la France d'une force de dissuasion nucléaire.

Il est chef du gouvernement quand le 8 février 1958, l'aviation française bombarde le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef, afin de détruire un camp de repli du FLN, causant la mort de 69 personnes dont 21 enfants. Crime contre l'humanité ?
En Indochine, la Seconde Guerre mondiale conduisit à la désorganisation complète de l’administration coloniale française. Le Việt Minh, mouvement nationaliste fondé par le Parti communiste indochinois, en profite pour prendre le contrôle d'une grande partie du territoire vietnamien : Hồ Chí Minh, son chef, proclame le 2 septembre 1945 l’indépendance de la République démocratique du Viêt Nam. Le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) tente alors de reprendre le contrôle de l’Indochine, de 1946 à 1954.

Le socialiste aurait pu évoquer le pacte germano-soviétique

Autrement appelé Pacte Molotov-Ribbentrop, c'est officiellement le Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union soviétique et désigne les accords diplomatiques et militaires signés entre le IIIe Reich et l'URSS, le 23 août 1939, à Moscou, au Kremlin, en présence de Staline, entre le ministre des Affaires étrangères de l'URSS, Viatcheslav Molotov, et celui du IIIe Reich, Joachim von Ribbentrop.
Le ministre des Affaires étrangères d'Hitler Joachim von Ribbentrop (à gauche),
Staline et son ministre des Affaires étrangères Vyacheslav Molotov (à droite),
après la signature du pacte germano-soviétique, le 23 août 1939
Cet accord a causé la surprise dans le monde entier, conduisant à une grave crise interne des partis communistes occidentaux, ainsi que des mesures d'interdiction du Parti communiste français sous la IIIe République par les décrets Daladier. Outre un engagement de neutralité, en cas de conflit entre une des deux parties et les puissances occidentales, ce pacte définissait aussi dans un protocole secret une répartition des territoires "tampons" entre l'Allemagne et l'URSS, à savoir la Pologne, les pays baltes, la Bessarabie (Moldavie, entre Roumanie et Ukraine), etc.

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