Dans une tribune publiée mercredi par "Le Figaro", Nicolas Sarkozy reprend partiellement les propositions de Nicolas Hulot. En réponse au "pacte écologique" proposé par l'animateur de télévision aux candidats à l'élection présidentielle, le président de l'UMP se prononce en effet pour la mise en place d'une fiscalité écologique. "Nicolas Hulot a raison de considérer que la fiscalité est sans doute le meilleur outil pour influencer les comportements quotidiens", écrit M. Sarkozy.
Le candidat UMP à la Présidentielle propose donc la création "pour les entreprises comme les particuliers" d'un "crédit d'impôt écologique qui leur permette de rentabiliser leur investissement dans un délai raisonnable d'environ cinq ans".
Il suggère en outre de "réunir une commission de la fiscalité environnementale avec les entreprises, les experts et les associations pour proposer plusieurs scénarios chiffrés de fiscalité écologique". "Nous pouvons au minimum, sur cinq ans, doubler la fiscalité écologique", estime M. Sarkozy. Il souhaite que le produit de cette fiscalité écologique "soit affecté tant à la réduction des charges pesant sur le travail qu'à l'investissement écologique".
En revanche, Nicolas Sarkozy n'a que partiellement repris une autre suggestion du présentateur d'Ushuaïa, la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. Le président de l’UMP serait prêt à créer un "grand ministère" rassemblant les agents des ministères de l'Ecologie, de l'Equipement et de l'Energie pour "mettre le développement durable au sommet de l'Etat". Ce ministère disposerait de "moyens opérationnels".
Nicolas Sarkozy retient aussi l'idée de Nicolas Hulot d'un "débat public" sur la politique de développement durable. "Il faut consulter les habitants sur leurs priorités, s'engager sur un programme chiffré, rendre des comptes et oser une évaluation radicalement nouvelle", juge M. Sarkozy, qui qualifie par ailleurs de "gadget politique" la proposition de Ségolène Royal d'instituer des jurys citoyens.
Le président de l'UMP se prononce enfin sans plus de précision pour le développement de l'agriculture raisonnée et biologique. "Le développement durable mérite mieux que les discours. Il exige aujourd'hui d'avoir le courage d'agir. Les bonnes idées ne sont ni de gauche, ni de droite", souligne M. Sarkozy, qui exprime le souhait de rencontrer Nicolas Hulot afin de débattre de ses propositions. "Il s'agit d'un sujet qui exige une rupture fondamentale", conclut le président de l'UMP.
ECOUTEZ Nicolas SARKOZY: c'était à Marseille, lors de l'Université des Jeunes Populaires, où il avait déjà consacré une part importante de son discours à l'environnement.
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