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mardi 5 mars 2013

Faible mobilisation de l'extrême gauche contre l'accord sur l'emploi

Quelques dizaines de milliers de manifestants ont défilé contre l'accord sur l'emploi

Le projet de loi sur "la sécurisation de l'emploi" ne fait pas l'unanimité

Il est la transcription par le gouvernement d'un accord paraphé le 11 janvier par le patronat et trois syndicats dont la CFDT. Il sera présenté au Conseil des ministres mercredi. Le débat à l'Assemblée s'ouvrira début avril en procédure d'urgence et se poursuivra au Sénat fin avril. "Début mai ce texte sera applicable", selon le ministre du Travail, Michel Sapin.

Le gouvernement insiste pour que "l'équilibre" du texte soit maintenu. 
Il y va de la "crédibilité" de la méthode gouvernementale, a craint  Bruno le Roux, le chef de file des députés PS divisés.

L'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, épaulés par le Front de gauche et d' élus de la gauche du PS a été peu entendu 

Des  manifestants ont battu le pavé mardi en France pour
faire pression sur 

les parlementaires tentés d'adopter en l'état "l'accord de la honte", le projet de loi dit de "sécurisation" de l'emploi.

"Tous les paragraphes de l'accord consistent à fragiliser les salariés, à remettre en cause le contrat de travail", a affirmé Bernard Thibault, numéro un de la CGT, devant les militants rassemblés au départ du cortège parisien place du Châtelet en direction de l'Assemblée nationale. "On veut influencer la réflexion des parlementaires. C'est un premier rendez-vous. On ne va pas laisser ce texte en l'état", a-t-il prévenu.

"Nous allons continuer notre pression sur les parlementaires"
, a renchéri Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, qui manifestait en tandem pour la première fois depuis longtemps au côté de son homologue de la CGT.

"Régression sociale, ça suffit", "Ayraullande trahissent le peuple", lisait-on sur des pancartes tandis que des manifestants reprenaient un des principaux slogans: "Avec FO et la CGT, sénateurs et députés, dites non à l'accord Medef-CFDT".

Une forte délégation de salariés PSA ouvrait le cortège parisien de la CGT

Des parlementaires de l'aile gauche du PS étaient là: la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann est venue dire son "soutien à ces organisations qui représentent plus de salariés que les signataires de l'accord. Un accord en absolu déséquilibre en faveur du patronat". 
"Nous proposons de l'amender". "Je respecte l'accord conclu mais je ne serai pas un greffier. Je veux pouvoir rééquilibrer le texte", a renchéri le député PS Jérôme Guedj.

Les leaders du Front de gauche étaient aussi présents. 
"On n'a pas élu des députés pour avaliser les écrits du Medef", a tonné Jean-Luc Mélenchon.

"Députés, refusez de voter la loi du Medef qui démolit le code du travail", lançaient à Marseille, des salariés d'Arcelor Mittal, des Moulins Maurel, d'Air France, Fralib, notamment. Entre 25.000 (selon les syndicats) et 4.000 (selon la police) manifestants entonnaient: "on ne laissera pas le Medef faire la loi dans ce pays". Tous las autres ne veulent pas laisser les syndicats faire la loi dans ce pays, comme à Goodyear où la CGT a pourri les négociations.

Quelques métropoless ont été impactées en régions
A Lyon (PS), des représentants d'entreprises comme Renault véhicules industriels brandissaient une pancarte dénonçant "l'accord de la honte".
A Toulouse (PS), les manifestants ont dénoncé "l'accord scélérat du 11 janvier". Le cortège a été rejoint par des militants du Front de gauche, du NPA et de LO. "Notre mobilisation pèsera sur les parlementaires", estime Serge Cambou, responsable FO. 
A Bordeaux (UMP), des manifestants ont perturbé le centre-ville.
Et aussi à Rennes (PS), Nantes (PCF), Rouen (PS), au Mans (PS), Reims (PS) où les bus et trams de la ville étaient assez perturbés par un appel à la grève, à Clermont-Ferrand (PS), avec des employés de Michelin. 
A Besançon (PS)les manifestants se sont dirigés sur la permanence du PS. Le trafic des transports publics est assuré à 70% au centre-ville.

L'humour était au rendez-vous
"Mieux vaut des lasagnes au cheval que des ânes au gouvernail !", lisait-on sur une pancarte à Pau (Pyrénées-Atlantiques). 

Dans l'ensemble du pays le trafic des trains était normal, à l'exception du RER D (deux trains sur trois) et de la ligne Paris-Nice. A la RATP, aucune perturbation n'est signalée. Du côté d'Air France, "l'ensemble des vols sera assuré" même si quelques retards sur les vols intérieurs "ne sont pas à exclure".



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