Au NPA, entre trotskistes et déçus du PS, on ne s’y retrouve plus !
Les téléspectateurs de Vivement dimanche ne marchent plus dans la combine
Et il n’est pas facile de faire cohabiter des gens venus de LO (Lutte ouvrière), du PCF, des altermondialistes, des unitaires bovéistes, des staliniens, des trotskistes, des bourrins du syndicat SUD, des écologistes radicaux et des libertaires, avec des Kurdes maoïstes et des Maoïstes turcs ! D'autant que si la volonté commune est de tout faire péter, c'est fédérateur, mais peu constructif... Il paraît même que les cocktails (molotov ou non), ça donne des maux de tête…
Problème ?
Une activiste allumée des Jeudi Noir, qui se bat contre le mal logement à Paris, récuse le concept de lutte des classes et confesse qu’elle s’est égarée. D’autant que l'assassin Jean-Marc Rouillan, co-fondateur de l'organisation terroriste Action directe, veut adhérer, a-t-on appris. De quoi indisposer les 'barrés' les plus gentils .
«C’est une honte, on nous exclut d’un parti qui n’existe pas encore.» Tiens, une militante du CRI (groupe Communiste révolutionnaire internationaliste) qui s’insurge contre l’expulsion de deux de ses camarades d’une cellule NPA dans le XIIIème arrondissement de Paris. Un ange passe!. Est-ce Clémentine Autain, la gueule d’ange damné qui rôde au fond de la salle ? Apparentée communiste en mal de mandat, elle fait savoir aux journalistes qu’on ne fera pas ce nouveau parti avec uniquement des «héros du quotidien» et propose de «faire la passerelle» entre différentes mouvances de gauche. Elle ne tapine pas : elle cherche seulement à se caser. D'autres craignent un entrisme des lambertistes... Tous craignent d’ailleurs quelque chose. Un peu partout, s’agitent des jeunes de vingt à trente ans, révoltés à la fois par la mollesse du PS et par l’exercice du pouvoir sarkozyste, amers, fiévreux et agités…
Sans visage, on les reconnaît pourtant partout «Le profil type du nouveau militant, ce sont des gens nés autour de 1977, fils de profs ou classes moyennes», explique une militante de la LCR depuis quelque douze années, après autant passées au PCF. Des petits bourgeois gâtés et privilégiés qui doivent lutter pour rompre avec des parents protecteurs, quitter leur cocon et prendre leur envol. Ces nouveaux idéalistes actifs sont séduits par l’écologie, révoltés par les inégalités et persuadés de pouvoir faire mieux que leurs parents.
Les téléspectateurs de Vivement dimanche ne marchent plus dans la combine
Et il n’est pas facile de faire cohabiter des gens venus de LO (Lutte ouvrière), du PCF, des altermondialistes, des unitaires bovéistes, des staliniens, des trotskistes, des bourrins du syndicat SUD, des écologistes radicaux et des libertaires, avec des Kurdes maoïstes et des Maoïstes turcs ! D'autant que si la volonté commune est de tout faire péter, c'est fédérateur, mais peu constructif... Il paraît même que les cocktails (molotov ou non), ça donne des maux de tête…
Problème ?
Une activiste allumée des Jeudi Noir, qui se bat contre le mal logement à Paris, récuse le concept de lutte des classes et confesse qu’elle s’est égarée. D’autant que l'assassin Jean-Marc Rouillan, co-fondateur de l'organisation terroriste Action directe, veut adhérer, a-t-on appris. De quoi indisposer les 'barrés' les plus gentils .
«C’est une honte, on nous exclut d’un parti qui n’existe pas encore.» Tiens, une militante du CRI (groupe Communiste révolutionnaire internationaliste) qui s’insurge contre l’expulsion de deux de ses camarades d’une cellule NPA dans le XIIIème arrondissement de Paris. Un ange passe!. Est-ce Clémentine Autain, la gueule d’ange damné qui rôde au fond de la salle ? Apparentée communiste en mal de mandat, elle fait savoir aux journalistes qu’on ne fera pas ce nouveau parti avec uniquement des «héros du quotidien» et propose de «faire la passerelle» entre différentes mouvances de gauche. Elle ne tapine pas : elle cherche seulement à se caser. D'autres craignent un entrisme des lambertistes... Tous craignent d’ailleurs quelque chose. Un peu partout, s’agitent des jeunes de vingt à trente ans, révoltés à la fois par la mollesse du PS et par l’exercice du pouvoir sarkozyste, amers, fiévreux et agités…
Sans visage, on les reconnaît pourtant partout «Le profil type du nouveau militant, ce sont des gens nés autour de 1977, fils de profs ou classes moyennes», explique une militante de la LCR depuis quelque douze années, après autant passées au PCF. Des petits bourgeois gâtés et privilégiés qui doivent lutter pour rompre avec des parents protecteurs, quitter leur cocon et prendre leur envol. Ces nouveaux idéalistes actifs sont séduits par l’écologie, révoltés par les inégalités et persuadés de pouvoir faire mieux que leurs parents.
Le NPA attire même de plus jeunes égarés dans ce bas monde plus capitaliste que matérialiste, mais ils expliquent qu’ils ne seront jamais encartés à la LCR «parce que ça fait peur». Très méfiants vis à vis des partis installés, ils avaient certes envie de s'engager à gauche, mais «si le PS, c’est Delanoë, non merci !». Depuis que c'est Aubry, ça ne fait pas de différence. Les habits neufs de la LCR leur offre l'espoir -ou l'illusion- de participer à la création d'un mouvement vierge, prometteur. Pourtant, ils sont modérés, plus démocrates que révolutionnaires, voire purs. Ils aimeraient bien d'ailleurs que le mot «socialisme» figure dans le nom de la nouvelle formation, «parce qu’en fait on n’est pas d’extrême gauche, on est de gauche», ce qui donne la migraine également Rue de Solférino. C’est la génération de l’apparence et ils se laissent prendre au look jeans-baskets du 'lider maximo'.
Au NPA, on trouve de tout
Ils se veulentsupérieurs différents de la masse abrutie par la culture libérale dont ils cherchent à s’extraire. Alors, certains se fouettent en espérant trouver la rédemption au stand de la librairie, dans du Lafargue ou du Trotski...
Et puis comme le facteur manque de lettres, il a choisi d’appâter plus sûrement avec des polars de Fred Vargas.
NPA ? Ou NPAS ?
"Que faire de cette grande soupe, populaire, idéologique", comme dirait Lénine ? «Il faut créer», répond Olivier Besancenot, radical et impatient à l’approche du test des Européennes. Plus pragmatique, Alain Krivine, avec recul, se satisfait du «nécessaire flottement» à cette longue étape intermédiaire de la naissance du Nouveau parti. «La Ligue va proposer une plate-forme, une base sur laquelle on pourra élaborer ensemble le programme. Et puis on organisera des ateliers de formation quand le Parti sera constitué, pour donner quelques outils idéologiques aux nouveaux adhérents», détaillait Krivine il y a un an. Le formatage a-t-il commencé?
Le réseau très structuré de la LCR parviendra-t-il à encadrer la spontanéité des uns et la radicalité des autres ? Pour Alain Krivine, l'essentiel est que «la Ligue ne fasse plus peur aux jeunes». De ce point de vue, l’opération séduction de départ a réussi, avec le temps fort de l’émission de Michel Drücker.
La crise économique internationale est venue donner de l’élan au parti en devenir. Il a trouvé un laboratoire aux Antilles, mais le syndicat SUD et LKP ont un peu écorné l’image que Besancenot voulait donner du NPA et son profil glabre s’est couvert de balafres avec les prises d’otages de patrons et les récupérations de conflits d’usines frappées par la crise.
Les trotskistes se sont enfoncés dans la brèche des licenciements que le PS en crise, comme le PCF moribond, lui abandonnaient. Le NPA ne prend pas la peine de débrancher le PCF placé sous assistance respiratoire, mais, dans ses interventions, il fait alterner les cris plaintifs sous les coups bas du PS et les baffes à la «gauche libérale».
Mais si le NPAS (Nouveau Parti Anti-Socialiste) sait qui est l’ennemi privilégié, il reste au NPA à définir ce qu’il veut.
Et depuis sa création officielle en janvier, il louvoie sans cesse et cherche toujours sa ligne. Une ligne brisée par un recrutement hétérogène, voire hétéroclite.
Au NPA, on trouve de tout
Ils se veulent
Et puis comme le facteur manque de lettres, il a choisi d’appâter plus sûrement avec des polars de Fred Vargas.
NPA ? Ou NPAS ?
"Que faire de cette grande soupe, populaire, idéologique", comme dirait Lénine ? «Il faut créer», répond Olivier Besancenot, radical et impatient à l’approche du test des Européennes. Plus pragmatique, Alain Krivine, avec recul, se satisfait du «nécessaire flottement» à cette longue étape intermédiaire de la naissance du Nouveau parti. «La Ligue va proposer une plate-forme, une base sur laquelle on pourra élaborer ensemble le programme. Et puis on organisera des ateliers de formation quand le Parti sera constitué, pour donner quelques outils idéologiques aux nouveaux adhérents», détaillait Krivine il y a un an. Le formatage a-t-il commencé?
Le réseau très structuré de la LCR parviendra-t-il à encadrer la spontanéité des uns et la radicalité des autres ? Pour Alain Krivine, l'essentiel est que «la Ligue ne fasse plus peur aux jeunes». De ce point de vue, l’opération séduction de départ a réussi, avec le temps fort de l’émission de Michel Drücker.
La crise économique internationale est venue donner de l’élan au parti en devenir. Il a trouvé un laboratoire aux Antilles, mais le syndicat SUD et LKP ont un peu écorné l’image que Besancenot voulait donner du NPA et son profil glabre s’est couvert de balafres avec les prises d’otages de patrons et les récupérations de conflits d’usines frappées par la crise.
Les trotskistes se sont enfoncés dans la brèche des licenciements que le PS en crise, comme le PCF moribond, lui abandonnaient. Le NPA ne prend pas la peine de débrancher le PCF placé sous assistance respiratoire, mais, dans ses interventions, il fait alterner les cris plaintifs sous les coups bas du PS et les baffes à la «gauche libérale».
Mais si le NPAS (Nouveau Parti Anti-Socialiste) sait qui est l’ennemi privilégié, il reste au NPA à définir ce qu’il veut.
Et depuis sa création officielle en janvier, il louvoie sans cesse et cherche toujours sa ligne. Une ligne brisée par un recrutement hétérogène, voire hétéroclite.
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