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mardi 15 janvier 2008

Le traité européen: le PS répugne à donner son accord …

Les socialistes choisissent de … ne pas s'opposer!
Ils sont officiellement pour le traité mais en réalité partagés. Pour masquer leurs divisions sur le traité, ils font du ramdam sur sa ratification par le parlement…
Le Parti socialiste a couvert ses discordances sur l'Europe par une cacophonie médiatique sur sa ratification , mardi à l'Assemblée nationale, au premier jour du processus de ratification du traité de Lisbonne, auquel il a finalement choisi de ne pas s'opposer, en tant qu'orchestre ! Mais des solistes continuent à émettre des couacs incongrus…

Le PS est aussi cacophonique que possible!
Le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault devait assurer mardi soir, lors du débat sur la révision de la Constitution, préalable à la ratification du traité de Lisbonne par le Parlement: "Nous sommes pour le traité. Nous sommes pour le référendum" .
Mais la Voix de son maître le Premier secrétaire annonce pourtant, sans ciller: "Les députés socialistes voteront le traité. Mais pour marquer notre désaccord avec la procédure choisie par le président de la République, nous déposerons une motion référendaire et nous nous abstiendrons sur cette révision constitutionnelle", a ajouté J.-M. Ayrault, qui avait pourtant appelé la semaine dernière les parlementaires à boycotter la réunion du Congrès.
Cette nouvelle position, qui se veut de compromis, continue de diviser le PS.
L'ex-ministre Jack Lang a indiqué qu'il voterait deux fois oui, à la révision de la Constitution et au traité.
Et la soprano, Désirdavenir Royal, quelle est sa partition? "Les parlementaires vont se prononcer. Je suis pour l’adoption du traité simplifié parce que je pense qu’il faut que les socialistes rejoignent leur famille socialiste au plan européen. Il faut adopter aussi ces nouvelles règles européennes pour pouvoir fonctionner à 27 et surtout, l’urgence est de donner un contenu à l’Europe, sinon le monde va avancer sans nous", a déclaré la candidate à la direction du PS qui était interrogée aujourd'hui par la presse et qui pousse la note moins haut que la Voix de son maître Ayrault .
D'autres voteront en revanche deux fois non à la révision, car s'abstenir "ça laisse les mains libres à Nicolas Sarkozy", selon Henri Emmanuelli. Riton fait une fixation haineuse sur le président: le traité serait-il devenu accessoire?
La voie choisie par le PS lui a attiré les sarcasmes de la majorité: "comment peut-on dire oui au traité de Lisbonne et non à la révision constitutionnelle sans laquelle ce traité ne pourra jamais voir le jour ?", s'est interrogé le président UMP de la délégation pour l'Union européenne, Pierre Lequiller.
A la demande de référendum, le gouvernement et la majorité ont répondu que tous les pays membres de l'UE -sauf l'Irlande- avaient choisi la voie parlementaire pour ratifier le traité de Lisbonne.
"76% des citoyens allemands, 75% des Britanniques, 72% des Italiens, 65% des Espagnols sont favorables au référendum", a assuré le communiste Alain Bocquet en défendant une motion de procédure, rejetée sans surprise.
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé "une manipulation médiatico-politique sans précédent" en demandant également un référendum dans une motion de procédure qui n'avait pas plus de chances de prospérer.
Dans son discours, François Fillon a rappelé qu'en son temps, il s'était lui aussi opposé à un traité européen, celui de Maastricht en 1992, quand l'actuel Premier ministre était proche de Philippe Séguin. "Je suis de ceux qui furent hostiles au traité de Maastricht car les avancées économiques n'étaient pas à mon sens équilibrées par des avancées politiques", a plaidé M. Fillon.
"Aujourd'hui, c'est ce déséquilibre que nous cherchons avec le traité de Lisbonne à combler, en clarifiant et en renforçant le fonctionnement politique de l'Union", a ajouté M. Fillon."Ce traité simplifié fait la synthèse entre les attentes de ceux qui votèrent non en 2005 et ceux qui votèrent oui", selon M. Fillon.
"Ce n'est plus une Constitution mais un complément et une amélioration des traités existants", a-t-il ajouté. "La concurrence libre et non faussée, qui avait été critiquée en tant qu'objectif de l'Union dans le projet de 2005, n'est plus un objectif de l'Europe mais un simple moyen".
"Le rôle des parlements nationaux est renforcé", a-t-il lancé, énonçant d'autres mesures: président du Conseil européen élu pour deux ans et demi renouvelable, haut représentant pour les Affaires étrangères, un "cadre ambitieux pour la Défense européenne", "processus de décision plus démocratique".

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