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lundi 19 août 2019

Les migrants mettent en difficultés leurs passeurs associatifs et les pays d'accueil humanitaire



Le bateau "Open Arms" ('Bras ouverts' !) rejette l'invitation de l'Espagne

Le gouvernement de Pedro Sanchez lui ouvrait le port d'Algésiras
 
Open Arms: Madrid hausse le ton contre Salvini et propose les Baléares comme port
C'est l'Italie la cible les activistes politiques de l'Open Arms
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u large de l'île italienne de Lampedusa
L'Open Arms refuse de bouger, malgré la présence d'encore une centaine de migrants à son bord au large de Lampedusa, port de Sicile. Bien que l'association qui gère ce navire soit catalane,  les activistes ont rejeté l'offre humanitaire  de l'Espagne qui leur propose d'accueillir à Algésiras, les Africains qui cherchent à s'imposer à l'Union européenne.
L'association espagnole Proactiva Open Arms fait la fine bouche, estimant "absolument irréalisable" de transporter jusqu'à ce port espagnol proche de Gibraltar les passagers qu'ils ont pris en charge. Ces associatifs avouent qu'ils ne sont pas en capacité d'assumer leur responsabilité dans le passage depuis la Libye de ces migrants abandonnés par leurs passeurs.  jusqu'au sud de l'Espagne, à côté de Gibraltar, les passagers qu'ils ont pris en charge. 
 
Face à l'"urgence humanitaire" après 17 jours de mer,  Laura Lanuza, la porte-parole de Proactiva Open Arms, dénonce la proposition de l'Espagne à la radio COPE. Quant au fondateur de POA, en 2015, Oscar Camps, il réalise qu'il faudrait cinq jours au bateau pour parcourir les 950 miles nautiques jusqu'à Algésiras. L'homme a acquis de l'expérience en mer Egée (depuis l'île de Lesbos, principal relais des personnes fuyant le Moyen-Orient en 2015, quand "deux mille, trois mille immigrants et réfugiés affluaient chaque jour," assure-t-il. Il estime à "quelque 75.000" les "réfugiés" arrivés cet hiver-là.) et, ensuite, en Méditerranée. 
Résultat de recherche d'images pour "oscar camps Bardem cruz"Une situation actuelle qui interpelle, si on sait que son entreprise de sauvetage est la plus prospère d’Espagne, avec 600 employés répartis sur quatre sites. Le 31  mai 2018, à Barcelone, il levait des fonds avec la participation de Javier Bardem et Penelope Cruz au cours d'un dîner de bienfaisance (avec homards et vins fins ?). 
Comment O. Camps a-t-il donc pu lancer cette opération sans une marge de sécurité adaptée à un chargement humain dont il sait qu'il n'est pas le bienvenu en Europe. Lampedusa et l'Italie pauvre du sud ont déjà fourni un effort considérable qu'un homme responsable ne pouvait ignorer puisque ce quinquagénaire se targue lui-même d'avoir passé à lui seul plus de 60.000 migrants.   

Le ministre italien de l'Intérieur,  Matteo Salvini, s'est indigné du refus de POA. "Incroyable et inacceptable. Ils organisent des croisières touristiques et ils décident où ils débarquent ?" a-t-il taclé sur Twitter. 
Résultat de recherche d'images pour "carte  Lampedusa Majorque"
Madrid ne fait pas mieux en proposant de débarquer les clandestins... aux Baléares, non sans se livrer à une récupération politicienne: la ministre socialiste de la Défense espagnole a conspué le ministre italien de l'Intérieur en le traitant de "honte pour l'humanité" !, tout en proposant aux migrants une plus longue distance en mer sur l'Open Arms... Conjointement, le ministère espagnol des Affaires étrangères a lancé un dernier appel "aux autorités italiennes pour qu’elles autorisent le débarquement" des migrants... en Italie !
Djerba (Tunisie) tendrait les bras à distance raisonnable, en revanche... La ville libyenne de Zouara, à 120 kilomètres à l’ouest de Tripoli, est à 2h40 de Djerba, par la route.

"Situation d'urgence" créée par les Catalans de POA et hypocrisie espagnole 
Plus tôt ce dimanche, le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, avait "ordonné aujourd'hui l'habilitation du port d'Algésiras pour recevoir le bateau Open Arms", en raison de "la situation d'urgence" à bord. Et, à son offre irrecevable, le gouvernement socialiste ajoute le cynisme de sa récupération politique dénonçant, dans un communiqué, "l'inconcevable décision des autorités italiennes de fermer tous leurs ports ". Le ministère espagnol des Affaires étrangères avait lancé parallèlement, dans un communiqué, un dernier appel "aux autorités italiennes pour qu'elles autorisent le débarquement" des migrants, garantissant que ceux-ci seraient répartis entre pays européens "comme cela a été convenu".

La France s'est flattée de pouvoir accueillir... 40 migrants



Le gouvernement espagnol s'attaque à l'Italie. Il conteste l'attitude de l'Italie. S'en prenant à des partenaires européens, les socialistes au pouvoir ont indiqué "étudier la possibilité de se pourvoir devant l'Union européenne ou devant les institutions garantes du respect des droits humains et du droit maritime international".

Vendredi, Marc Reig, le commandant du navire, avait exprimé son inquiétude de ne pas rester maître du bateau. Il décrivait une situation "explosive" à bord. 
Dimanche, Oscar Camps a également participé personnellement à l'opération de communication visant à dramatiser la situation. Il a fait monter en effet la pression en mettant l'accent sur le "désespoir" des migrants, une appréciation subjective peu vérifiable et mesurable sur une quelconque échelle: dans un tweet, il a posté une vidéo où il monte en épingle la mise à l'eau d'un groupe de quatre passagers pour tenter de rallier Lampedusa à la nage. 

Oscar Camps
@campsoscar
17 días secuestrados en #OpeArms llevamos días avisando. Lo ordenó el Tribunal Adminitrativo Italiano, desembarco y asistencia urgente.@JunckerEU@EP_President#AngelaMerkel@sanchezcastejon
@EmmnuelMacron
¿Que más necesita @matteosalvinimi para su camapaña política?¿Muertos?

Les  nageurs ont pu être ramenés sur le navire, mais aucun tweet ne le montre. La scène n'est pas jugée suffisamment médiatique...

Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, avait accepté samedi  de laisser débarquer 27 migrants mineurs non accompagnés. Mais il continue à refuser le débarquement du reste des passagers. Veillant à se donner une image humaniste, la presse engagée en profite pour pointer l'élu italien et ses électeurs. A la vérité, les pays européens ont pris entre eux des engagements et Salvini respecte ces accords. "La Commission (européenne) a eu des contacts intensifs au cours de la semaine écoulée et nous sommes très reconnaissants de la coopération de la France, de l'Allemagne, du Luxembourg, du Portugal, de la Roumanie et de l'Espagne", avait commenté vendredi Vanessa Rock, une porte-parole de la Commission en vacances, bien qu'il ait accepté de recueillir 27 migrants mineurs non accompagnés de l'Open Arms, dont le nombre de passagers est ainsi passé de 134 à 107. Mais "aucun pays européen n'a fait de pas formels pour accueillir les migrants se trouvant à bord", avaient d'ailleurs souligné le même jour le ministère de l'Intérieur italien, réclamant des engagements concrets.

Des motivations moins humanitaires que politiques 
 
Cet affrontement entre un navire d'internationaliste du type 'No border' et le ministre de l'Intérieur italien est le énième, alors que se multiplient les opérations de sauvetage de migrants comptant sur les associations pour prendre le relais des passeurs qui les abandonnent en haute mer.  
Les associations sont elles-mêmes entrées en rivalité. L'Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières (MSF), cherche également un port pour débarquer 356 migrants secourus, pour certains, il y a 10 jours. Il navigue désormais au ralenti à mi-chemin entre Malte et, encore une fois...Lampedusa, port sicilien décidément très recherché.

Côté espagnol, également confronté à une crise politique à laquelle l'afflux de migrants n'est pas étranger, Pedro Sanchez, a fait marche arrière ces derniers mois sur la politique migratoire accueillante de ses débuts en juin. Après avoir recueilli l'Aquarius et ses plus de 600 migrants, puis trois fois l'Open Arms, en août, le dirigeant socialiste en sursis avait brusquement refusé de recevoir l'Aquarius et n'avait depuis permis aucune arrivée de bateau d'associations de passeurs, parallèlement au navire Ocean Viking, tandis que le décret lui interdisant les eaux territoriales italiennes est toujours en vigueur et que les autorités maltaises restent sourdes à ses demandes.

Le gouvernement français fait sa pub.
Le ministère français de l'Intérieur a fait savoir dimanche que la France s'est engagée à accueillir 40 migrants de l'Open Arms.

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