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samedi 24 août 2019

Acte 41 des Gilets jaunes : ils manifestent sans éclats; la presse les ignore...

Des centaines de Gilets Jaunes ont encore manifesté dans le calme à travers la France, dont Paris

Les "réfractaires" à la politique de Macron sont raisonnables...

Il y a eu un 
acte 40 le samedi 17 août et un acte 41, le 24 : le saviez-vous ?...
ImageBien que les policiers soient réquisitionnés par le G7 de Biarritz et que des matches de foot soient reportés, faute d'effectifs policiers disponibles, les défilés d'opposants à la politique qui les opprime se sont déroulés sans affrontements: les forces de polices de Castaner étaient ailleurs...
Plusieurs centaines de Gilets Jaunes ont défilé dans le calme aujourd'hui à Paris et dans d'autres villes en France, comme Toulouse ou Bourg-en-Bresse, pour la défense de leurs revendications restées inchangées et contre le sommet du G7 qui s'est ouvert à Biarritz.

Macron a fait l'agneau

Le président a changé de ton, alors que perdure le mouvement des Gilets Jaunes. 
Résultat de recherche d'images pour "montrer patte blanche"
Avec eux, une partie de la classe politique et une majorité de Français reprochent à Macron son "arrogance" et ses provocations verbales humiliantes à l'encontre de tous ceux qui lui résistent. Avec son habileté politique habituelle, le loup n'a pas hésité à se faire passer pour un agneau, appelant en juillet à "l’humilité" ! Après son retour de Tunisie et alors que la France avait connu dans la journée l’acte XXXVII des Gilets Jaunes, il était tout miel à Bormes-les-Mimosas, à son arrivée au Fort de Brégançon où il passe ses vacances, avec les trois enfants de la reine, leurs conjoints et leurs sept petits princes. "Je pense que ces six derniers mois, il y a plein de choses que je n’ai pas bien faites. Parfois il faut prendre le temps et avoir ces débats", a-t-il raconté, montrant patte blanche à l'entrée des vacances - "discrètes" et "studieuses", selon la com' élyséenne chantée en choeur par les media couchés - devant les journalistes et les militants déguisés en vacanciers : tous filtrés et "bagués" en bracelets bleus ou verts.

Résultat de recherche d'images pour "le loup et l'agneau"Alors que la journée avait été marquée par le visite par des inconnus de la permanence du député LREM, Romain Grau (un girouette à tous vents - membre, ou proche, tour à tour de partis politiques tels que le Parti socialiste, l'Union des démocrates et indépendants, Les Républicains et La République en marche - dans le Pyrénées-Orientales), Macron, qui a préféré ne pas mentionner cette manifestation d'hostilité, a laissé paraître sa crainte des mécontents et les a caressé dans le sens du poil. "Je ne crois pas du tout que ce qui, à un moment, a créé la colère sincère d’une partie de la population soit derrière nous», a-t-il concédé. "Je pense qu’il y a une partie à laquelle nous avons su répondre; il y a une partie à laquelle nous n’avons pas encore répondu, parce que ça prend du temps," a estimé le "maître des horloges". Et il y a aussi une colère à laquelle il n’y a pas forcément de réponses immédiates", a-t-il ajouté douchant les espoirs des plus modérés, indiquant lors de la première de ses nombreuses sorties du fort, qu’il continue d’être "vigilant" et "à la tâche". Et bien bronzé. 

Macron met notamment en cause des "difficultés économiques qu’on connaît depuis très longtemps,"
à partir de quoi il se décrédibilise puisqu'il est au pouvoir depuis sept ans - comme conseiller de Hollande, puis comme ministre à Bercy, enfin comme président - et que la population attend d'un homme d'Etat qu'il réponde aux "défis qu’on a devant nous, liés au vieillissement, au numérique, à l’écologie". Sinon il faut passer la main, plutôt que de se livrer à des commentaires oiseux : "Je pense que ceci crée des peurs, parfois ces peurs sont exploitées et donc notre défi est d’y répondre", a-t-il reconnu. Ce qu'il ne fait pas.

Le locataire de l'Elysée a-t-il donc appris de ses échecs, en toute humilité ?...
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Les Français ont fait le tour
des élus de la majorité...
"Il faut continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée", a-t-il encore glosé. Mais, en matière d'humilité, il délègue... "C’est ce que j’ai demandé au gouvernement et à redonner du sens à l’action, parce qu’il faut, non pas chercher à éteindre les peurs mais à redonner une perspective", a-t-il souligné, et "avec beaucoup de détermination et d’humilité". 
Toujours des mots et du flou : comment compte-t-il s'y prendre, ou plutôt son gouvernement, tandis qu'Edouard Philippe a disparu des radars, éclipsé par son patron, quant à lui au four et au moulin de la communication, totalement dédié non pas à ses chers concitoyens mais à la diplomatie et la planète qu'il veut sauver à Biarritz, au détriment des inégalités, dont celles qui mobilisent les féministes - aujourd'hui laissées pour compte après des semaines d'égards hypocrites -  objet initial de ce sommet des sept puissances les plus riches au monde, auxquelles le petit coq (désormais humble)  a fixé un nouvel ordre du jour principal : l'écologie et la désignation de Jaïr Bolsonaro, nouvelle tête de turc internationale depuis les incendies en Amazonie, bien qu'on ignore encore qui a déclenché le feu qui ravage le "poumon de la planète" et alors que la sécheresse est une hypothèse vraisemblable... 

Les godillots de la majorité présidentielle doivent apprendre l'humilité. 
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Sans attendre, les députés relaient pesamment la parole jupitérienne, ce qui explique que des permanences soient taggées et "saccagées", comme dit la presse institutionnelle et subventionnée. Depuis que la consigne est à une volonté nouvelle d’écoute et de dialogue, il n'est plus question que de participation de la "société civile" au pouvoir, entendre les associations macron-friendly, les collectivités territoriales bien-pensantes (jusqu'en mars, tant que les municipales ne sont pas passées !) et, dans une moindre mesure, les représentants des salariés (mais, avant les vacances, la CFDT a manifesté des états d'âme) : "il s’est engagé dans une meilleure prise en compte des réalités locales", estime le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, dans un entretien au JDD. On voit bien que "c’est cela une pratique plus humaine et plus proche", a commenté ce célèbre humaniste, mais pratiquant de la terreur au perchoir de l'Assemblée.

Les Gilets Jaunes ne semblent pas prêts à se laisser rouler dans la farine.

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