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jeudi 29 août 2019

Sylvie Goulard, commissaire européenne : le choix douteux de Macron passera-t-il?

Sylvie Goulard n'est pas assurée de pouvoir remplacer Pierre Moscovici

Deux affaires collent aux basques de la MoDem

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Macron a choisi Sylvie Goulard pour être la prochaine commissaire européenne à la Commission à Bruxelles, en remplacement de Pierre Moscovici., mercredi 28 août, 
Sylvie Goulard est une bonne experte de l'UE, dont elle connaît les arcanes et les réseaux, au point de s'en être servie. Elle a en effet été conseillère politique du président de la Commission européenne Romano Prodi au début des années 2000, avant d'enchaîner deux mandats d'eurodéputée, durant lesquels elle a été très active, au-delà de la légalité. Elle paraît donc légitime pour ce poste et pas seulement parce qu'elle parle couramment l'anglais, l'italien et l'allemand. Mais uniquement sur le papier...

Or, Goulard traîne deux affaires : l'abus de confiance et  présumés, ne sont pas pour Macron, des obstacles 

La validation de la candidature de cette quinqua n'est pas la formalité que la presse à genoux imagine, car deux affaires entachent cette candidature. 

La première est l'affaire pendante des assistants parlementaires fictifs du MoDem. Ils auraient été payés par le Parlement européen, alors qu'ils étaient été au service du MoDem, son ex-parti, celui du vertueux Bayrou. Sylvie Goulard avait d'ailleurs dû démissionner du gouvernement. L'enquête est toujours en cours. Lien PaSiDupes

La seconde affaire est également attachée à son mandat d'eurodéputé, pour avoir collaboré avec un think tank américain, l’Institut Berggruen, (fondé par Nicolas Berggruen et comprenant des acteurs politiques tels que Fernando Cardoso, Gerhard Schröder, SPD, Gordon Brown, travailliste, Pascal Lamy, ou l'économiste Joseph Stiglitz, qui a servi dans l’administration Clinton) qui la payait 10.000 euros par mois, alors qu'elle siégeait pourtant au Parlement européenUne légèreté bien peu déontologique, surtout quand on est une si grande experte de la chose européenne. Sylvie Goulard va bientôt passer des auditions devant les députés européens. Les débats et les auditions risquent d'être agités...

Dans le passé, cet investisseur américain né à Paris a financé les campagnes électorales de plusieurs démocrates américains, dont le président Barack Obama. Les parrains de Goulard ont réussi à imposer sa candidature à Macron, mais leurs pressions réussiront-elles auprès de la Commission européenne ?

La validation de Sylvie Goulard à la Commission européenne serait un très mauvais signal pour l'image de l'Union européenne, à peine passées les élections de mai 2019.
Mais, pour Macron, la politique n'a aucune moralité. Ministre des Armées démissionnaire - après un mois au gouvernement Philippe, pour cause de casserole judiciaire -, Macron l'a pourtant nommée, dès janvier 2018, à la direction de la Banque de France, au poste de sous-gouverneure : elle avait rallié En Marche! avant même que Bayrou ne saute le pas. "Grosse gêne ! Ce qui l’empêche d’être ministre en France est négligeable à l’échelle européenne !," a réagi l’écologiste Yannick Jadot dans un tweet.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, devra accepter sa candidature avant son audition devant le Parlement européen, puisque les députés européens ne sont pas pressés de l'entendre. Pas plus que les juges français , "libres et indépendants", dans son affaire de conflit d'intérêts avec le think tank. 

La confirmation d'un traffic d'influences à l'ancienne, avec le concours de Macron.

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