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mercredi 21 août 2019

L'imposture écolo de la traversée en voilier 'zéro carbone' de Greta Thunberg: info ou intox?

Le bien-fondé écologique de cette traversée "zéro carbone" à la voile est contesté

Comme les associations de passeurs de migrants vers l'UE, 
encore des "vertueux" irresponsables  qui se donnent en exemples



Le quotidien allemand Die Tageszeitung (TAZ) conteste la propagande écologiste associée à ce coup médiatique. Le Parisien a également publié un article pointant l'incohérence de ce voyage en voilier dont les émissions carbone générées sont plus élevées que si Greta Thunberg et son père qui l'accompagne avaient pris l'avion, à cause des trajets aériens des personnes chargées de ramener le voilier en Europe. Car deux billets de vol transatlantique auraient suffi, contre six au final, objectent ces deux journaux…
Alors que la pollution produite par le kérosène des avions ne cesse d'interpeller, le choix de l'adolescente en faveur d'un voilier semblait exemplaire. A ceci près que cinq membres d'équipage se rendront, eux, en avion à New York pour ramener le bateau, a expliqué le porte-parole de Boris Herrmann au journal allemand Die Tageszeitung. Ce skipper, lui aussi, rentrera en Europe… en avion, révéla en France Le Parisien.
Sur Twitter, des internautes crient à "l'opération de communication" et au "greenwashing" de l'activiste suédoise sous influence, âgée de 16 ans, devenue le visage emblématique de l'urgence climatique. Faisant beaucoup parler et douter, elle suscite la controverse et se met régulièrement en situation de recevoir les attaques mettant en cause sa légitimité dans le combat contre le réchauffement climatique.

Citée en 2019 pour le prix Nobel de la Paix - récompense de l'entre-soi gauchiste - , elle a commencé à lutter contre le réchauffement climatique le 20 août 2018, quand elle a entamé seule devant le Parlement suédois sa première "grève de l'école pour le climat", munie de son panneau éponyme qui ne la quittera plus. 
Elle est actuellement à bord du voilier Malizia II parti le 15 août rejoindre New York pour assister au sommet mondial sur le climat organisé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, prévu le 23 septembre.

Combien de gaz carbonique la traversée de Greta Thunberg va-t-elle émettre ?

Le voilier au bord duquel Greta Thunberg voyage est équipé de panneaux solaires et de turbines sous-marines permettant de générer l'électricité qui alimente les instruments de navigation, le pilote automatique, les dessalinisateurs et un laboratoire pour tester le niveau de CO2 des eaux. Le seul consommateur d'énergie fossile à bord est un petit réchaud à gaz pour chauffer l'eau nécessaire à la nourriture vegan lyophilisée. 

Le 20 août 2019, juge et partie, Vincent Lauriot-Prevost, architecte naval à VPLP et concepteur du Malizia II, a confirmé à l'AFP que le voilier est un bateau "sans énergie fossile et sans émissions", mis à part le réchaud mentionné ci-dessus. 
"Consommer de l'énergie, ça pèse du poids, et le poids est l'ennemi de la performance", ajoute-t-il, d'où l'impératif de "réduire la consommation d'énergie au maximum pour faire le tour du monde", pour un bateau conçu originellement pour le Vendée Globe 2016-2017. 

"Le voyage de Greta ne produit aucune émission", renchérit la responsable de l'équipe du Malizia II Holly Cova, contactée le 20 août par l'AFP. "Le bateau ne produit pas de gaz carbonique et n'utilise pas d'énergies fossiles pour traverser l'océan Atlantique." 

Aucune des personnes présentes sur le bateau pour la traversée vers New York ne reprendra le voilier pour naviguer vers l'Europe, selon Holly Cova. Or, elles sont au mons quatre, dont le fils cadet de la princesse de Hanovre, Pierre Casiraghi. Selon la responsable de l'équipe du voilier, quatre personnes seront également à bord du voilier pour son retour vers l'Europe, une fois Greta Thunberg et son père arrivés à New York, outre deux personnes déjà sur place, et deux personnes qui prendront l'avion d'Europe pour rejoindre la métropole américaine.

Les chiffres subjectifs donnés par le porte-parole du skipper Boris Herrmann, Andreas Kling, et largement repris par les media européens, dont Die Tageszeitung, sont faux, assure la responsable. Il a été "mal informé". Par ailleurs, le skipper reviendra "probablement" en Europe par avion, selon elle, même si aucun vol n'a été pour l'heure réservé. 
Silence radio du côté du porte-parole de Boris Herrmann qui refuse de confirmer ou infirmer les modalités du retour du skipper en Europe.
Ce qui porterait le total d'allers-retours en avion nécessaires au retour du voilier en Europe à deux ou trois (si Boris Herrmann venait à confirmer son retour par avion), et non pas six. Le trafic aérien représentait 2,8% des émissions totales du secteur des transports en 2016 en France.

Un aller Paris-New York consomme au total 699,5 kg de CO2 par passager, selon le site de la Direction générale de l'aviation civile.
Trois vols de l'Europe à New York consommeraient donc un total de 2098,5 kilogrammes de CO2. Si Greta Thunberg et son père avaient fait l'aller-retour en avion, ils auraient environ émis le double (4 trajets), soit près de 3 tonnes de CO2, mais à eux seuls. Il n'est toutefois plus fait mention du retour du père et de sa fille en porte-conteneurs, pour accréditer l'idée que ce déplacement à bord d'un cargo n'entraînerait pas de pollution supplémentaire.
Les émissions de CO2 produites par les trajets d'une partie  - quel nombre ? - de l'équipage seront par ailleurs "compensés", tout comme l'intégralité de son empreinte carbone pour l'année 2018. 
"Le monde n'a pas encore trouvé le moyen de traverser un océan sans laisser d'empreinte carbone", a concédé la responsable de l'équipe du Malizia II, le 18 août 2019, en réponse aux accusations du quotidien allemand. "Nous pensons que compenser ses émissions, c'est mieux que de ne rien faire et espérons que ce voyage avec lequel nous accompagnons Greta permettra une prise de conscience sur cet important sujet"

Qu'entend-elle par compensations?... 
Château de Longchamp - Fondation GoodPlanet.jpg
Compenser ses émissions carbone, c'est "une façon de neutraliser les émissions de CO2 émises quelque part par des émissions évitées ailleurs", raconte le 19 août Matthieu Jousset, responsable du programme Action Carbone Solidaire pour la fondation Good Planet, créée en 2005 par le directeur de BNP Paribas et le photographe et réalisateur Yann Arthus-Bertrand (accusé de n'avoir jamais dénoncé les Etats pollueurs-voyous, les industriels naturicides ou les "agricultueurs" j'men-foutistes et de banaliser et "dépolitiser la question de l'écologie par une morale-des-petits-gestes compatible avec les objectifs d'une croissance sans limites"), située au Château de Longchamp à Paris XVIe, sans rien expliquer. "Imaginons, pour le voyage de Greta Thunberg, qu'ils émettent 10 tonnes de CO2, il faudrait trouver 10 tonnes de CO2 évitées ailleurs", c'est-à-dire "financer un projet vertueux dans un pays en développement", illustre-t-il. On est toujours dans le flou et le fantasme.
A noter que le Malizia II emprunté par la bande Thunberg est classé par l' IMOCA, association fondée  avec trois autres en 1991, par la navigatrice Isabelle Autissier, actuelle présidente du WWF-France, pour regrouper les skippers des monocoques de 60 pieds.
Ajoutons, pour être plus transparent et responsable, que la compensation d'émissions carbone est destinée aux émissions de CO2 "incompressibles", "qui ne peuvent pas être évitées".
L'entourage n'a pas les éléments pour réfuter les critiques et préfère polémiquer pour détourner l'attention. "Je trouve cette polémique dommageable, au sens où on attend le faux pas de cette adolescente pour taper dessus alors que c'est la démarche exemplaire autour qui est importante", a ajouté Matthieu Jousset.

A ce jour, le détail de la compensation carbone des émissions produites par le voyage des Thunberg n'a pas été dévoilé. 
Par ailleurs, le bilan de l'empreinte carbone de l'équipe du Malizia II est "en cours de vérification" et sera prochainement publié, selon la FAQ du site de l'équipage. "Compenser n'est certes pas la solution idéale, mais c'est mieux que de ne rien faire", notait la responsable de l'équipe du Malizia II, Holly Cova, le 20 août. 

Scolaire qui a pris une année sabbatique, Greta Thunberg participera à de nombreuses rencontres sur le climat. Après le sommet à New York, elle a également prévu d'effectuer de nombreux voyages pour se rendre notamment au Canada, au Mexique et au Chili pour une autre conférence de l'ONU en décembre.

Reste que la démarche de la Suédoise et de ses marionnettistes, qui voulaient marquer favorablement les esprits pour éviter le réchauffement de la planète, perd un peu de sa crédibilité.
"Je ne sais pas encore comment je vais rentrer à la maison", a-t-elle minaudé pour faire diversion. 

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