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mardi 9 janvier 2018

Boxer noir, Patrice Quarteron dénonce le lynchage de policiers à Champigny-sur-Marne

Tous les enfants des quartiers ne sont pas des Kassovitz

Le boxeur français Patrice Quarteron a qualifié les auteurs du lynchage de policiers de "merdes", de "putes" et de "crasseux"
, notamment. 

Il leur souhaite une année 2018 pleine de "malheur", bien que la saison soit aux cadeaux et aux bonnes résolutions. C’est en effet une agression sauvage qui a bouleversé l’opinion publique, plus que les politiques. Le 31 décembre dernier, alors qu’ils menaient une intervention dans un hangar d’une zone industrielle à Champigny-sur-Marne, en banlieue parisienne "défavorisée", des policiers en patrouille ont été très violemment pris à partie par une bande de voyous désoeuvrés, qui se sont notamment acharnés sur deux agents. L’un d’eux a été gravement blessé et souffre d’une fracture du nez. Sa collègue a, quant à elle, été lynchée au sol par plusieurs "hommes", des vrais, le tout sous le regard complice d’autres qui ont même filmé et diffusé la scène sur les réseaux sociaux, incluant des cris de joie. Les deux gardiens de la paix se sont finalement vu prescrire dix et sept jours d’interruption temporaire de travail, le temps de se remettre de leurs blessures physiques, mais sans prise en charge de leur choc psychologique. 

De son côté, la Justice se saisit de l’affaire. Le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour déterminer les conditions exactes d’organisation de la fête interdite qui a dégénéré, et une autre a été confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne. Elle porte précisément sur le passage à tabac des policiers, dans le contexte des insultes de Mathieu Kassovitz qui ont fait réagir un syndicat de policiers lequel demande au ministre de l'Intérieur de porter plainte contre l'acteur-réalisateur extrémiste qui se prend pour un justicier, mais passe pour violent et déséquilibré.

L’enquête risque de durer. Pour l’heure, aucun agresseur n’a été interpellé et les seuls éléments dont disposent les enquêteurs sont les vidéos tournées par les témoins (ou suspects eux-mêmes). L’identification commence donc tout juste et portera ses fruits avec un recours probable du relevé d’empreintes.  
Tandis que  Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, s’est dit "horrifié" par le "comportement évidemment criminel" des voyous excités par les théories anti-colonialistes radicales développées par les gauches, et que le Premier ministre Edouard Philippe se dit stupéfait par la passivité - non assistance à personne en danger de mort - de ceux qui ont capturé les images, d’autres personnalités de milieux divers libèrent leur parole. 

Le malsain Mathieu Kassovitz a tenté de plaider sa propre cause en défendant l’action de la police et, sur Twitter, n'a pas hésité à s'émouvoir même de ce "crime odieux", lui qui traite par ailleurs les flics de "bande de bâtards", ne manquant pas d’insulter les agresseurs au passage, qui n’ont pas hésité à s’en prendre à une femme. Il ne met aucune limite à sa duplicité de schizophrène. 

Le champion de boxe Patrice Quarteron a bondi

Il ne connaît pas la langue de bois, mais a des convictions fortes qui l'ont conduit à des clashs avec quelques rappeurs bruts de décoffrage et représentants de 'cité'.
 
Il a réagi par vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, en des termes évidemment très virulents et peu flatteurs pour les primates impliqués dans l'agression. "Vous êtes des putes, vous êtes des lâches, a-t-il lancé. Tous ceux qui ont sauté sur cette pauvre femme (…) Elle a un calibre, elle aurait pu vous tirer dessus. Elle ne l’a pas fait. C’est elle la courageuse !

Puis de les prévenir : "Commencez à trembler, parce que la police française, ils sont très très forts pour vous retrouver. Quand ils veulent, ils savent. Ils vont vous retrouver (…) Ne vous cherchez pas d’excuse à faire votre victimisation !". 

Son message s’achève dans le plus pur style du puncher, se désolidarisant de ses ex-potes des quartiers. Patrice Quarteron a ainsi conclu : "Je ne peux pas m’associer à des garces comme vous. Vous êtes des merdes. Je souhaite le malheur à tous ces crasseux qui ont fait ça". 
Ca, c'est fait !

Patrice Quarteron évoque “la haine de la France” qui règne dans les cités

L'ex-champion du monde de boxe thaïlandaise a témoigné. 
Sur les ondes de Sud Radio ce lundi 8 janvier, il a dénoncé le communautarisme présent dans les quartiers dits "sensibles"Originaire de Sevran, en Seine-Saint-Denis, il a dénoncé au micro d’André Bercoff le réflexe haineux et communautaire.

"Dans la cité, on nous a appris la haine de la France"
"Nous, ce n'était pas la France, mais La Grande Borne [à Grigny dans l'Essonne]. C'était une forme de communautarisme, on ne s'aimait qu'entre nous et tous ceux qui venaient de l'extérieur, surtout les blancs, on les appelait les Gaulois, les baptous, on nous l'apprenait comme ça", a confié le champion de 38 ans. 
C’est la boxe et un dénicheur de talent qui l’ont aidé à s’en sortir. "Heureusement, grâce au sport, je sortais un peu de ma cité et j'étais aidé par des gens, notamment un (...) qui était blanc et flic, se souvient-il. Toutes ces rencontres m'ouvraient l'esprit. Donc forcément, par la suite, je ne pouvais plus rentrer dans le schéma de la haine. Ce n'était plus cohérent". 
Et d’ajouter : "Je n'ai pas de clichés, noir, blanc, jaune, vert (...): je ne m'attache pas à la minorité. Oui, j'ai connu des policiers méchants, mais c'est une minorité”.

Pourtant, dans certains gymnases, il était témoin de dérives communautaires. "On dit que la boxe ouvre les esprits, mais ce sont les mêmes qui organisent - les entraîneurs - et qui engrainent. J'arrivais dans des salles, en plein entraînement et le gars disait 'C'est l'heure de la prière'. Je me disais ‘Mais qu'est-ce qu'il fait ?'. On est à l'entraînement et il commence à me parler de religion", a-t-il expliqué, évoquant ainsi des méthodes qui sont, selon lui, "une manière de vous mettre dans un clan"
Les animateurs ne sont pas toujours motivés par les seules raisons pour lesquelles les municipalités leur ont fait confiance. Et puis, certaines savent parfaitement ce qu'elles font en recrutant tel ou tel qu'elles employaient ensuite dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires défendue par Najat Vallaud-Belkacem. 
"Ça me gavait de voir certains soutenir tel ou tel boxeur parce qu'il était de leur communauté et je n'ai pas arrêté de le dénoncer depuis".

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