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samedi 27 janvier 2018

Méthode Macron : des partisans de Notre-Dame-des-Landes vont brûler leurs cartes d'électeurs

Les "pro-aéroport" dénoncent la reculade du gouvernement avec son abandonner du projet

Samedi, des partisans de Notre-Dame-des-Landes souhaitent accomplir un geste symbolique pour exprimer leur colère

C'est un geste de défi, un geste de dépit. 
Tous ceux qui ont souhaité le transfert de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, à commencer par les riverains de l'actuel aéroport, sont invités à participer à une manifestation organisée samedi en fin de matinée, à Saint-Aignan-Grandlieu. Cette commune de 4.000 habitants se trouve au bout des pistes de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, qui va être agrandi et dont le trafic va augmenter. 

"Notre vote n'a aucune conséquence". 
Le rassemblement va être marqué par une action forte, qui résume à elle seule tout le dégoût ressenti par les "pro-aéroport". Ils sont invités à brûler leurs cartes d'électeurs devant la mairie de la commune. "Elle ne sert à rien, donc on la brûle", défie Alain Mustière, président des Ailes pour l'Ouest. "On a été voter, on s'est mobilisés, et on nous dit que finalement, notre vote n'a aucune conséquence. C'est insupportable !", s'indigne-t-il. Lors de la consultation publique en 2016, 66% des votants de Loire-Atlantique s'étaient prononcés en faveur du projet de construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. 

Macron, "président du désespoir"

Pour beaucoup, le recul du gouvernement est insupportable. 
"La décision du président de la République est d'une violence infinie", dénonce André Tamza, grand partisan du projet de construction d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Il assure que dans les jours qui ont suivi l'annonce, plusieurs personnes lui ont téléphoné en "pleurant". "Elles ne comprenaient pas. Il y a eu un désespoir. Ce président, c'est le président du désespoir", dénonce-t-il. 

"Brûler nos cartes d'électeurs, c'est à la hauteur du désespoir que l'on ressent." Ces grands déçus ne manqueront pas de faire part de leur colère à Elisabeth Borne, la ministre des Transports, qui doit venir préparer "l'après-NDDL", samedi, avec les élus locaux.

Macron soutient qu'il a tenu son "engagement de méthode"

Il maintient avoir tenu son "engagement de méthode" sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes ...en nommant des médiateurs et en organisant une concertation"J'ai pris une position très claire, j'ai pris un engagement de méthode", explique le chef de l'Etat, interrogé par l'émission Quotidien sur TMC, vendredi.

Soutien du  projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes durant la campagneEmmanuel Macron estime que cet "engagement de méthode" a "été scrupuleusement tenu par le Premier ministre et le gouvernement, un travail très sérieux [les précédents ne l'étaient pas ?] a fait apparaître des solutions autres"...

"Je respecte tout le monde." 
Le président assure n'avoir "pas du tout" cédé aux Zadistes
Le Premier ministre d'ailleurs, avant d'annoncer la décision du gouvernement, que j'appuie pleinement, a pris le soin d'entendre plus de cent élus. Et donc tout ça a été pesé. Mais ce qui a été pesé, c'est l'intérêt du pays", ajoute Emmanuel Macron.
Les Zadistes "vont quitter la zone". Emmanuel Macron avait pris position durant la campagne présidentielle en faveur du projet d'aéroport, initié dans les années 1960, avant de virer sur l'aile, décidant de nommer des médiateurs.Selon lui, ce projet a "mis beaucoup trop de temps". "Moi ce que je vois, c'est que ça fait 50 ans qu'on n'a pas décidé sur ce projet, qu'on a attendu l'épuisement de tous les recours, et ça fait huit ans maintenant qu'il y avait une situation de non-droit", fait-il valoir. 

Même méthode pour Fessenheim et Bure. 
Le chef de l'Etat assure enfin que, dans les prochaines semaines, sa méthode de la concertation sera suivie, avant de prendre une décision, à propos de la centrale nucléaire de Fessenheim et du site d'enfouissement des déchets à Bure.
Pas un mot sur la ZAD de Roybon (Isère), en lutte contre le projet de Center Parcs.

A NDDL, Macron a consacré la mort des référendums d'intérêt local.

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