Stéphane Le Foll candidat à la tête du PS
L'ex-intermittent du ministère de l'Agriculture en jachère ne redoute de rien
Quand ce bâtisseur retrousse les manches |
Le député et ancien ministre hollandien Stéphane Le Foll annonce sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, un parti "exsangue" qu'il entend "faire évoluer", mardi dans un entretien au quotidien Le Maine Libre. L'ambition de "faire évoluer" un tas de ruines reflète-t-elle des dispositions adaptées à la situation de catastrophe naturelle ?
"J'ai donc décidé de relever le défi, déclare le grand nicodème, ou plutôt les défis qui sont face à nous, en présentant un projet devant les militants" lors du congrès du PS en avril, déclare M. Le Foll, 57 ans.
Les socialistes reprennent les mêmes pour recommencer
Le Foll établit un rapport entre sa candidature et le récent renoncement de Najat Vallaud-Belkacem à la candidature.
"Najat Vallaud-Belkacem a pris sa décision que je respecte. Nous avons servi ensemble dans les mêmes gouvernements et je salue son engagement, car nous aurons besoin d'elle", explique l'ancien ministre de François Hollande.
Stéphane Le Foll se sent l'étoffe d'un grand marabout: "les défis sont nombreux: le PS fait face à une double défaite, présidentielle et législatives. Il est exsangue, inaudible aux oreilles des Français".
Le féticheur de la Sarthe commence par jeter un sort au président Macron. "La présidentialisation des institutions actuelles sous Emmanuel Macron met à mal les partis dits 'traditionnels'. Il faut donc être capable de faire évoluer le Parti socialiste et de l'adapter à ce nouveau contexte".
S. Le Foll se revendique "dans l'opposition" au chef de l'Etat, bien qu'on présente parfois cet envoûteur comme "macron-compatible". "J'ai voté contre le budget qui est favorable aux plus riches et injuste pour les classes moyennes et populaires. Je considère par exemple que les choix fiscaux décidés par Emmanuel Macron sur l'ISF et sur la fiscalité du capital vont continuer à creuser des inégalités patrimoniales".
Mais bien fol est qui s'y fie
Les candidats à la succession de l'ex-premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis ont jusqu'au 27 janvier pour se faire connaître, l'élection étant prévue le 29 mars, et le Congrès les 7 et 8 avril.
Avant l'homme de paille de Hollande, seul s'est déclaré le député du Val-de-Marne Luc Carvounas, un soutien de Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle et un ex-fidèle de Manuel Valls aujourd'hui apparenté au parti du président...
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