Le monde à l'envers : des policiers attaqués dans l'Essonne
Deux policiers ont été agressés lors d'une interpellation.
Tout commence dans la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (PCF pendant 36 ans, 1959-1995), des lieux réputés sensibles, lorsque la BAC (brigade anti-criminalité) "repère deux jeunes hommes qui se mettent à courir à leur arrivée", mercredi après-midi aux alentours de 16h00. Les représentants de l'ordre se lancent à la poursuite des suspects, ce qui les amène au premier étage d’un immeuble.
Depuis 2012, bien que rénové entre 2004 et 2008 (pendant la mandature de Serge Dassault, UMP), ce quartier est classé en ZEP (zone de sécurité prioritaire), avec renforcement des effectifs de la police nationale. En effet, le quartier "souffre plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée" et "connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité", selon le Ministère de l'Intérieur du gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de policiers supplémentaires.
Un pitbull "vraisemblablement dressé pour attaquer" lâché sur un policier.
Les fonctionnaires tentent de procéder à l’interpellation des deux jeunes hommes âgés de 27 et un mineur de ...15 ans, deux individus déjà défavorablement connus des services de police, qui ne veulent pas se laisser interpeller et se serait débattus à coups de pied et poings.
C'est alors qu'un voisin de palier ouvre sa porte, pour visiblement lâcher un pitbull sur l’un des fonctionnaires. L’animal, d’après une source policière, avait "vraisemblablement [été] dressé pour attaquer".
Tentative de prise d'otage
Dans la confusion et avec l’aide de personnes qui pourraient être ses parents, l’un des deux délinquants tente d’entraîner l’autre policier dans l’appartement familial. En bloquant l’entrée de la porte avec son pied, l'autre policier empêche que la porte se referme sur son collègue et qu'il reste aux mains de la famille.
L’arrivée de renforts a permis plusieurs interpellations.
Les deux fuyards, mais aussi le propriétaire du chien, par ailleurs connu de la police, et le couple de sexagénaires.
Ces fonctionnaires se sont vu prescrire plusieurs dizaines de jours d'ITT chacun.
Le policier le plus gravement atteint a obtenu 30 jours d’ITT (incapacité totale de travail) pour des entorses graves de la cheville et du genou et l'autre, 21 pour un épanchement au genou et de multiples traumatismes aux poignets.
Où en est la mise en oeuvre de la 'police de sécurité du quotidien', selon Macron ?
"Je fais ce que j'ai dit"...
Annoncée le 16 août 2017 par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb pour satisfaire la promesse électorale du président Macron élu en mai 2017, cette nouvelle doctrine devait être mise en place avant la fin 2017, mais elle fut reportée au début 2018, probablement au cours du premier trimestre.
Le président Macron avait confirmé le 18 octobre 2017 la création de la PSQ consacrée à la sécurité intérieure.
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