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mercredi 24 janvier 2018

Méthode Macron : les gardiens de prison claquent la porte de la Chancellerie

La ministre du banquier Macron ne réussit pas à acheter les personnels pénitentiaires

Les gardiens de prison claquent la porte de la Chancellerie 

Résultat de recherche d'images pour "gardiens prisons claquent porte négociations"

La ministre de la Justice était arrivée, sûre de son affaire
: mardi, à la table des négociations, elle a déposé une enveloppe de 30 millions d'euros, ce qui n'évite pas de mettre les problèmes sur la table. 
Une heure plus tard, les syndicats ont rompu les négociations, promettant de reconduire le mouvement de blocage des établissements, dès mercredi. La méthode Macron, c'est ça ?

Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, n'a pas la méthode...

Mardi, les organisations syndicales ont fait connaître les raisons de leur insatisfaction, dans l'heure qui a suivi le début des négociations place Vendôme, en présence de la garde des Sceaux et du directeur de l'Administration pénitentiaire. 

Macron refuse catégoriquement de revenir sur le statut des personnels et de leur accorder le passage en catégorie B, une condition sine qua non pour Force ouvrière et la CGT

L'Ufap-Unsa, le syndicat majoritaire chez les surveillants, est en désaccord sur plusieurs points. Sa base s'est durcie en l'espace de quelques jours sur tous les sujets, qu'il s'agisse des volets sécuritaire et autorité des surveillants ou celui relatif aux conditions indemnitaires, qui, au départ, ne figuraient pas dans les revendications. 
 a 'diva' de la Place Vendôme est arrivée à la table de négociation avec . De quoi 
L'enveloppe de 30 millions d'euros pour octroyer des primes aux personnels, ne s'adresse pas à toutes et tous. Elle veut bien accorder une prime annuelle de 1.400 euros aux plus jeunes surveillants nommés dans des établissements où personne ne veut aller. Macron ne fait pas ce qu'il dit puisqu'il ne le renouvelle pas les pratiques: comme dans l'Education nationale, les personnels les plus inexpérimentés - et vulnérables -  sont envoyés au casse-pipe des établissements à risques. 
Cette prime aurait pu également concerner les surveillants intervenant dans les quartiers pour détenus violents, terroristes et radicalisés. Mais Macron développe les égalités entre les surveillants qui perçoivent cette discrimination comme extrêmement choquante. 

La 'diva' de la Chancellerie aggrave le climat social en pleine période de luttes syndicales

Résultat de recherche d'images pour "Belloubet diva"Lors des questions au gouvernement, le premier ministre, Edouard Philippe, avait en effet promis des "mesures indemnitaires spécifiques et ciblées" à la représentation nationale. Personne n'avait pu imaginer qu'elles excluraient certain-e-s.
 
La ministre a opposé une non-réponse à la revendication de réforme de l'article 57 de la loi pénitentiaire. Elle interdit les fouilles systématiques et oblige les personnels à un tombereau de paperasserie pour les justifier. Un malaise d'autant plus embarrassant que "l'essentiel du dispositif est imposé par les textes européens et qu'il sera bien difficile d'y revenir."
 
La garde des Sceaux a encore tout faux sur les quartiers pour détenus violents et radicalisés, mais elle estime avoir fait des avancées... Elle a promis de mettre en place des quartiers parfaitement ..."étanches". Or, depuis des années, à l'exception de la CGT, toutes les organisations syndicales plaident en faveur d'établissements dédiés. 
Plus largement, elles militent pour une plus grande diversité des établissements, afin de ne pas mélanger les populations pénales. Or, la Chancellerie n'est pas disposée à aller plus loin. Dans son discours de rentrée, lundi, Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes a d'ailleurs exhorté Emmanuel Macron à ne pas se comporter en cigale, mais en fourmi...

En attendant que la 'diva' se mette au diapason des personnels, le mouvement est reconduit, et la question se pose, pour certaines organisations, de savoir si c'est vers Matignon qu'il faut désormais directement se tourner pour obtenir des avancées plus concrètes. 

La sexagénaire, qui paraît apeurée, semble également dépassée. "Décidée à gérer ce dossier", quand il est question d'êtres humains, Nicole Belloubet ne veut pas perdre la face et s'est dite "pas absolument certaine qu'un médiateur s'impose à ce stade", comme le réclame la CGT-Pénitentiaire qui considère la ministre "disqualifiée". 

Selon le secrétaire général de l'Ufap-Unsa (majoritaire) Jean-François Forget, la ministre a par ailleurs jugé "absolument pas acceptable" la volonté des surveillants de la prison de Fresnes, de bloquer le transfert de Jawad Bendaoud, jugé mercredi à Paris pour avoir logé des djihadistes du 13-Novembre.
L'aura supposée du président-soleil à l'étranger pourrait s'en trouver ternie.

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