Une ministre de la gauche de l'ex-PS parachevant le saccage de la justice par Taubira ?
Les syndicats appellent à un "blocage total" des prisons lundi dès 06h00 pour réclamer plus de sécurité
"C'est une opération prison morte", après l'agression de trois surveillants par un détenu djihadiste seul, dans une prison du Pas-de-Calais, symbole d’une nouvelle génération de prisons "ultramodernes" et "ultrasécurisées".
Tout sera fait au ralenti. Les agents sont très déterminés", a déclaré Jean-François Forget de l'Ufap-Unsa Justice.
Selon les différents récits, armé d’une paire de ciseaux à bout rond et d’un couteau, l'islamisiste s’est jeté sur eux en criant 'Allah akbar'. L’un d’entre eux a été hospitalisé pour des points de suture. Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentatives d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste.
Vendredi après-midi, les équipes régionales d’intervention et de sécurité sont arrivées en renfort, tandis que les personnels restaient sur le pont : les syndicats CGT et Unfap-Unsa-Justice ont appelé à un "blocage total" des prisons françaises dès lundi 6 heures.
Des débrayages ont déjà eu lieu dans plus d'un tiers des établissements pénitentiaires français, vendredi, au lendemain de l'agression qui a eu lieu à Vendin-le-Vieil, qui accueille 90 détenus réputés parmi les plus difficiles et violents (44 % d’occupation).
Cette prison neuve a déjà connu une redoutable série noire : deux prises d’otages, l’assassinat d’un prisonnier par un autre. Puis, jeudi, l’agression de trois surveillants entraînant dès le lendemain le blocage de l’établissement. Depuis, aucune activité ni promenades n'est assurée aux détenus; seule la distribution de repas et de médicaments a été effectuée, ainsi que l’appel. "Le climat est plus que tendu. Ca fait seize ans que je suis dans la pénitentiaire et je n’ai jamais connu ça", commente Philippe Maurice, du syndicat majoritaire Ufap-Unsa-Justice, brigadier de roulement à Vendin-le-Vieil.
Trois syndicats l'Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire, la CGT Pénitentiaire et FO Pénitentiaire sont à l'origine de cet appel à un mouvement "reconductible". "Tant qu'on ne trouvera pas un chemin d'entente avec le gouvernement, on ne lâchera rien", a affirmé le représentant de l'UNSA qui dénonce "l'impunité totale" dans les prisons.
Dans un tract vendredi, l'Ufap-Unsa Justice et la CGT Pénitentiaire dénonçaient le "laxisme" des gouvernements successifs face au traitement des détenus radicalisés les plus violents.
Les syndicats dénoncent en particulier le récent allègement des conditions de détention de l'agresseur et réclament le départ du directeur de cet établissement ultra-sécurisé, situé à une trentaine de kilomètres au sud de Lille, inauguré en mars 2015 et qui abrite actuellement 100 détenus.
Cette agression "a mis en avant des défaillances au niveau de la sécurité", a souligné Christopher Dorangeville, secrétaire général de la CGT Pénitentiaire. "Il faut plus de sécurité, plus de moyens, plus de personnel", a-t-il poursuivi.
Les syndicats dénoncent en particulier le récent allègement des conditions de détention de l'agresseur et réclament le départ du directeur de cet établissement ultra-sécurisé, situé à une trentaine de kilomètres au sud de Lille, inauguré en mars 2015 et qui abrite actuellement 100 détenus.
Cette agression "a mis en avant des défaillances au niveau de la sécurité", a souligné Christopher Dorangeville, secrétaire général de la CGT Pénitentiaire. "Il faut plus de sécurité, plus de moyens, plus de personnel", a-t-il poursuivi.
La ministre de la Justice manque de réactivité
Nicole Belloubet doit faire le déplacement mardi - six jours plus tard - dans cette prison du Pas-de-Calais, où trois gardiens ont été blessés jeudi à l'arme blanche par l'islamiste allemand Christian Ganczarski, 51 ans, un des instigateurs de l'attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie), qui avait fait 21 morts en avril 2002 et a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle.
Il devait toutefois être libéré le 24 janvier 2018, mais était sous le coup d’une extradition vers les Etats-Unis, pour y être entendu dans une enquête sur les attentats du 11 Septembre, ce qu’il voulait à tout prix éviter. Une perspective qui a pu être le "déclencheur"...
Le syndicat majoritaire Ufap-Unsa-Justice précise : "On était au courant qu’il avait juré d’agir. Il l’avait dit à des surveillants." Par conséquent, le détenu avait été placé à l’isolement sous un régime particulier, menotté pour tous ses déplacements et les équipes en charge étaient composées de quatre personnes portant des tenues spéciales. "Ces mesures ont été levées verbalement pour le week-end par le directeur", révèle Julien Martin, secrétaire interrégional FO.
D’après les différents récits des surveillants, une fois encore, lundi matin, le directeur de l’établissement, Richard Bauer, aurait décidé d’alléger le dispositif de sécurité.
Samedi matin, le cabinet de la garde des Sceaux a reçu les syndicats qui ont quitté les discussions en "claquant la porte". "Aucune réponse concrète aux revendications portées par nos organisations syndicales respectives ne nous a été apportée afin de mettre un terme à l'absence de considération et de moyens, notamment en matière de sécurité, au sein des établissements pénitentiaires", ont dénoncé les trois syndicats dans un communiqué commun.
La ministre est une femme de dossiers manquant cruellement de la connaissance du terrain : professeure des universités qui enseigna le droit avant de devenir rectrice de l'académie de Limoges, puis de celle de Toulouse, et d'être désignée membre du Conseil constitutionnel (mars 2013-juin 2017) par le socialiste Jean-Pierre Bel.
En tant que femme politique, elle a été adjointe à la ... Culture du maire de Toulouse, Pierre Cohen, qui apporta son soutien à Benoît Hamon au second tour de la primaire citoyenne de 2017.
Le ministère de la Justice a demandé une mission d'inspection dans cette prison. Les investigations sur les circonstances de l'agression et les responsabilités "ont déjà commencé" et l'introuvable Garde des sceaux "prendra les décisions adaptées, dès la remise des conclusions", a indiqué samedi la chancellerie.
Ce n'est qu'ensuite que Belloubet "se rendra ensuite à Vendin-le-Vieil pour évoquer avec les personnels et leurs représentants les voies d'amélioration de leur sécurité".
Ce n'est qu'ensuite que Belloubet "se rendra ensuite à Vendin-le-Vieil pour évoquer avec les personnels et leurs représentants les voies d'amélioration de leur sécurité".
La ministre "ne sera pas accueillie tant que le directeur de Vendin-le-Vieil sera en place", a prévenu samedi Jean-François Forget à l'issue de la réunion, place Vendôme.
Or, Vendin-le-Vieil doit accueillir Salah Abdeslam, dernier survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015, lors de son procès en Belgique. Belloubet a estimé qu'"il n'y a pas de raison de revenir sur cette décision", en dépit de cette agression.
Abdeslam est actuellement incarcéré à Fleury-Mérogis près de Paris dans des conditions extrêmement rigoureuses, à l'isolement et sous vidéosurveillance permanente.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):