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lundi 2 juin 2014

Explosion du nombre d'euthanasies en Belgique

Une hausse de 27 % par rapport à 2012

1.807 Belges auraient choisi de mourir euthanasiés l'an dernier
selon un rapport officiel.

C'est un nouveau record cette année encore. Depuis 2002, la Belgique est devenue l'un des rares pays au monde à autoriser l'euthanasie et les chiffres connaissent une croissance exponentielle. En 2013, selon un projet de rapport de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, 1.807 personnes ont choisi de mourir euthanasiées. Soit cinq par jour.

C'est une hausse de 27 % par rapport aux 1.432 cas enregistrés en 2012. Après un bond de 25 % par rapport à 2011… "Peut-on vraiment croire qu'il y a eu une si forte hausse des maladies incurables en Belgique?", interroge Étienne Dujardin, coordinateur des Dossards jaunes, un mouvement citoyen qui réclame un contrôle plus strict de l'euthanasie. Il n'y a jamais eu aucun signalement, par la commission de contrôle, de cas jugés non conformes à la loi", affirme-t-il. Et de commenter : "Ce qui est statistiquement étonnant, en comparaison de ce qui se passe aux Pays-Bas…
Alors que les critères deviennent de plus en plus souples, on voit clairement qu'il y a une dérive !"
En octobre dernier, l'euthanasie de Nathan, un transsexuel de 44 ans, avait d'ailleurs ému la Belgique: il n'était pas atteint de "maladie grave et incurable", mais, après une opération de changement de sexe ratée, ses souffrances psychiques lui étaient devenues "insupportables". 
Quelques mois auparavant, c'était deux frères sourds de 45 ans qui avaient choisi de mourir ensemble, parce qu'ils perdaient la vue. Et en janvier, "le plus vieil athlète" du royaume était décédé à 95 ans par euthanasie après avoir "célébré" son départ avec une centaine de proches, une coupe de champagne à la main.
Il ne s'agit là que d'euthanasies déclarées à la Commission de contrôle et d'évaluation…

Des euthanasies non désirées

Le Pr Wim Distelmans, coprésident de cette commission, a lui-même affirmé en 2012 que "près de la moitié des euthanasies sont réalisées clandestinement en Belgique", souligne Étienne Dujardin. Mais la société civile est en train de se lever: deux personnes viennent de porter plainte contre cet oncologue qui avait procédé, sans les prévenir, à l'euthanasie de leurs parents.»

Les médecins vont-ils bientôt avoir le droit de vie ou de mort sur leurs patients?, s'inquiètent les opposants de l'euthanasie. Alors qu en février la Belgique est devenue,le seul pays à autoriser l'euthanasie des mineurs, sans limite d'âge, certains réfléchissent déjà à la prochaine étape. 

La Société belge de soins intensifs vient ainsi de publier
un document réclamant l'autorisation de l'euthanasie "non demandée"
"Raccourcir le processus de fin de vie par l'usage de médicaments, comme les analgésiques ou les sédatifs, peut parfois être approprié, même en l'absence d'inconfort, et peut améliorer la qualité de la fin de vie", précise le texte.
Quand la subjectivité prévaut sur la science et le médical
"L'euthanasie non demandée, qui est plus régulièrement pratiquée, devrait susciter davantage d'intérêt, insiste le Pr Jean-Louis Vincent, ancien président de cette Société de soins intensifs, dans une tribune publiée par le quotidien belge Le Soir. Ces malades ne sont pas suffisamment conscients pour faire une demande explicite. Il ne s'agit pas d'augmenter les médicaments pour empêcher toute douleur, mais bien de précipiter la mort lorsque la qualité de vie est devenue insuffisante."

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