Les deux principaux candidats à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, ont mené samedi leur campagne respective au Touquet.
Arrivé en fin d'après-midi, Jean-François Copé a reçu un accueil plus chaleureux que F. Fillon, qui avait laissé planer un doute sur sa venue jusqu'au dernier moment. Accueilli avec une haie d'honneur, le candidat sortant, qui veut mener une campagne au plus près des militants face aux "barons", a doublé le nombre des présents.
Sur le fond, François Fillon, favori des sondages, a plaidé devant quelque 200 jeunes militants pour un "rassemblement très au-delà de l'UMP" permettant "d'aller chercher ceux qui ont voté Front national ou François Hollande".
Dans la forme, F. Fillon, qui se déplace encore avec des béquilles après son accident de scooter fin juillet, a expliqué: "Je me suis rendu compte ces derniers jours que ma convalescence s'accélérait et donc je vais enchaîner les déplacements à raison d'un par jour. Au fur et mesure que la rééducation progresse, j'accélère le rythme de ma campagne".
Confiant, J.F. Copé a défendu son rôle d'outsider lors du vote des militants en novembre, qui "vaudra mieux que tous les sondages de la terre".
Copé faisait tribune commune avec Nathalie Kosciusko-Morizet, le député-maire de Meaux a rendu hommage au "cran" de l'ancienne ministre. Elle aussi candidate, NKM a lancé un appel à parrainages pour sa candidature, se déclarant "déterminée" à promouvoir "une vision autour du thème de la réciprocité: on veut être dans une société où chacun donne et chacun reçoit".
Hollande fait contre lui l'unanimité des ténors de l'UMP
A la veille de la mascarade d'entretien du chef de l'Etat avec sa complice, Claire Chazal, sur TF1, Hollande concentre les attaques de la droite républicaine.
F. Fillon a réagi à la demande de double nationalité belge par Bernard Arnault
Le patron français de LVMH, première fortune de France et d'Europe, pourrait demander la nationalité belge pour des raisons fiscales. "Quand on prend des décisions stupides, on arrive à ces résultats effrayants." Cette annonce intervient avec l'arrivée des socialistes au pouvoir.
La taxation des très hauts revenus à 75%, toujours envisagée par le président Hollande, produit ses premiers effets concrets.
J.F. Copé a dressé un réquisitoire contre la politique du gouvernement. Il a pointé "ce président socialiste qui est en train de mettre la France par terre".
Les autres candidats UMP
Bruno Le Maire (ci-contre à droite), qui affirme détenir plus de 3.000 parrainages des 8.000 nécessaires, et Henri Guaino étaient présents au Touquet.
Xavier Bertrand doit venir dimanche en voisin de Saint-Quentin, son fief dans l'Aisne. Il affirme détenir les quelque 8.000 parrainages nécessaires et dira le 16 septembre s'il est candidat ou non.
On dit qu'il pourrait se rallier à J.F. Copé, selon un soutien de ce dernier. En privé, le candidat sortant laisse aussi planer le suspense sur un possible ralliement. Selon lui, Xavier Bertrand, qui a longtemps été son adversaire principal à l'UMP, reprocherait en effet à François Fillon de ne pas l'avoir soutenu quand il briguait la présidence du groupe à l'Assemblée en juin, face au très sarkozyste Christian Jacob.
De leur côté, les militants évaluaient les atouts des deux principaux rivaux: la popularité de l'ancien Premier ministre, et le travail de terrain de leur secrétaire général, Jean-François Copé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):