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vendredi 21 septembre 2012

Education nationale: 40.000 postes de fonctionnaires annoncés, malgré les déficits publics

Crise ou pas crise, déficits publics ou non
Les promesses innovantes de Hollande, tambour battant 


Dès mai 2012, le ministre Vincent Peillon a fait l'annonce de décisions à prendre "fin juillet". On allait voir ce qu'on allait voir. Rythmes scolaires, formation des enseignants ou répartition des ...60.000 postes promis dans l’Education nationale, après une large concertation nationale.

Cette  large concertation sera d'ailleurs rapide,  selon un " calendrier fixé par le président de la République " et au mois de juillet (à Paris-plage ?), " évidemment en lien avec les spécialistes, les organisations syndicales et les autres depuis plusieurs mois ", a déclaré V. PeillonSa méthode de "refondation de l'école de la République", c'est ce "nouveau mode de production d'action publique", la concertation-éclair. 
Les " arbitrages seront rendus fin juillet " pour que la loi d’orientation et de programmation sur l’Education puisse être présentée " à l’automne ". Il s’agit d’ "une loi de refondation de l’école de la République", érigée en priorité du quinquennat, promet le ministre.
Le texte doit intégrer les engagements de campagne du chef de l’Etat et revenir sur de nombreuses réformes prises par la droite ces dernières années.

Les socialistes ne changeront ni maintenant ni jamais 


"Le ministre compte sur le remodelage des rythmes scolaires pour embaucher des jeunes. Quarante mille jeunes vont se voir proposer un emploi, à partir du mois d'octobre, dans l'Education nationale," écrit Libération. Le quotidien socialiste poursuit: "Le ministre de l'Education l'a annoncé dimanche soir sur France 3, alors qu'il n'avait été question jusqu'ici que de la création d' "au moins 10 000 emplois" dans les zones d'éducation prioritaire (ZEP)." Ah, un indice... "Le ministère de l'Education contribuerait ainsi de façon plus que significative (plus d'1 emploi sur 9) au programme gouvernemental de création de 350 000 emplois pour les jeunes dans le secteur public et associatif, à côté de 350 000 autres qui devraient voir le jour dans le secteur privé," s'extasie encore Libération. 
Mais, si nous imputons  à Vincent Peillon, en septembre 2012, la hardiesse de cette loi innovante d'orientation, nous sommes en réalité en 1996, quand le ministre était Claude Allègre. En somme, le gouvernement Ayrault refait du Jospin 16 ans plus tard. Lien Libération 1996
Le changement, c'est maintenant ?

V. Peillon, ici à gauche, S. Royal, F. Rebsamen et J.N. Guérini

Les archives de Libération montrent que Hollande fait du nouveau avec de l'ancien. Comme ses collègues du gouvernement, Peillon est donc un fieffé novateur !  Libération décryptait déjà l'action du gouvernement avec gourmandise... " En plus du rééquilibrage en faveur des quartiers difficiles, qui correspond à la volonté ministérielle de 'donner plus à ceux qui en ont le plus besoin', tout en luttant contre la violence scolaire, ces nouveaux emplois pourraient accompagner le dispositif gouvernemental d'aménagement des rythmes scolaires. Ces jeunes seraient affectés à des tâches "d'aides éducateurs" pour des activités culturelles ou sportives en début d'après-midi et travaux dirigés en fin d'après-midi." Avec Peillon, on s'y croirait: il n'a rien appris; c'est un bon en arrière de 16 ans.
En 2010, Peillon ne clamait-il pas encore "Jospin est le meilleur premier ministre de la Ve République"? (lien RMC)


Nous porterons la faute de Peillon " jusqu'à la 3e génération" ?

"Recrutement de 40 000 enseignants: coup de force ou coup de bluff ? ", s'interrogeait L'Express, le 20 septembre 2012...

"Il est loin le temps où les annonces de coupes budgétaires dans l'Education nationale provoquaient un tollé chez les syndicalistes. Après 77 000 suppressions massives de postes, Vincent Peillon renoue avec les plans de recrutement dans l'Education nationale," souligne L'Express, qui en oublie la crise et les impératifs de restrictions budgétaires: le ministre a-t-il les moyens de ses coups de menton ?
Invité de France Culture ce jeudi, le ministre a indiqué qu'il recruterait "près de 40 000 enseignants" dans les "années qui viennent" et le cabinet du ministre confirme que ces embauches seront bien inscrites au projet de budget 2013 du ministère de l'Education nationale. Les contribuables français devront simplement travailler plus.
Mais cette annonce, très médiatisée, pose plusieurs questions.  
Tout d'abord, il ne s'agit pas de créer 40 000 postes en 2013. Dans cette enveloppe, on détricote: 22 100 professeurs viendraient remplacer les 22 000 enseignants partant en retraite. Reste près de 18 000 postes à "trouver". Dans l'état actuel des finances publiques et de désaffection manifestée par les jeunes aux concours de recrutement, il n'est pas possible pour Vincent Peillon de créer en une seule fois 18 000 emplois. Selon son entourage, les créations nettes d'emplois s'élèveraient à 10 000 postes. Et les 8000 autres postes? Le budget restant serait notamment dévolu à des moyens de formation pour les enseignants débutants. 
Seconde interrogation: la capacité de recrutement du ministère. Les enseignants sont aujourd'hui recrutés à l'issue d'un master 2. 85 000 master 2 sont délivrés chaque année, toute discipline confondue. "Or la moitié des étudiants de master 2 ne se destinent pas à devenir enseignant, sans parler de leur réussite aux concours!", souligne Guy Barbier, secrétaire national du SE-Unsa. Faudra-t-il brader les examens et concours et recruter à l'étranger ? Nos professeurs d'anglais seront-ils plus que jamais recrutés au Royaume Uni ? Les  socialistes vertueux comptent-ils aller piller les réserves universitaires africaines ? 
L'effet d'annonce est clair. Les 6 ou 7 octobre, le rapport des quatre pilotes de la "grande refondation de l'école" lancée début juillet devrait être remis au ministre. L'un des enjeux de cette refondation est l'élaboration d'une loi d'orientation, qui décidera, entre autres, des modalités de recrutement des profs. "On sait qu'il y a une discussion sur d'autres types de recrutement qu'en fin de master 2, ce qui est le cas actuellement. Ils pourraient commencer à enseigner dès le master 1 par exemple", commente Guy Barbier.



Les quatre poissons pilotes sont des personnalités: Nathalie Mons, professeur de Sociologie à l'université de Cergy-Pontoise, qui dénonça une proposition de réforme du bac "qui porte une coloration malthusianiste - il faut que moins d’élèves aient le bac - qui s’inscrit dans une perspective de droite populiste", accusa-t-elle, Christian Forestier, recteur de l'académie de Reims en ...1981, puis de Dijon et de Créteil, administrateur général du CNAM, directeur de cabinet du ministre de l'Éducation nationale, Jack Lang, sous Jospin, et co-président du comité de pilotage sur les rythmes scolaires, mis en place en 2010 par le ministre Luc Chatel, François Bonneau, membre du comité de campagne de Martine Aubry en 2011, président PS de la Région Centre et vice-président de l'ARF (Association des régions de France) en charge de l'éducation, et Marie-Françoise Colombani, journaliste, écrivain et éditorialiste au magazine Elle, magazione féministe qui a fait campagne pour Hollande. Que sont devenus les partenaires de l'école (parents d'élèves, monde associatif, collectivités locales...) ?


Braderie des formations ?
Le professeur de philosophie Vincent Peillon se fait une bien piètre idée du  niveau requis de formation et de recrutement de ses collègues enseignants, mais aussi de l'école de demain. Vincent Peillon aime à répéter que ce n'est plus Bercy qui dirige l'Education nationale, mais les jeunes recrues auront  en revanche intérêt à s'inquiéter de savoir qui paiera leurs traitements et leurs retraites.
Mais, froidement et malgré les promesses du candidat Hollande de gâter la jeunesse, Peillon prévoit de faire supporter aux  trois générations à venir cette création de 40.000 postes: pour des fonctionnaires low cost, la facture sera particulièrement salée. Mais avons-nous d'autre choix maintenant que de confier l'instruction de nos enfants à des enseignants au rabais ? Il ne fallait pas laisser filer notre chance d'avenir en laissant monter le "printemps socialiste"...

2 commentaires:

  1. Pour ce qui est de « brader les examens et concours », on n'a pas à s'inquiéter, c'est déjà le cas. Reste à savoir si on peut les brader encore plus pour combler le manque (!) d'enseignants.

    Il est certain qu'il n'y a QUE un peu plus de un million de fonctionnaires à l'Éd nat, institution qui ne représente QUE le premier budget de l'État, la broutille de 62 milliards d'euros, dont 95 % servent à rémunérer le personnel…
    Il est donc évident que l'urgence est d'embaucher… Les djeunes sortent de l'école d'ingénieurs ou de la fac complètement analphabètes, c'est la preuve qu'il y a un manque de personnel, il faut embaucher !

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  2. BRAVO CHER PRÉDÉCESSEUR

    C'est de la folie furieuse, bientôt il faudra 1 enseignant par élève,

    mais comment avons-nous fait pour arriver à lire sans problème, à assimiler les mathématiques et tout le reste,
    et nos enfants qui ont réussi à faire aboutir leurs études?

    Hier ou aujourd'hui ?

    les enseignants n'ont pas toujours la vie facile, il y a toujours des élèves difficiles, des parents à gérer,
    des problèmes annexes à ne pas oublier, j'admire les enseignants, mais en temps de crise est-il vraiment nécessaire d'en arriver à une telle exagération ?

    L'enseignement est un travail à gérer, comme tout travail.
    Il y a tant de métiers difficiles, pourquoi en privilégier

    UN SEUL :

    PARCE QU'ILS VOTENT SOCIALISTES ET QUE Patapouf et cie pensent déjà aux prochaines élections .

    Et puis, oublier que ce sont les autres qui payent tous les salaires des fonctionnaires , de tous les fonctionnaires, et ce n'est pas tout ce qu'ils payent

    C'EST PRENDRE LES FRANÇAIS POUR DES IMBÉCILES BONS À CASQUER SANS FIN , ENCORE ET ENCORE

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